Avec Le Cours de la vie, Frédéric Sojcher signe son cinquième long-métrage. Ce film très personnel poursuit l’étude du rapport entre réalité et fiction, chère au cinéaste, en s’inspirant directement de son métier d’enseignant universitaire. Le film propose ainsi une masterclass sur la construction du scénario, mais surtout une leçon de vie, à travers le lien indéfectible entre l’expérience vécue et l’art de l’écriture. Traité avec pudeur et retenue, Le cours de la vie manque un peu de chaleur, de rythme et d’originalité pour convaincre pleinement mais nous fait passer un bon moment réflexif sur l’écriture et le sens de la vie.
Les mieux notés
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Jusqu’à présent réalisateur de clips et de courts-métrages remarqués, Michael Marciano passe au moyen-métrage avec Mektoub, une histoire de gangsters qui recèle, plus qu’une intrigue policière, un plaidoyer féministe. Un positionnement sensible et élégant, qui permet de pardonner au film ses quelques maladresses.
Retour sur Panem, retour dans l’arène. Les Hunger Games n’ont pas fini de dévoiler tous ses secrets et quoi de mieux qu’un préquel pour en détailler l’origine. Avant de devenir le président et le patriarche de ces jeux de la faim, Snow était un jeune homme rêveur et plein d’ambition. C’est à travers son regard et celui du Capitole que Francis Lawrence relance le nouvel arc de Suzanne Collins, en revenant à l’essentiel et en valorisant l’étude des personnages. Est-ce un retour triomphant ou bien la suite de trop ?
La réalisatrice Nicole Salo, n'a pas froid aux yeux, et aborde, pour son premier long-métrage, Emma Peeters, un sujet très difficile et encore tabou : le suicide. Elle désamorce son choix explosif, en utilisant une arme imparable, l'humour. Monia Chokri, qui incarne Emma, nous livre une prestation remarquable, au niveau de son jeu d'actrice. Le film est plaisant mais n'est pas une réussite totale.
Œdipe au pays d’Aliocha, entre formalisme exaspérant et recherche intransigeante, Music, le nouveau film d’Angela Schanelec perd et fascine.
Avec Le Menu, Mark Mylod s'essaie à la satire sociale. En s'inscrivant dans le milieu de la haute gastronomie, il tente de dénoncer les comportements exécrables de ces 1%. Malgré un récit assez facile qui pêche dans son écriture, la satire sociale et la galerie des personnages sont suffisamment convaincants pour satisfaire notre appétit.
Si le format documentaire peut tout aussi bien être une force qu'un défaut en ce qui concerne Polaris, le titre n'en reste pas moins stimulant. Ainara Vera dresse le portrait d'une femme qui mérite d'être raconté et reconnu, avec passion et respect.
Si le récent Un Varón traitait le sujet de la violence chez les jeunes sud-américains avec sensibilité, L'Eden préfère explorer la noirceur de l'âme humaine, transformant un programme de réinsertion en purgatoire. C'est captivant, mais austère.
Pour ceux qui aborderaient Aux masques citoyennes avec quelques appréhensions - quant à raviver la période Covid -, sachez que le documentaire de Florent Lacaze est avant toute chose une aventure humaine bonifiante, dévoilée de manière humble et bon enfant.
Le bon art de vivre en communauté, c'est avant tout l'art du partage. Ce n'est évidemment pas ce qui prévaut dans cette utopie, où la grande majorité des outils technologiques révolutionnaires ont remplacé les êtres organiques. Cela pointe une certaine déconnexion avec la vie et à la nature. Et ce bouleversement est significatif dans The Pod Generation, car la conception des bébés a trouvé une nouvelle voie, l’ectogenèse. Ce processus de procréation, qui permet le développement de l’embryon et du fœtus dans un utérus artificiel, teste ainsi les limites d’un couple qui appréhende la parentalité.
Six ans après la sortie de Mother! (ce qu'il nous aura fallu pour le digérer), Darren Aronofsky est de retour avec son huitième long-métrage The Whale : un film à huis clos au service du pathétique.
Présenté en première nationale sur le site montagneux de Gérardmer il y a une semaine à peine, Amelia's Children arrive en première ligne dans nos salles afin de garantir des frissons authentiques. Gabriel Abrantes peut se targuer d’avoir le sens du détail et de la mise en scène dans cette première incursion dans le genre horrifique. Et autant dire que les comédiens qui hantent la vieille bâtisse familiale de l’intrigue savent se mettre à la hauteur de ces exigences.