Christopher Nolan a perdu de vue qu’un film, ce n’est pas une thèse de doctorat en physique. Résumer vingt années de réflexions scientifiques dans un film de fiction qui, de surcroît, se devait de répondre aux canons du spectacle hollywoodien, était une mission impossible.
Les mieux notés
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Ce n’est un secret pour personne: Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu est une suite qui poursuit la logique humoristique et faussement populaire du premier volet. Mais cette fois-ci, en allant encore plus loin dans sa démarche d’écriture, et dans la grossièreté de ses vannes qui fusent comme le brouhaha d’un marteau piqueur dans nos oreilles, le film de Philippe de Chauveron atteint la paroxysme d’une fainéantise mais aussi, et surtout, la limite d’un système fermé sur lui même.
Simetierre version 2019 est un ratage malheureux qui dépeint une horreur édulcorée et sans génie, dans un film qui échoue à réinventer l'histoire de King et à renouer avec sa formidable profondeur.
Loin du périph débarque sur Netflix et reprend l'idée première de De l'autre côté du périph : mêler les classes, les mondes, les opposer pour mieux les rassembler (sic!). Or, le film y va à coups de pied dans la tronche. Entre castagne infinie et blagues infâmes plus que soulignées, pas grand chose à se mettre sous la dent. Quelqu'un leur a dit que nous étions en 2022 ?
Ce Child's Play version 2019 n'est pas le grand retour de Chucky que nous espérions. Même avec une idée scénaristique ingénieuse pour tout moderniser et la prestation de Mark Hamill, ce reboot n'est qu'un pauvre film d'horreur ayant bien plus sa place en DTV que dans une salle de cinéma.
On pourrait croire à son générique un poil décalé que L'Origine du monde (première réalisation du souvent drôle Laurent Lafitte) va être une comédie au-dessus du lot. Mais, très vite, dès la scène d'ouverture en vérité, on tombe dans les habitudes et les aléas de l'humour potache. Si bien que l'irrévérence laisse place au déjà-vu. On l'avait diagnostiqué il y a quelques mois, la comédie française n'a pas terminé de s'embourgeoiser...
David Gordon Green envoie valdinguer toutes les intentions louables de son très solide opus précédent. Le résultat ? Une infâme tambouille qui, par un tour de force prodigieux, joue à la fois la carte de l’auto-référence bas de gamme et de la désacralisation d’une idole manifestement indépassable. Quelqu’un osera-t-il enfin mettre à mort la vache à lait du cinéma d’horreur ?
A l'image des fossiles qu'il donne à voir depuis 1993, il sera intéressant de se pencher sur le cas de Jurassic World : Le Monde d'Après d'ici quelques années (ou décennies). Car en sus de donner une conclusion à la saga qu'il avait lui-même initiée en 2015, Colin Trevorrow donne surtout à voir la fascinante nécrose d'une certaine idée de divertissement. Et tel un vestige du passé, peut-être que ces 146 minutes de calvaires sauront nous montrer la lumière dans un futur proche et la marche à suivre pour ne pas réitérer les erreurs de ce même passé.
Voulant à tout prix surfer sur les succès actuels, les producteurs hollywoodiens ont lâchement abandonné la vision de Guillermo del Toro pour un pur produit marketing qu'ils n'ont pas su contrôler. En résulte une anomalie de l'Enfer, un Hellboy version 2019 d'un ridicule sans nom.
Scandale, le biopic de Jay Roach, n'a rien de sulfureux dans sa réalisation mais la présence de Charlize Theron, Margot Robbie et Nicole Kidman parvient à dévoiler la parole féminine sur cette affaire de harcèlement sexuel chez la FOX, de manière incisive mais très discutable.
Le manque total d'ego de son personnage ne cache pas un Forrest Gump, non, juste un pauvre film d'aventures stéréotypé faisant passer un petit Benjamin Gates pour un très bon Indiana Jones. Des décors aux musiques, l'ensemble du projet interpelle sur notre propre contexte de production. Les enfants peuvent-ils regarder des mauvais films, puisqu'ils ne s'en souviendront pas plus qu'ils ne se souviennent de leurs pots de confiture Banane/Cassoulet de chez Bledina dont on nourrit les bébés innocents ?
A cause des "déboires pédophiles" de son créateur Victor Salva, la franchise horrifique Jeepers Creepers est passée à la trappe au fil du temps. La remettre sur le devant de la scène n'était clairement pas une mauvaise idée. Encore fallait-il avoir à sa tête un réalisateur qui sait travailler avec une caméra...
















