Avec la sortie d’Aquaman et le Royaume Perdu, le DC Extended Universe (DCEU) a pris fin après 10 ans de mauvais et déloyaux services. Annoncé à la va-vite, préparé et écrit à la va-vite, l’univers DC n’a jamais su égaler le miracle Marvel et son MCU. Désormais, c’est vers un reboot total chapeauté par James Gunn que nous nous dirigeons. Sera-t-il mieux ? En tout cas, il peut difficilement être pire… Malgré tout, quelques films valent le coup d’œil. Lesquels ? Retrouvez notre classement des films du DCEU, du pire au meilleur, sans aucun spoiler.
Cet article ne reflète que l’avis d’un des rédacteurs de l’équipe du MagDuCiné.
17 – Wonder Woman 1984 (2021) – Patty Jenkins
Synopsis : Suite des aventures de Diana Prince, alias Wonder Woman, Amazone devenue une super-héroïne dans notre monde. Après la Première guerre mondiale, direction les années 80 ! Cette fois, Wonder Woman doit affronter deux nouveaux ennemis, particulièrement redoutables : Max Lord et Cheetah.
Pourquoi c’est le pire film du DCEU : Parce que rien ne va. Nous pourrions nous arrêter là, mais dans le doute, il est de notre devoir d’empêcher d’autres pauvres âmes de s’y frotter. Après un premier opus sympathique et deux apparitions plus ou moins appréciables dans d’autres films, la seconde aventure solo de Diana Price s’effondre et ne se relève jamais. Histoire et dialogues à dormir debout, facilités scénaristiques dignes d’un enfant de 3 ans, effets spéciaux à vomir, rythme en dents de scie, difficile de trouver une seule qualité au projet. La performance médiocre de Gal Gadot ne fait qu’achever la construction du cercueil. Si, bon point malgré tout, le Covid nous a épargné d’une sortie en salle…
16 – Suicide Squad (2016) – David Ayer
Synopsis : C’est tellement jouissif d’être un salopard ! Face à une menace aussi énigmatique qu’invincible, l’agent secret Amanda Waller réunit une armada de crapules de la pire espèce. Armés jusqu’aux dents par le gouvernement, ces Super-Méchants s’embarquent alors pour une mission-suicide. Jusqu’au moment où ils comprennent qu’ils ont été sacrifiés. Vont-ils accepter leur sort ou se rebeller ?
Pourquoi on a de la peine pour ce projet : Parce que, déjà en 2016, Warner ne savait plus sur quel pied danser. Batman V Superman, charcuté par le studio, a déplu pour son ton et ses thématiques trop sombres. A ses débuts et même durant une grande partie du tournage, c’est vers cette ambiance, noire, malsaine et brutale que se dirigeait le projet. Afin de coller à la formule Marvel, pleine de succès, les équipes ont dû opérer de nombreux changements radicaux. Résultat, Suicide Squad est mal écrit, incohérent, laid, incapable de choisir une direction sur son genre et son ambiance et surtout, terriblement ennuyeux. Deux personnages comptent dans cette équipe, qui relaye une grande partie de son casting au rang de vulgaire caméo. Pire encore, personne n’est méchant, un détail ennuyant quand on nous présente »les crapules de la pire espèce ». Une très grande partie des scènes tournées ne figurent pas dans le film, quand d’autres ont été rajoutées (souvent des blagues). Un joli ratage.
15 – The Flash (2023) – Andy Muschietti
Synopsis : Les réalités s’affrontent lorsque Barry se sert de ses super-pouvoirs pour remonter le temps et modifier son passé. Mais ses efforts pour sauver sa famille ne sont pas sans conséquences sur l’avenir, et Barry se retrouve pris au piège d’une réalité où le général Zod est de retour, menaçant d’anéantir la planète, et où les super-héros ont disparu. À moins que Barry ne réussisse à tirer de sa retraite un Batman bien changé et à venir en aide à un Kryptonien incarcéré, qui n’est pas forcément celui qu’il recherche. Barry s’engage alors dans une terrible course contre la montre pour protéger le monde dans lequel il est et retrouver le futur qu’il connaît. Mais son sacrifice ultime suffira-t-il à sauver l’univers ?
Pourquoi c’est une honte : Parce que c’est l’un des films les plus chers de l’histoire du cinéma. Déjà. Ensuite, difficile de lui pardonner la laideur de ses effets spéciaux, qui en font l’un des films les plus hideux jamais créés (dans un monde où Ant-Man et la Guêpe : Quantumania existe..). Les quelques idées de mise en scène ne sauvent pas le désastre. Michael Keaton non plus, lui qui offre un ou deux chouettes moments. Toutes les (rares) bonnes choses qu’offre le film sont gâchées par l’un des pires climax que le cinéma nous ait offerts. Une belle catastrophe. Reste la performance d’Ezra Miller, assez impressionnante.
