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Séries Mania 2017: Dumb et Before We Die

Au panorama international, la série caustique israélienne Dumb est un concentré de cris, pleurs et d’actes manqués tandis que la série suédoise Before We Die vacille entre policier et drame psychologique. Des portraits contemporains intimes qui finissent par lasser…

Dumb – Plus bête qu’il n’en faut

Synopsis : Actrice frustrée au fort caractère, Shiri a trente ans mais paraît bien plus jeune, ce que tout le monde ne manque pas de lui rappeler dans sa vie professionnelle comme personnelle. Un concours de circonstances transforme ce désavantage en atout. Une série bien menée, caustique et originale, portée par une galerie de personnages réalistes et représentatifs de l’Israël d’aujourd’hui.

Le duo de créateurs Bat Hen Sabag et Shay Capon de la série Dumb, aussi corrosif que ses deux personnages principaux raconte l’histoire d’un gaillard qui ne mâche pas ses mots, mais atténue le travail de sa camarade, une fine fille aux cheveux courts post punk et très féminine qui ne manque pas de le rappeler à l’ordre quand besoin. Le ton rock, un peu suranné et frais, Dumb nous plonge directement dans la frustration d’un destin d’une femme combative et fragile. Mais rapidement les coups de gueule s’enchaînent laissant peu de répit au spectateur de moins en moins curieux. La mise en scène immersive semblable à un film d’auteur « dramédique » sur les méandres de la conjugalité réduit le rythme pourtant convaincant du départ. Les figures proches de l’emblématique frôle sensiblement le déjà vu et les personnages qui nous amusaient sur les premières minutes sombrent dans une routine de « je gueule plus que toi » et de reconquête perdue d’avance. La B.O. qui accompagne ce premier épisode est international et entraînant, mais l’on ressort rapidement de la salle que moyennement captivé.

Before we die – Avant de dormir surtout

Synopsis : Hanna, brillante officier de police, tente de renouer le dialogue avec son fils. Mais toute réconciliation semble impossible depuis qu’elle l’a fait arrêter pour trafic de drogue. Sa vie professionnelle et personnelle bascule lorsque Sven, son ami, collègue et amant, disparaît.

Si le réalisateur avait déjà gagné les faveurs en 2013 du public de Séries Mania avec Don’t Ever Wipe Your Tears Without Gloves, il n’a pas le même traitement de faveur pour ce pilote droit, mais sans grand intérêt. Est-ce par cumul successif d’histoires du même acabit et de genres semblables déjà traités mille fois sur le petit écran, en unitaires, séries ou même longs métrages que Before We Die –au générique simplissime rappelant Sons of Anarchy (en effet, les bikers sont prétextes à conflits scénaristiques)- ne décolle jamais au-delà d’une simple histoire de traîtrise sans grande émotion. Malgré une construction impeccable et des acteurs quasi-irréprochables, la série suédoise qui a fait un carton sur STV finit néanmoins par endormir les moins récalcitrants. A tel point qu’il nous est impossible de nous rappeler de la fin… La salle 4 d’UGC s’est vidée de moitié avant le deuxième épisode, est-ce un hasard ?