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Forsaken, retour à Fowler City, sortie dans l’Ouest en DVD & Blu-ray

Sortie en DVD & Blu-ray ce samedi 1er avril de Forsaken, retour à Fowler City qui suit le retour d’un soldat et pistolero en repentance interprété par Kiefer Sutherland chez son père pasteur joué par son daddy Donald.

Synopsis : En 1872, John Henry Clayton, ancien tireur d’élite, retourne dans sa ville natale de Fowler, dans le Wyoming, pour tenter de renouer les liens avec son père, le révérend Clayton. Mais un bouleversement majeur est en cours, l’arrivée d’une voie de chemin de fer dans cette petite ville tranquille. Un gang terrorise, alors, les fermiers qui refusent de vendre leurs terres. John Henry est le seul à pouvoir les arrêter, mais son père ne veut pas que son fils replonge dans une vie de violence.

Gueule cassée en repentir pour Kiefer 

En ce début de mois d’Avril, nous ne l’attendions pas… D’ailleurs, plus personne ne l’attendait en 1872. Jack Bauer… Oups, John Henry Clayton était devenu une légende de l’Ouest comme il y en a tant eu, de Billy The Kid à Butch Cassidy. Mais après avoir vécu les horreurs de la guerre de sécession, puis avoir tué, notamment des innocents, John Henry est fatigué, usé par sa propre violence à l’instar du personnage éponyme du récent Logan. Tel William Munny au début d’Impitoyable, le personnage a raccroché les armes et veut mener une vie paisible. Il revient alors chez lui, où son père, le bon vieux pasteur, prêche la bonne parole et rumine contre son fils qui a su sombrer dans la violence. Fils tant appelé par sa femme sur son lit de mort, mais qui n’était pas là pour la soutenir, à l’inverse du père qui l’a vu « s’en aller » dans ses bras.

Une histoire de l’Ouest déjà connue

Kiefer revient donc chez lui, mais Donald est en colère contre son fils, toutefois, jusqu’à un certain point, car Donald a des soucis avec des mercenaires qui servent les intérêts des voies de chemins de fer. Celles-ci désirent passer sur le terrain du pasteur qui ne veut rien lâcher. On aurait pu se dire que le film aller facilement vaciller dans le Revenge movie après un probable assassinat du paternel. Eh bien non : le personnage de John Henri tentera de se repentir jusqu’au bout. Jusqu’à un certain point du moins. Et là, le père le soutiendra plus ou moins, mais surtout le pardonnera, et se repentira lui-même à travers le fils. En bref, Forsaken est une affaire de famille abimée en reconstruction, et c’est aussi une histoire de l’ouest comme on l’a déjà vu dans La Petite Maison dans la Prairie à la télévision, et au cinéma dans Pale Rider (où l’enjeu est des concessions d’or qu’une bande au service du fondateur de la ville veut obtenir à force de harcèlements et violence), en passant par l’épopée de La Conquête de l’Ouest. Qu’apporte donc le film ici ?

Star system dans l’Ouest

N’y allons pas avec le dos de la cuillère, Forsaken est un film qui joue énormément sur le star system. Voir le duo père-fils Sutherland réunis à l’écran est attractif. Le reste du casting n’est pas non plus pour rien dans l’attraction du titre : Brian Cox en Big Boss des Bad Guy, Demi Moore (qui n’est plus que l’ombre d’elle-même), et Michael Wincott (Alien 4, The Crow) qui interprète avec beaucoup de pudeur le surprenant Gentleman Dave Turner. Mais si le casting peut attirer, on pourra parfois remettre en cause la performance de certains acteurs lors de certains moments ridicules. Un exemple : Kiefer le bien-aimé se retient de s’énerver et de répondre à une question (et un affront), ainsi il met son chapeau d’une telle manière qu’on pourrait penser que l’acteur a perdu un pari de bar. Ou encore, lorsque son père, le bon révérend Donald, pleure un bon coup, la question se pose : peut-on être autre chose que pantois et gêné à ce moment ?

