Après avoir raconté la genèse de Maléfique, le studio Disney s'attaque à une autre méchante emblématique issue du grand classique d'animation Les 101 Dalmatiens, sorti en 1961. Le réalisateur australien Craig Gillespie (Moi, Tonya) livre ici sa version féminine et aseptisée du Joker, en troquant l’antipathique Cruella croquée par Marc Davis contre le visage angélique d'Emma Stone.
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Avec un Vincent Macaigne habité et doté d’une fiévreuse atmosphère de film noir aux confins d’un Paris périphérique, Médecin de nuit d’Elie Wajeman frappe fort. Un immanquable.
En réalisant Un Homme en colère, Guy Ritchie retrouve Jason Statham, 21 ans après Snatch, et signe une adaptation noire et réussie du Convoyeur de Nicolas Boukhrief.
Le Discours, que Fabcaro jugeait lui-même inadaptable (c'est bien de son roman que le film est tiré) est finalement devenu un film, réalisé par Laurent Tirard. L'écueil que l'auteur envisageait est bien là, le dispositif est séduisant mais tourne parfois un peu en rond. Car en laissant sortir ce flot de paroles, de pensées, Le Discours s'appauvrit un peu en cinéma, en images et en émotion. Cela reste tout de même au-dessus de la mêlée des comédies françaises actuelles, mais un peu loin du potentiel comique du travail de Fabcaro.
Billie Holiday : une affaire d’état ou The United States vs Billie Holiday en version originale est un film de Lee Daniels sorti le 26 février 2021 sur la plateforme Hulu. C’est un biopic retraçant une période de la vie de la chanteuse Billie Holiday, de 1947 à 1959, année de sa mort.
Après deux films réalisés par James Wan, nous voici avec un troisième opus Conjuring signé, cette fois, par Michael Chaves, le réalisateur de La Malédiction de la dame blanche. Et le résultat s'en fait lourdement sentir sur le film, ce Conjuring : sous l'emprise du diable, qui se démarque par une totale absence d'idée de mise en scène et une incapacité à faire peur.
Avec Nomadland, Chloe Zhao poursuit son exploration d’une Amérique paradoxalement marginale et profonde. Elle brosse avec l’aide de l’immense Frances McDormand et de quelques nomades dans leur propre rôle, un portrait sensible d’une communauté lumineuse malgré les ravages de la crise économique.
Il y a ainsi quelque chose de jubilatoire à voir un vieux cogner et tirer des mafieux russes comme à la foire, avec son père octogénaire, cassant un jeunisme du film d'action qui nous a fait perdre tant d'acteurs qui auraient bien voulu s'amuser avec nous. La scène de fin, folle, échappe comme un Fast and furious aux critiques qui louperaient le coche : ce Nobody n'est pas une personne.
Adaptant sa propre pièce de théâtre écrite en 2012, le Français Florian Zeller passe pour la première fois derrière la caméra de la plus convaincante des façons. Non seulement The Father invite-t-il à une immersion poignante dans la démence dans laquelle s’enfonce inexorablement son héros, il offre aussi à ses deux comédiens principaux un rôle cinq étoiles. Anthony Hopkins, qui livre une des performances les plus habitées de sa longue et riche carrière, y a gagné un second Oscar bien mérité, à l’âge de 83 ans.
Céline Sciamma a rencontré un succès critique, international et public avec Portrait de la jeune fille en feu. Elle y parlait de feu intérieur, mais aussi et surtout de regard, de rencontre. Son film est devenu un hymne. Comment rebondir après cela ? En choisissant la simplicité, la vérité et en se tournant, encore et toujours, du côté du cinéma et de ses émotions brutes. Petite Maman, n'est que cela : un concentré d'émotions, de petites douceurs qui se déballent les yeux grands ouverts, le sourire aux lèvres. On en retient l'authenticité, le calme et toujours cette force du regard porté sur soi et les autres, surtout la bouleversante beauté de la rencontre amoureuse, amicale ou tout simplement familiale. On ne choisit pas sa famille, mais on peut apprendre à l'aimer vraiment, à la recréer sans cesse, à l'étonner et à s'étonner d'elle.
Avec ce deuxième long métrage, autour de deux cousins mafieux, Jérémie Guez peint un polar redoutable d’efficacité mais échoue à y intégrer une véritable ampleur.
Après le succès d'un premier film efficace, John Krasinski se lance dans la mise en chantier d'un Sans un bruit 2 qui gagne en spectaculaire ce qu'il perd en surprise et en intérêt narratif.