De nos frères blessés est le deuxième long métrage d'Hélier Cisterne (que l'on a vu aussi aux commandes du Bureau des légendes). Le réalisateur y raconte l'histoire vraie de Fernand Iveton, condamné à mort en 1956 en pleine guerre d'Algérie pour une bombe qui n'a jamais explosé et n'avait pas pour objectif de tuer. Condamné et non gracié par François Mitterrand alors Garde des sceaux. Une histoire de fou (pour plagier Guédiguian) qu'Hélier Cisterne fait sienne avec une simplicité bienvenue et pleine d'une belle émotion.
Les mieux notés
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
"Toy Story 4" s'inscrit dans les pas de ses prédécesseurs. Josh Cooley met un réalisme édifiant au service d'une histoire quelque peu attendue, mais n'oublie pas d'introduire une batterie de nouveaux protagonistes, de faire lien avec les trois aventures déjà contées et de solliciter les yeux comme les zygomatiques. L'essai est concluant.
Avec Le Cas Richard Jewell, Clint Eastwood brosse de nouveau le portrait du héros ordinaire, du mythe américain, qui se voit confronter à la violence des institutions de son pays. Un pays états-unien qui a cette capacité d’ériger les héros aussi vite qu’il ne les descend en flèche et détruit leur vie par la même occasion.
Maïwenn est de retour derrière la caméra, 5 ans après "Mon Roi". Un drame intimiste, sobre et très personnel, qui questionne le deuil et la quête des origines dans la France cosmopolite.
Trois ans après Galveston, Mélanie Laurent remet sa casquette de réalisatrice pour Le Bal des folles, une adaptation qui ne sera pas visible en salles mais directement sur la plateforme d'Amazon Prime. Dommage car cette fresque ambitieuse aurait mérité un déploiement sur grand écran.
Même si 3 Billboards : les panneaux de la vengeance » de Martin Mcdonagh parait peu subtil, il est une satire prenante et volcanique, qui secoue son auditoire par la drôlerie de ses dialogues, par sa ribambelle de gueules cassées, par sa colère rampante qui ne lorgne jamais vers la rédemption.
Gran Torino avait des allures de passage de flambeau à la nouvelle génération, cosmopolite et méritante, mais La Mule de Clint Eastwood, lui, s’inscrit comme une sorte d’adieu, un road movie funéraire, une oeuvre qui ne cesse de se questionner sur les choix de son personnage - de son acteur en somme - qui s’avère imbibé par les regrets et les remords sur les choix qu’il a pus faire dans sa vie.
En réalisant Un Homme en colère, Guy Ritchie retrouve Jason Statham, 21 ans après Snatch, et signe une adaptation noire et réussie du Convoyeur de Nicolas Boukhrief.
Xavier Giannoli est le réalisateur des rêves fous, des illusions qui perdurent jusqu'à la chute. Adapter Illusions perdues de Balzac ressemble donc chez lui à une évidence. Avec un grand casting, un sens du rythme et un propos un poil exagéré, il parvient à construire une gigantesque fresque. Fresque dans laquelle nous plongeons comme dans un tourbillon. En salles dès le 20 octobre 2021.
Si nous vous disions qu'il existe un film qui est parvenu à mélanger Sophocle, Kafka et Rohmer. Vous n'y croyez pas ? Eh bien, le cinéaste Fabrice Du Welz l'a fait. Dans son dernier film Inexorable, le cinéaste belge est parvenu à faire du polar, un terreau esthétique aux confins de l'ancien et du moderne.
La Nuit venue est un beau film sur un Paris périphérique, aussi noctambule que désert. Frédéric Farrucci puise dans la nuit tout un éventail de visions, allant autant vers le sensoriel que vers le social et la mue des quartiers en sourdine.
Si le récit a évidemment pour sujet la résurgence d’un « passé qui ne passe pas », en la personne d’une épouse décédée à laquelle il est manifestement impossible de se mesurer, le film lui-même est écrasé par le spectre d’une référence indépassable. Nous parlons évidemment du chef-d’œuvre du même nom réalisé par Alfred Hitchcock en 1940.