Pour son premier film derrière la caméra, la comédienne américaine Maggie Gyllenhaal n’a pas eu froid aux yeux en s’attaquant à une adaptation difficile d’un roman d’Elena Ferrante. Si nous saluons la prise de risque et que le film présente une vision de la maternité rarement vue au cinéma, nous assumons un regard quelque peu isolé au milieu du concert de louanges qui a accompagné sa sortie. Un premier film prometteur, assurément. Une réussite totale, nullement.
Les mieux notés
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Critique du film Sauver ou Périr : Après avoir offert son meilleur rôle à Raphael Personnaz inspecteur de police dans SK1, Frédéric Tellier change d'uniforme pour placer Pierre Niney dans celui des pompiers.
La Plateforme de Galder Gaztelu-Urrutia est un peu considéré comme le film sensation de cette dernière semaine, tout juste sorti sur Netflix. En cette période de confinement et de fermeture des salles de cinéma, l’oeuvre prend alors une toute autre résonance à défaut d’être de grande ampleur.
Mon Légionnaire a la vertu de ne pas idéaliser la figure du militaire, on est loin d'un American Sniper par exemple. Ici, l'ennemi est invisible et le corps à corps n'a pas lieu. On voit surtout comment le retour à la maison est terni par l'attente de ceux qui restent. Un film doux, mais qui peine à décoller, empêtré dans un quotidien un peu trop banal.
Mank n’est ni un biopic ni le simple récit de la genèse d’un chef-d’œuvre de cinéma. Fincher ne mâche pas la besogne aux spectateurs, il n’est en rien didactique. Le film est davantage une plongée dans une ambiance d’époque, un récit enlevé et qui assume son caractère littéraire et créatif, qu’une histoire bien cadrée qui s’embarrasse d’une mise en contexte. Ce parti pris est particulièrement risqué car même le cinéphile devra s’accrocher pour tout saisir dans ce film compliqué… dont la compréhension s’avère néanmoins indispensable pour ne pas décrocher totalement.
Jayro Bustamante n’y va pas par quatre chemins avec Tremblements pour raconter l’homophobie qui imprègne la bourgeoisie guatémaltèque, sous la houlette d’une église évangélique surpuissante qui a la mainmise sur tout et sur tous
Après avoir fait forte impression en 2016 avec Dernier train pour Busan, le réalisateur sud-coréen Sang-ho Yeon replonge dans son univers zombiesque avec Peninsula. Une fausse suite qui souffrira de la comparaison avec son aîné malgré un spectacle souvent inventif et généreux.
A l'abordage, réalisé par Guillaume Brac, a d'abord été diffusé en juin 2020 à l'occasion du Champs-Elysées Film Festival puis sur Arte au mois de mai. Finalement, il sort enfin en salles le 21 juillet. L'occasion de découvrir cette fresque de jeunesse et d'été sur grand écran.
Red Rocket est un film explosif et corrosif qui expose les travers de l'Amérique de Donald Trump. Sean Baker parvient à insuffler de la drôlerie dans le portrait sans complaisance qu'il dresse de son héros, Mikey Saber, un homme-enfant aussi immature qu'imprévisible. Le film se situe à l'intersection de plusieurs genres qu'il dynamite joyeusement.
L’Ombre d’un mensonge est un film assez différent de ce à quoi le cinéaste Bouli Lanners nous a habitué. Qualifié par lui-même de Grand Public, le film, d’une très grande beauté formelle, analyse sur fond d’une histoire d’amour, les mœurs étriquées d’une société gaélique bornée par des pratiques religieuses d’un autre âge, desquelles des membres sont avides de s’échapper.
Auréolé de l'Ours d'Or au festival de Berlin, Touch Me Not de la réalisatrice Adina Pintilie est une découverte des plus déconcertantes. Entre fiction et documentaire, cette étude sur le désir, le corps et ses traumatismes dénote par sa mise en scène froide. Et même si la réalisatrice a du mal à se détacher de son dispositif pour bien filmer les corps, elle arrive au contraire à faire s'exprimer les émotions de personnes qui n'ont qu'une seule envie : se sentir libre d'appartenir à ce monde.
Depuis quelques temps, le cinéma français se lance dans l'exploration de personnages ou événements historiques datant des siècles précédents. Edmond, comédie dramatique consacrée à l'écriture de Cyrano de Bergerac par Edmond Rostand, est une réussite du genre. Ingénieux, maîtrisé, passionnant, le film réussit sur presque tous les plans, et donne même l'envie de (re)plonger dans l’œuvre littéraire d'origine.