Après avoir réussi son passage au cinéma américain avec The Jane Doe Identity, le réalisateur norvégien André Øvredal livre avec Scary Stories un cauchemar horrifique de bonne facture, mélange entre Ça et Chair de Poule faisant honneur à son scénariste et producteur Guillermo del Toro.
Les mieux notés
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
His House est un film qui ne manque pas de qualités. Il se réapproprie l’horreur et les codes inhérents au genre pour en faire un diagnostic assez pertinent sur l’immigration et notamment sur la notion nébuleuse qu’est celle de l’intégration.
Passion simple de Danielle Arbid, malgré l’adaptation du livre d’Annie Ernaux au 21e s., reste globalement fidèle à ce dernier. Une erreur sans doute, puisqu’il ne reste rien de la beauté de la prose de l’écrivaine, sans non plus qu’une plus-value cinématographique soit patente. Passion simple est un film aux grandes ambitions, mais maladroitement réalisé.
Solidement ancré dans la comédie, style qui révéla le cinéaste, ce jeu de massacre aussi drôle qu’écœurant est la rencontre improbable entre Armageddon et Idiocracy. Cette œuvre salutaire, suscitant régulièrement l’impression désagréable de réalité dépassant la fiction, pèche sans doute par son ambition déraisonnable. La terrible crise du sens qu’elle dénonce avec férocité renforce en revanche la pertinence du message.
Relatant un fameux succès de désinformation militaire des Britanniques lors de la Seconde Guerre mondiale, "La Ruse" restitue impeccablement les faits et l’époque, mais échoue à traduire le génie et la créativité des officiers du renseignement britannique qui mirent au point ce plan invraisemblable.
« La société slovène n’est pas prête pour ce genre de film ! ».
Darko Stante, 44 ans, signe avec Consequences, un premier film sur une jeunesse slovène troublée et en quête de repères. Un parti pris délicat, où violence et désirs s’embrasent mutuellement. Prometteur.
Dans le ventre de la Chine, des paysages de ruelles crasseuses, d'arrière salles où une superbe photo matérialise une dépression collective, la poésie, fille de l’abstraction, perle à travers une fine couche de nuages. La rencontre dans une gare des deux protagonistes, un soir de pluie, donne le ton d'un récit structurellement dépaysant, bien que nourri de polars occidentaux: Diao Yinan est lui aussi hanté d'obsessions, d'images et de gestes des films des années 40 et 50 qui nourrissent ce Lac aux oies sauvages d'atmosphères étalant sa mise en scène dans de grandes nappes aussi contemplatives qu'envoûtantes.
Avec La Daronne, Jean-Paul Salomé s'amuse surtout à mettre Isabelle Huppert dans une situation de jeu inédite dans laquelle elle s'amuse beaucoup. C'est là tout l'intérêt de cette comédie bancale qui manque tout de même de rythme tout en se jouant d'un décalage permanent.
Après le succès d'un premier film efficace, John Krasinski se lance dans la mise en chantier d'un Sans un bruit 2 qui gagne en spectaculaire ce qu'il perd en surprise et en intérêt narratif.
Quatre ans après le très intéressant Noces, le cinéaste belge Stephan Streker est de retour avec un drame inspiré d’un fait divers très médiatisé, l’affaire Wesphael. Particulièrement habité, Jérémie Renier y incarne un jeune prodige de la politique qui se retrouve impliqué dans un crime passionnel. Si le film parvient à recouvrir l’intrigue et son antihéros tourmenté d’un voile d’incertitude et de doute, tout en ne prenant intelligemment pas parti, il est en revanche fragilisé par plusieurs choix d’écriture maladroits ainsi que par une trame nébuleuse dont on finit par se désintéresser…
Cassandro the exotico ! vous mettra KO par tant de tendresse et d'humanité contenues en son personnage. Immense catcheur mexicain, Cassandro a su s'imposer avec ses propres codes dans un milieu machiste. Le documentaire réalisé par Marie Losier sur sa belle personne, donne une envie folle de le rencontrer et d'entendre de vive voix toute cette force dont il fait preuve constamment pour remonter sur le ring et être lui même. Malgré les blessures, il rayonne.
Marchant dans les pas de Donald Glover et de sa série Atlanta, le rappeur Boots Riley laisse tomber le micro pour la caméra et offrir avec Sorry to Bother You, un film tout aussi politique que loufoque. Le musicien y parle capitaliste, racisme et dérive politique en dépeignant un monde dystopique et absurde regorgeant d'idées quitte à donner l'impression d'un trop plein.