Dans un film âpre sur l’enfance et la réinsertion de cette dernière dans le monde adulte, Nora Fingscheidt dresse le portrait beau et douloureux d’une jeune enfant en colère.
Les mieux notés
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Pour celles et ceux qui connaissent la filmographie de Jean-Pierre Jeunet, Big Bug aura de quoi les étonner. Le huitième long-métrage du réalisateur pousse jusqu'au paroxysme les caractéristiques qui ont fait le succès de son réalisateur. L'œuvre oscille, en effet, entre plusieurs genres, allant de la captation théâtrale au film de science-fiction classique.
Avec Bienvenue à Marwen, Robert Zemeckis nous conte à nouveau une histoire extraordinaire en ayant recours à des moyens qui le sont tout autant. Le cinéaste donne vie à l'imaginaire de Mark Hogancamp au travers d'une utilisation très fluide du motion capture, et donne lieu à un film à la fois touchant et inventif.
Après avoir réussi son passage au cinéma américain avec The Jane Doe Identity, le réalisateur norvégien André Øvredal livre avec Scary Stories un cauchemar horrifique de bonne facture, mélange entre Ça et Chair de Poule faisant honneur à son scénariste et producteur Guillermo del Toro.
His House est un film qui ne manque pas de qualités. Il se réapproprie l’horreur et les codes inhérents au genre pour en faire un diagnostic assez pertinent sur l’immigration et notamment sur la notion nébuleuse qu’est celle de l’intégration.
Passion simple de Danielle Arbid, malgré l’adaptation du livre d’Annie Ernaux au 21e s., reste globalement fidèle à ce dernier. Une erreur sans doute, puisqu’il ne reste rien de la beauté de la prose de l’écrivaine, sans non plus qu’une plus-value cinématographique soit patente. Passion simple est un film aux grandes ambitions, mais maladroitement réalisé.
Solidement ancré dans la comédie, style qui révéla le cinéaste, ce jeu de massacre aussi drôle qu’écœurant est la rencontre improbable entre Armageddon et Idiocracy. Cette œuvre salutaire, suscitant régulièrement l’impression désagréable de réalité dépassant la fiction, pèche sans doute par son ambition déraisonnable. La terrible crise du sens qu’elle dénonce avec férocité renforce en revanche la pertinence du message.
Relatant un fameux succès de désinformation militaire des Britanniques lors de la Seconde Guerre mondiale, "La Ruse" restitue impeccablement les faits et l’époque, mais échoue à traduire le génie et la créativité des officiers du renseignement britannique qui mirent au point ce plan invraisemblable.
« La société slovène n’est pas prête pour ce genre de film ! ».
Darko Stante, 44 ans, signe avec Consequences, un premier film sur une jeunesse slovène troublée et en quête de repères. Un parti pris délicat, où violence et désirs s’embrasent mutuellement. Prometteur.
Dans le ventre de la Chine, des paysages de ruelles crasseuses, d'arrière salles où une superbe photo matérialise une dépression collective, la poésie, fille de l’abstraction, perle à travers une fine couche de nuages. La rencontre dans une gare des deux protagonistes, un soir de pluie, donne le ton d'un récit structurellement dépaysant, bien que nourri de polars occidentaux: Diao Yinan est lui aussi hanté d'obsessions, d'images et de gestes des films des années 40 et 50 qui nourrissent ce Lac aux oies sauvages d'atmosphères étalant sa mise en scène dans de grandes nappes aussi contemplatives qu'envoûtantes.
Avec La Daronne, Jean-Paul Salomé s'amuse surtout à mettre Isabelle Huppert dans une situation de jeu inédite dans laquelle elle s'amuse beaucoup. C'est là tout l'intérêt de cette comédie bancale qui manque tout de même de rythme tout en se jouant d'un décalage permanent.
Après le succès d'un premier film efficace, John Krasinski se lance dans la mise en chantier d'un Sans un bruit 2 qui gagne en spectaculaire ce qu'il perd en surprise et en intérêt narratif.