Su nous connaissions le comédie à l'italienne à la Dino Risi, le baroque gargantuesque de Fellini ou encore la pudeur rétro d' Ettore Scola, jamais le cinéma transalpin nous avait proposé de teen movie où l'euphorie grivoise côtoie la mélancolie endeuillée. Avec La Main de Dieu, Paolo Sorrentino met fin au débat et réaffirme la plasticité du cinéma italien.
Les mieux notés
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Quand une actrice telle que Sandrine Kiberlain décide de faire un film à propos de la Shoah, cela donne Une Jeune Fille qui va bien. Sous ce titre poétique et enjôleur se révèle une œuvre délicate, qui parvient à évoquer un sujet difficile tout en évitant de verser dans la plate reconstitution historique.
Avec les Bonnes Manières, le duo brésilien Juliana Rojas et Marco Dutra revisite le mythe ancestral du loup-garou et donne vie à un film protéiforme puisant autant dans le cinéma d'horreur que dans la fable social ou le conte de fées, en passant par la comédie musicale, le tout dans un Sao Paulo aux couleurs pastels.
Synonymes de Nadav Lapid, l'Ours d'Or à la Berlinade 2019, est un film sur l’errance : une errance qui change de logique narrative et de langage esthétique à chaque coin de rue. C’est la définition même d’un récit où l’initiation devient le synonyme d’intégration : entraînant autant de moments enthousiastes que de péripéties remplies de désillusion. Mais comment se définir soi-même et ne faire qu’un avec une société morcelée par le drame, qui elle-même, ne sait pas mettre de mots sur son visage et qui dévoilera sa ribambelle de démons.
La communauté et le visage de l’Homme sont des thématiques qui ont toujours modelé les films de Thomas Vinterberg. Après La Chasse, le duo composé de Thomas Vinterberg et Mads Mikkelsen revient faire des siennes avec Drunk pour notre plus grand bonheur.
Minari de l’Américano-Coréen Lee Isaac Chung réussit la gageure de raconter une belle histoire familiale sans verser dans le sentimentalisme. Les protagonistes de cette belle histoire de famille sont des caractères marqués qui permettent d’apporter du relief à un film assis sur des bases simples. Une vraie réussite qui intègre le plus délicat de deux mondes.
L’Événement est un film où la réalisatrice Audrey Diwan s’empare du livre éponyme d’Annie Ernaux pour en faire un objet factuellement plutôt maîtrisé mais un peu éloigné de la fougue et des visées de l’écrivaine.
Le couple. Son déchirement. Sa disparition. Son effacement. Marriage Story, avec son écriture, sa fine réalisation et son duo magistral (Scarlett Johansson et Adam Driver), nous dévoile avec un réel sens du naturel, les rouages d’un mariage qui se disloque avec le temps et qui fait face à la mécanique procédurale et carnassière qu’est le divorce. Sauf que l’amour ne disparaît jamais, mais prend une autre forme.
Le premier film de Léo Karmann, La dernière Vie de Simon, est un métrage qui réussit à surprendre, englobant aussi bien une aventure fantastique, qu’un thriller bien ficelé, le tout sur fond de l’histoire intime d’une famille presque ordinaire bien de chez nous.
La trajectoire du Sud-Coréen Hong SangSoo prend décidément un tour minimaliste avec cet Hotel by the River. Un métrage en noir et blanc hivernal, des dialogues parcimonieux, tout est délicatesse dans le film.
Découverte en avant-première à l'Arras Film Festival 2018 d'Arctic, un survival à échelle humaine signé Joe Penna qui fait rimer minimalisme et suspense avec un Mads Mikkelsen tout en justesse et aux silences incarnés, bons à faire passer Ryan Gosling pour un métronome étouffé.
Le nouveau film de la cinéaste Fabienne Godet traite de la reconstruction des malades toxicomanes d'un centre avec beaucoup d'humanité, et met en avant la solidarité et l'entraide