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Si l’on devait rapprocher Ceux qui nous restent d’un « genre » de cinéma, il faudrait aller lorgner du côté de François Ruffin et son Merci Patron ou encore de L’Assemblée de Mariana Otero. Elle s’était postée au cœur du Mouvement Nuit debout pour en sortir un documentaire dans le feu de l’action, sans grand discours, mais qui tentait de contenir en lui-même la vivacité d’un mouvement. C'est en partie ce que tente de faire Abraham Cohen dans un documentaire aux enjeux complexes et au cœur d'un conflit loin d'être totalement achevé. Il pose surtout , si l'on prend la peine de lire entre les lignes ou de développer le sujet, l'épineuse question des circuits de distribution du cinéma en France, question elle-même loin d'être achevée. Il pose moins la question, et c'est dommage, de la gestion d'un cinéma, de l’ego et de la figure d'un homme pourtant au cœur du film : Stéphane Goudet.
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Après avoir raconté la genèse de Maléfique, le studio Disney s'attaque à une autre méchante emblématique issue du grand classique d'animation Les 101 Dalmatiens, sorti en 1961. Le réalisateur australien Craig Gillespie (Moi, Tonya) livre ici sa version féminine et aseptisée du Joker, en troquant l’antipathique Cruella croquée par Marc Davis contre le visage angélique d'Emma Stone. 
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Été 85 a tout de la promesse trahie. Certains espéraient découvrir un Call Me By Your Name à la française, d’autres un thriller maritime aux allures de Plein Soleil. Le nouveau film de François Ozon n’a jamais prétendu être l’un ou l’autre, cherchant sa propre voie au carrefour d’une romance estivale onirique et d’un drame policier plus terre-à-terre. Le problème, c’est qu’Été 85 n’est pas très harmonieux par son mélange des genres, par son style, ses tonalités, et sonne assez faux dans sa globalité.
Avec Mon Cousin, François Damiens et Vincent Lindon prétendent rejoindre le clan des duos mal assortis propices aux comédies à la française. Cela marche un temps au moins, et on rigole franchement devant les "fantasqueries" du cousin associés à la froideur du patron d'entreprise. Cependant, en lorgnant du côté du drame moralisateur, Mon Cousin est bien moins original et tombe dans l'attendu. A voir surtout pour son duo d'acteurs.
Le Discours, que Fabcaro jugeait lui-même inadaptable (c'est bien de son roman que le film est tiré) est finalement devenu un film, réalisé par Laurent Tirard. L'écueil que l'auteur envisageait est bien là, le dispositif est séduisant mais tourne parfois un peu en rond. Car en laissant sortir ce flot de paroles, de pensées, Le Discours s'appauvrit un peu en cinéma, en images et en émotion. Cela reste tout de même au-dessus de la mêlée des comédies françaises actuelles, mais un peu loin du potentiel comique du travail de Fabcaro.
Eiffel de Martin Bourboulon est le premier biopic sur le créateur de la tour qui domine tout Paris. A l'aide d'une histoire d'amour inventée en partie, le réalisateur tente de faire une grande fresque romanesque. Derrière un gros budget, il n'y a pourtant pas grand chose dans le film, l'amourette prenant le pas sur l'histoire filmée de la construction de l'œuvre d'acier titanesque. Heureusement les acteurs font le job, Romain Duris en tête, tout en nuances comme les lumières qui l'accompagnent tout le long du film.