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Premier long-métrage de la réalisatrice marocaine Asmae El Moudir, La Mère de tous les mensonges explore le passé douloureux du Maroc à travers une enquête familiale ouvrant sur une reconstitution minutieuse des lieux, qui deviennent alors le terreau fertile des souvenirs et de la parole. Un documentaire où l’intime et le politique se nouent de façon passionnante.
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A  l'occasion des saisons Hanabi 2023, nous avons découvert en avant-première A man de Kei Ishikawa. Présenté à la Mostra de Venise 2022, le film a rencontré un franc succès au Japon et devient la première oeuvre du réalisateur à s'exporter à l'international. Miroir d'une société confrontée à son identité et à ses valeurs, A man explore, sous la forme d'un thriller d'investigation, l'acceptation de nos origines et la transmission entre générations. Grâce à son intrigue solide, son contexte social et sa mise en scène mélangeant habilement jeux d'ombre et de reflets, A man nous plonge dans une enquête palpitante tout en nous interrogeant, comme si le film devenait notre propre miroir, sur notre identité.
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Lukas Dhont creuse le sillon de la pudeur. Son deuxième long-métrage Close frôle les méandres du mélo pour s'en mieux s'en échapper. A travers l'histoire d'une amitié masculine brisée, le réalisateur sape les clichés qui collent à la peau de nos représentations.
Verlaine définissait la poésie comme « de la musique avant toute chose ». La réalisatrice finlandaise Aino Suni réinvente le geste du poète. Son premier long-métrage Pulse est une petite bombe rythmée par des couleurs pop et acidulées. De quoi séduire la nouvelle génération.
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Qu’est-ce que la création si ce n’est un amalgame plus ou moins perceptible de notre imaginaire ? "Saules aveugles, femme endormie" y répond et Pierre Földes interroge le fond de l’humanité à travers une animation, toute aussi imparfaite, où gravitent des personnes ordinaires, qui ont en commun cette rupture avec leur réalité et leur quotidien routinier.
Pierre Jolivet réalise des films depuis 1985, certains comme La Très très grande entreprise (2008) étaient déjà (très) engagés. Les Algues vertes, coscénarisé avec la journaliste Inès Léraud (dont l'enquête a déjà fait l'objet d'une bande dessinée), n'échappe pas à la règle. Les Algues vertes rend à la fois hommage à tous les protagonistes ayant "lancé l'alerte" sur un sujet qui soulève encore beaucoup de censure, du moins créer le rejet politique et d'une partie du monde agricole breton (voir la projection bousculée en Bretagne ou encore les propos récents d'hommes politiques), et propose un très beau et doux portrait d'une femme forte, porté par le jeu subtil de Céline Sallette. En salle depuis le 12 juillet.
Babylon-Margot-Robbie
En seulement quatre films, Damien Chazelle s'est rapidement imposé comme l'une des figures majeures de la nouvelle génération de cinéastes. Déjà dans La La Land, il rendait un hommage très appuyé au septième art à travers une relecture des comédies musicales, de Jacques Demy notamment. Avec Babylon, il renouvelle l'exercice de l'hommage, mais en s'attaquant à l'industrie cinématographique dans son ensemble. En résulte son film le plus ambitieux de par son sujet, mais également le plus périlleux.
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Ce qu’il y a de plus terrifiant dans les films de monstres, c’est l’attente qui précède le coup fatal. Vermines est généreusement rempli de ce genre de séquences angoissantes et a de quoi faire pâlir tout cinéphile qui estimerait avoir tout vu. Avec les codes du film catastrophe dans les gènes, tout en brossant le portrait de banlieusards sacrifiés, Sébastien Vaniček nous piège dans un nid de parasites qu’il ne faudrait pas secouer. Arachnophobes avertis, frissons garantis !