14 – Justice League (2017) – Joss Whedon / Zack Snyder
Synopsis : Après avoir retrouvé foi en l’humanité, Bruce Wayne, inspiré par l’altruisme de Superman, sollicite l’aide de sa nouvelle alliée, Diana Prince, pour affronter un ennemi plus redoutable que jamais. Ensemble, Batman et Wonder Woman ne tardent pas à recruter une équipe de méta-humains pour faire face à cette menace inédite. Pourtant, malgré la force que représente cette ligue de héros sans précédent – Batman, Wonder Woman, Aquaman, Cyborg et Flash –, il est peut-être déjà trop tard pour sauver la planète d’une attaque apocalyptique…
Pourquoi c’était déjà le début de la fin : Parce que, malheureusement pour lui, Zack Snyder n’a pas pu livrer sa version du film. Pour ceux qui l’ignorent, le réalisateur a dû quitter le projet suite à un drame familial. C’est vers Joss Whedon, réalisateur de l’excellent Avengers, que la Warner s’est tourné. Il semble clair que celui-ci préfère de loin Marvel à DC Comics, tant ses ajouts et ses retraits ont dénaturé et abîmé le projet original, pourtant déja essentiellement tourné. Reshoots massifs (seulement 30 minutes ont été gardées), scénario totalement remanié, harcèlement pendant le tournage, moustache effacée en effets spéciaux, ton sombre transformé en univers coloré pour coller à Marvel, difficile de sauver quoi que ce soit dans ce projet. Quelques scènes fonctionnent, essentiellement celles de Snyder. Justice League devait lancer les films solos d’Aquaman, Batman, Cyborg et Flash, on a eu deux films sur les quatre. Marvel avait fait des films solos de ses Avengers avant de les réunir dans un seul film, Warner a voulu faire l’inverse, trop occupé à avoir son cross-over au plus vite. Joli raté dont le DCEU ne se remettra jamais.
13/12 – Shazam! et Shazam! La rage des Dieux (2019/2023) – David F. Sandberg
Synopsis : On a tous un super-héros qui sommeille au fond de soi… il faut juste un peu de magie pour le réveiller. Pour Billy Batson, gamin débrouillard de 14 ans placé dans une famille d’accueil, il suffit de crier « Shazam ! » pour se transformer en super-héros.
Ado dans un corps d’adulte sculpté à la perfection, Shazam s’éclate avec ses tout nouveaux superpouvoirs. Est-il capable de voler ? De voir à travers n’importe quel type de matière ? De faire jaillir la foudre de ses mains ? Et de sauter son examen de sciences sociales ? Shazam repousse les limites de ses facultés avec l’insouciance d’un enfant. Mais il lui faudra maîtriser rapidement ses pouvoirs pour combattre les forces des ténèbres du Dr Thaddeus Sivana…
Pourquoi c’est juste mauvais : Parce que, malgré une réelle envie de bien faire par moment, les deux films ne parviennent jamais à créer la moindre émotion et empathie pour ses personnages. Le plus dramatique restera le traitement de Billy, bien plus mature et adulte dans sa forme adolescente que dans celle de Shazam. Si les deux œuvres savent offrir quelques beaux moments, particulièrement entre les orphelins, leur cruel manque d’originalité font des aventures du jeune super héros deux histoires qui auraient pu sortir au début des années 2000, sans que l’on s’enthousiaste plus que cela. Méchants ratés, effets spéciaux minimalistes parfois dignes de Smallville, humour peinant à décrocher un soufflement de nez (bien plus réussi dans le premier que le second). Dommage…
11 – Birds of Prey (2020) – Cathy Yan
Synopsis : Lorsque Roman Sionis, l’ennemi le plus abominable – et le plus narcissique – de Gotham, et son fidèle acolyte Zsasz décident de s’en prendre à une certaine Cass, la ville est passée au peigne fin pour retrouver la trace de la jeune fille. Les parcours de Harley, de la Chasseuse, de Black Canary et de Renee Montoya se télescopent et ce quatuor improbable n’a d’autre choix que de faire équipe pour éliminer Roman…
Pourquoi c’est moins pire que Suicide Squad : Parce que, pour commencer, le personnage incarné par Margot Robbie est un peu plus intéressant que sa version catastrophique de 2016. L’actrice s’éclate véritablement dans ce rôle et parvient, malgré les problèmes du film, à offrir un vrai travail de composition. Quelques scènes d’action sont réussies, malgré un climax à la hauteur des autres œuvres de l’univers (catastrophiques donc). Si de nombreux points ratent le coche, le film de Cathy Yan dégage une onde insouciante et survoltée pas désagréable. Pas un bon film, seulement un petit moment pas aussi désagréable qu’annoncé.
