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Cinéaste témoin de l'avilissement de la société occidentale, Michael Haneke n'a cessé d'écrire et de filmer la bourgeoisie sous un prisme familial. Au cœur de ses obsessions, il en scrute les moindres travers pour mieux nous exposer sa vision pessimiste de l'humain.
Ça s’embourgeoise sérieusement du côté des comédies françaises des années 2010, Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu (2014)  en étant le point d’orgue. On campe sur ses positions fermement, c’est le grand repli sur soi, ses petites valeurs, mais il y aurait apparemment au-delà des Apparences (2020), un Grand partage (2015) possible ? Rien n’est moins sûr.
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Dans cette œuvre de John Boorman de 1985, la nature déborde régulièrement de son cadre traditionnel (magnifique et dangereux à la fois) pour assumer une fonction mystique, attribuant des pouvoirs magiques à ceux qui la respectent… et exerçant une punition divine sur ceux qui l’ont profanée. A la fois fable écolo-mystique et fiction d’aventure aux penchants ethnologiques appuyés, La forêt d’émeraude (The Emerald Forest) ne fonctionne qu’à moitié mais a pour originalité de mettre en valeur ce que la nature révèle par-delà le tangible.
Adapté de La Ferme africaine, roman autobiographique publié en 1937 et écrit par Karen Blixen, Ouf of Africa (1985) nous conte dix-sept ans de vie en Afrique. Plus que d’être le simple récit de la vie de Karen Blixen, débarquant au Kenya en 1913 pour s'y marier, Out of Africa est l’histoire d’une vie qui s’inscrit dans la nature, au point d’en dépendre. Et pas n’importe quelle nature : la savane et la forêt africaines, aussi belles qu’indomptables.