Rassurez-vous, les acteurs tiennent très bien la route sur l’ensemble du long métrage. Même l’ombre de Demi Moore, soit la moitié de l’actrice (vive la blague), contribue par son essence d’ombre à renforcer son personnage qui a accepté sa vie sans son grand amour, et qui la poursuit simplement. Kiefer Sutherland – le beau, le grand, le génial – saura vous toucher et peut-être même faire couler une petite larme.

« Pale Rider à L’Assassinat de Jesse James, j’écoute »

On regrettera que le récit ne tourne pas mal, mais avec recul, cette fin déjà vue et attendue aurait rendu l’ensemble incohérent. M’enfin celle-ci laissera un goût de rejet acide répondant au nom de « happy end ».

Quant à la forme du récit, que ceux qui s’attendent à un torrent de violence après avoir été excités par le visuel du Blu-ray prennent un temps de pause avant de passer à la caisse, et lisent attentivement ce qui suit. Le film, à l’image des motifs et éléments de l’histoire, se place dans la veine de Pale Rider et L’Assassinat de Jesse James. Attention, les deux films sont cités avec attention, il n’est pas dit ici que Forsaken est leur digne héritier. Loin de là hélas, mais le long métrage signé par Jon Cassar se veut contemplatif, posé, émouvant. L’action se veut rapide et brute. D’ailleurs elle n’est pas ce qu‘il y a de plus intriguant, les causes et le suspense du tir (ou non), l’avant-tir donc et surtout l’après avec ses conséquences est intéressant. Quant à la reconstitution et à la production, le tout fonctionne très bien. La première est plutôt crédible et soignée : pas de Demi Moore proprette et maquillée telle Nathalie Portman dans Jane Got A Gun ; et Kiefer porte bien le visage mal rasé. Par rapport à la seconde, les espaces naturels et artificiels du Western sont bien présents : de la forêt et des montagnes au village poussiéreux tout de bois construit ou presque.

Sur le Blu-ray

Enfin on peut dire que l’image Blu-ray s’en sort formidablement, idem pour le son. Les espaces filmés alliés à la bonne photographie resplendissent. On regrettera le manque de bonus. En effet, vous n’aurez le droit qu’à l’éternelle courte featurette (d’une durée de 11 minutes et 32 secondes) estampillée « Making of », et à des bandes-annonces de chez Universal qui distribue le film en France.

Forsaken, retour à Fowler City : Bande Annonce

Caractéristiques techniques du DVD :
Image : 2.40:1 – 16/9
Audio : Anglais, Espagnol, Français, Allemand, Italien Dolby Digital 5.1
Sous Titres : Anglais (sourds et malentendants), Espagnol, Français, Allemand, Néerlandais
Durée : 1h26


Caractéristiques techniques du Blu-ray™:
Image : 2.40:1 – 16/9
Audio : Anglais DTS HD Master Audio 5.1, Espagnol, Français, Allemand, Italien DTS Digital Surround 5.1
Sous Titres : Anglais (sourds et malentendants), Espagnol, Français, Allemand, Néerlandais
Durée : 1h29
Bonus DVD et Blu-ray™: making of

Forsaken, retour à Fowler City : Fiche Technique

Réalisation : Jon Cassar
Scénario : Brad Mirman
Interprétation : Kiefer Sutherland, Donald Sutherland, Jonny Rees, Aaron Poole, Michael Wincott, Brian Cox, Demi Moore
Direction artistique : Kathy McCoy
Décors : Ken Rempel, Erik Gerlund
Costumes : Christopher Hargadon
Photographie : René Ohashi
Montage : Susan Shipton
Musique : Jonathan Goldsmith
Producteurs : Kevin DeWalt, Gary Howsam, Bill Marks, Josh Miller, Isabella Marchese Ragona
Production : Minds Eye Entertainment, Rollercoaster Entertainment, Vortex Words + Pictures, Panacea Entertainment, Moving Pictures Media
Distribution : Momentum Pictures (USA), Universal Studios (France)
Date de sortie : 16 septembre 2015 (Toronto International Film Festival) ; 25 septembre 2015 (Zurich Film Festival) ; 19 février 2016 (USA) ; 01 avril 2017 (FR – Direct-to-DVD & Blu-ray)
Genres : Drame, Western

Etats-Unis – 2015