10- Black Adam (2022) – Jaume Collet-Serra
Synopsis : Dans l’antique Kahndaq, l’esclave Teth Adam avait reçu les super-pouvoirs des dieux. Mais il en a fait usage pour se venger et a fini en prison. Cinq millénaires plus tard, alors qu’il a été libéré, il fait régner sa conception très sombre de la justice dans le monde. Refusant de se rendre, Teth Adam doit affronter une bande de héros d’aujourd’hui qui composent la Justice Society – Hawkman, le Dr Fate, Atom Smasher et Cyclone – qui comptent bien le renvoyer en prison pour l’éternité.
Pourquoi ce projet est drôle : Parce que sa seule raison d’exister, c’est sa scène post-générique. Retour d’Henry Cavill, affrontement à venir entre Superman et Black Adam, imaginez la hype des fans, dans un univers où l’acteur britannique incarnait un homme d’acier absolument parfait. Malheureusement, la fin de l’univers a stoppé net les projets de suite. Black Adam devait relancer l’intérêt des fans, il l’a seulement fait couler de plus belle. Pour le film, on assiste à un ego trip de Dwayne Johnson, figé dans une seule expression durant l’intégralité du long-métrage et totalement invulnérable face aux hordes d’ennemis lancés à son encontre. Quelques passages plutôt bien fichus sauvent le tout. Un mauvais film, un peu drôle malgré lui tant tout semble fait avec le plus grand des sérieux.
09 – Batman V Superman : l’aube de la justice (2013) – version cinéma (Zack Snyder)
Synopsis : Craignant que Superman n’abuse de sa toute-puissance, le Chevalier noir décide de l’affronter : le monde a-t-il davantage besoin d’un super-héros aux pouvoirs sans limite ou d’un justicier à la force redoutable mais d’origine humaine ? Pendant ce temps-là, une terrible menace se profile à l’horizon…
Pourquoi c’est une énorme occasion gâchée : Parce qu’après un Man of Steel réussi, Warner proposait enfin un cross-over dont rêve n’importe quel fan de DC Comics. Ben Affleck est absolument parfait dans le rôle de Batman, faisant la part belle à un Henry Cavill déjà à son aise. Le projet arrivé en salle n’a pas su convaincre, la faute à une histoire peu claire, terriblement mal rythmée et ennuyeuse. Pour le reste, on pourrait parler de Lex Luthor, critiqué à de très nombreuses reprises, ou encore du climax, raté et en total contraste avec ce qu’avait été le film jusqu’ici. Restent d’indéniables qualités, telles que le jeu des acteurs, le visuel ou encore la partie de l’histoire qui a su échapper au remaniement du studio. Pas un vrai mauvais film, seulement une belle occasion manquée.
08 – Aquaman et Le Royaume Perdu (2023) – James Wan
Synopsis : Black Manta, toujours hanté par le désir de venger son père, est maintenant plus puissant que jamais avec le légendaire Trident Noir entre ses mains. Pour l’anéantir, Aquaman doit s’associer à son frère Orm ancien roi d’Atlantide et actuellement emprisonné. Ensemble, ils devront surmonter leurs différences pour protéger leur royaume et sauver le monde d’une destruction irréversible.
Pourquoi c’est une déception : Malgré quelques qualités, le second film dédié au roi de l’Atlantide ne parvient jamais à égaler son aîné. Véritable surprise, Aquaman premier du nom parvenait à sortir la tête de l’eau, ce que cette suite ne parvient jamais à faire véritablement. Là où le réalisateur avait eu carte blanche en 2018, ce second opus semble crouler sous le cahier des charges, lui qui n’a pourtant aucun film à amorcer, l’univers DC se terminant à ses côtés. Difficile de comprendre le choix de Black Manta en ennemi principal, l’antagoniste ayant le charisme d’une huître et ce n’est pas le scénario cousu de fil blanc qui changera quoi que ce soit. Reste quelques beaux plans et bons moments, particulièrement entre Arthur et Orm, ou quelques scènes d’action bien fichues sur la terre ferme.
07 – Blue Beetle (2023) – Angel Manuel Soto
Synopsis : Fraîchement diplômé de l’université, Jaime Reyes rentre chez lui, plein d’ambitions, mais il découvre que la situation a bien changé depuis son départ. Tandis qu’il cherche sa place dans le monde, le destin s’en mêle : Jaime se retrouve par hasard en possession du Scarabée, une ancienne relique d’une biotechnologie extraterrestre. Dès lors que le Scarabée choisit de faire de Jaime son hôte, le jeune homme se voit revêtu d’une armure hors du commun qui lui octroie des pouvoirs extraordinaires – et imprévisibles. Tout bascule alors pour Jaime qui devient le super-héros Blue Beetle …
Pourquoi c’est juste oubliable : Parce que Blue Beetle, c’est l’origin story que tout le monde a déjà vu des centaines de fois. Le projet DC se suit sans déplaisir, jusqu’à son générique, avant que l’on ne l’oublie aussitôt. Le personnage de Reyes est suffisamment attachant pour donner envie de le retrouver et, tant mieux, ce sera le cas dans le nouvel univers. On espère mieux qu’un film paresseux et trop soucieux de coller à la formule : humour, perte d’un être cher, climax et antagonistes catastrophiques. En revanche, on retrouvera avec grand plaisir cette famille mexicaine soudée, joyeuse et très plaisante à suivre.
06 – Man of Steel (2013) – Zack Snyder
Synopsis : Un petit garçon découvre qu’il possède des pouvoirs surnaturels et qu’il n’est pas né sur Terre. Plus tard, il s’engage dans un périple afin de comprendre d’où il vient et pourquoi il a été envoyé sur notre planète. Mais il devra devenir un héros s’il veut sauver le monde de la destruction totale et incarner l’espoir pour toute l’humanité.
Pourquoi c’était pas mal : Parce qu’Henry Cavill était un Superman absolument parfait. Oui, un film repose en grande partie sur son personnage principal et Snyder réussissait l’introduction de son héros. Humain, vulnérable, amoureux, torturé, puissant, le retour de l’homme d’acier au cinéma avait plu. Chose rare dans l’univers du DCEU, Man of Steel peut se vanter de réussir son antagoniste, en la présence du général Zod. Les affrontements entre les deux kryptoniens ont marqué les mémoires, assurant un grand spectacle. Le souci, c’est qu’en dehors de ces indéniables qualités, le premier opus de la trilogie souffre d’immenses problèmes de rythme et d’un scénario bancal, voire terriblement ennuyeux. Contrairement aux deux autres films de la trilogie, il ne peut pas compter sur une Snyder Cut pour se sauver.
05 – Wonder Woman (2017) – Patty Jenkins
Synopsis : C’était avant qu’elle ne devienne Wonder Woman, à l’époque où elle était encore Diana, princesse des Amazones et combattante invincible. Un jour, un pilote américain s’écrase sur l’île paradisiaque où elle vit, à l’abri des fracas du monde. Lorsqu’il lui raconte qu’une guerre terrible fait rage à l’autre bout de la planète, Diana quitte son havre de paix, convaincue qu’elle doit enrayer la menace. En s’alliant aux hommes dans un combat destiné à mettre fin à la guerre, Diana découvrira toute l’étendue de ses pouvoirs… et son véritable destin.
Pourquoi ce projet est agaçant : Parce qu’il est irréprochable, pendant près de deux heures. Avec Wonder Woman, Jenkins offrait enfin au monde un film réussi avec une super-héroïne, bien loin des immondices Catwoman et Elektra, sorties des années plus tôt. Personnages travaillés, ambiance réussie, scènes d’action impactantes et très bien menées, il était difficile d’imaginer à quel point le dernier acte allait tout gâcher. Précipité, incohérent, laid et en totale contradiction avec les précédents messages du film, impossible de comprendre les choix qui mènent à une conclusion aussi ratée. Vraiment dommage, tant Wonder Woman frôlait l’excellence, pendant près de deux tiers de sa durée.
04 – Batman V Superman : l’aube de la justice, Définitive Edition (2015) – Zack Snyder
Synopsis : Craignant que Superman n’abuse de sa toute-puissance, le Chevalier noir décide de l’affronter : le monde a-t-il davantage besoin d’un super-héros aux pouvoirs sans limite ou d’un justicier à la force redoutable mais d’origine humaine ? Pendant ce temps-là, une terrible menace se profile à l’horizon…
Pourquoi c’est infiniment mieux : Après une version cinéma très décevante, Snyder a proposé sa version du film, plus longue de 30 minutes et aidé d’un montage alternatif. Résultat ? BvS passe d’énorme déception à l’un des meilleurs films de super-héros depuis le début des années 2010. Si le climax reste encore et toujours catastrophique, tout le reste du film gagne en rythme, en richesse, en cohérence, en développement de personnages. La fresque est complète. Les plans de Lex Luthor sont plus clairs, l’opinion publique autour de Superman plus détaillée, Bruce Wayne plus cohérent et attachant. En bref, cette version est définitivement celle qui aurait dû sortir en salles, celle en qui Warner aurait dû avoir confiance.
03 – The Suicide Squad (2021) – James Gunn
Synopsis : Rassemblez une équipe ! Armez-les lourdement et jetez-les (littéralement) sur l’île lointaine et bourrée d’ennemis de Corto Maltese. Traversant une jungle qui grouille d’adversaires et de guerilleros à chaque tournant, l’Escouade est lancée dans une mission de recherche et de destruction, avec le seul Colonel Rick Flag pour les encadrer sur le terrain… et la technologie du gouvernement dans leurs oreilles, afin qu’Amanda Waller puisse suivre le moindre de leurs mouvements. Comme toujours, un faux pas est synonyme de mort (que ce soit des mains de leurs opposants, d’un coéquipier ou de Waller elle-même). Si quelqu’un veut parier, mieux vaut miser contre eux – et contre eux tous.
Pourquoi c’est vraiment chouette : Parce que James Gunn a pu s’imposer face à Warner et ne les a pas laissé bousiller son film. Humour barré bien plus réussi, idées de mise en scène en veux-tu en voilà, gore à souhaits, la nouvelle version de l’équipe de choc est infiniment meilleure que l’hybride difforme de 2016. Les personnages fonctionnent tous mieux, ont chacun de l’espace et des moments pour briller, l’esprit d’équipe marche véritablement au sein de cette team de bad-guys. On reprochera encore cet aspect Harley Queen show ou cette manie de les faire tous gentils, mais on pardonnera bien facilement en voyant l’avalanche de propositions offertes par James Gunn.
02 – Aquaman (2018) – James Wan
Synopsis : Les origines d’un héros malgré lui, dont le destin est d’unir deux mondes opposés, la terre et la mer. Cette histoire épique est celle d’un homme ordinaire destiné à devenir le roi des Sept Mers.
Pourquoi c’est beaucoup trop cool : Parce que, enfin, un réalisateur a eu carte blanche pour réaliser son film. En résulte un long-métrage généreux, visuellement impressionnant, flirtant avec Star Wars et Le Seigneur des anneaux, drôle et très bien mis en scène. Si l’écriture reste terriblement classique, Aquaman est le blockbuster détaché qui s’assume parfaitement, se permettant même un détour horrifique à l’origine d’une des plus grandes séquences visuelles de tout le DCEU. Un vrai bon divertissement et un excellent film de super-héros.
01 – Zack Snyder’s Justice League (2021) – Zack Snyder
Synopsis : Bruce Wayne est déterminé à faire en sorte que le sacrifice ultime de Superman ne soit pas vain; pour cela, avec l’aide de Diana Prince, il met en place un plan pour recruter une équipe de métahumains afin de protéger le monde d’une menace apocalyptique imminente. La tâche s’avère plus difficile que Bruce ne l’imaginait, car chacune des recrues doit faire face aux démons de son passé et les surpasser pour se rassembler et former une ligue de héros sans précédent. Désormais unis, Batman, Wonder Woman, Aquaman, Cyborg et Flash réussiront-ils à sauver la planète de Steppenwolf, DeSaad, Darkseid et de leurs terribles intentions ?
Pourquoi c’est excellent : Parce qu’on tient ici un film de 4h qui appartient corps et âme à son auteur. Il est également la preuve vivante qu’il faut laisser le réalisateur maître de son projet et que, de toute évidence, lui mettre des bâtons dans les roues n’a jamais mené à quelque chose de positif. Cette version de Justice League frôle la perfection. Les 4h passent à une vitesse folle tant l’intrigue se déroule de manière très fluide. Tout est plus clair et les personnages sont infiniment plus travaillés. Visuellement magnifique, le film foudroie la version cinéma de Warner/Whedon sans le moindre effort. Avec ce projet et si l’on prend en compte la version définitive de Batman V Superman, Zack Snyder livre l’une des meilleures trilogies de super héros de tous les temps. Oui oui.