Alors que les jeux olympiques d'hiver battent leur plein en Corée du Sud, Greg Gillespie nous propose une plongée cash dans la vie de Tonya Harding, de ses 3 ans à sa chute après l’agression de Nancy Kerrigan.
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Eli Roth fait une parenthèse avec ses habituels films gores, pour offrir un thriller érotique. Malheureusement il échoue à offrir une oeuvre sulfureuse et prenante par manque de finesse et de rigueur. Il offre néanmoins un rôle à contre emploi à Keanu Reeves, qui même si il ne se montre pas toujours convaincant, lui permet d'explorer un autre registre où il arrive, in fine, à trouver sa place.
L’an dernier, la 70e Berlinale attribua l’Ours d’or à Le Diable n’existe pas (Sheytân vodjoud nadârad), que le cinéaste a tourné dans son pays en parfaite illégalité. Récompense n’est pas compensation : tourné « sous le manteau » avec une équipe qui a pris beaucoup de risques, ce film sur la peine de mort en Iran est une réussite majeure.
Monstre de violence (en atteste une mort violente curieusement hors champ) d’avidité, et d’ingéniosité, Bulger est surtout un monstre par sa dimension physique. Yeux bleus perçants, crâne dégarni, chicots jaunis, et voix suave quasi gutturale, Bulger incarne autant un monstre au pouvoir dévastateur lorsque mise devant la caméra, que ce fantome, cette masse noire (faisant directement référence au titre original) inspirant la crainte et la peur, lorsque absent du score de Cooper.
Eric Lavaine poursuit dans la voie des comédies intimistes entamée par Barbecue. Toujours maladroit dans la transposition des situations résolument comiques, le réalisateur fait toutefois preuve d'une volonté de sincérité dans la caricature de la vie quotidienne qui rend amusantes, voire même touchantes, certaines scènes de son film.
Tout comme Lady Sings the Blues ou le tout récent Billie Holiday, une affaire d’État portés respectivement par Diana Ross et Andra Day, Respect raconte la destinée tourmentée d’Aretha Franklin. Hélas, en obéissant aux conventions étriquées du biopic musical, Liesl Tommy émousse les aspérités de cette femme hantée depuis l'enfance par un traumatisme indélébile. Il y a ici trop peu d’idées de mise en scène pour donner un quelconque relief à l’ensemble.
Avec son nouveau film Maggie a un plan, la cinéaste Rebecca Miller réussit la gageure de cacher sous des airs de comédie une vraie étude des moeurs modernes, où les maris et les femmes peinent à trouver leur vraie place.
Outre son caractère hautement dispensable, on était curieux à la vue de ce Mechanic Resurrection, chargé de donner une suite au Flingueur. Est-ce que cette suite confiée à l'allemand Dennis Gansel allait rééditer le succès d'estime du premier film, sachant compiler un hommage aux années 80, ou s'enfoncer dans les travers de la suite facile ?
Rien à foutre est un titre qui annonce la couleur. Sous les traits lumineux de l’excellente Adèle Exarchopoulos, les cinéastes dessinent avec talent une jeunesse désenchantée, minée par une société de plus en plus mercantile et individualiste.
La Franco-Sénégalaise Mati Diop a peaufiné son Atlantique, un film qui ne ressemble à aucun autre, aussi ancré dans la réalité que quasiment mythologique, avec un départ en mer au centre du récit. Une réussite qui mérite amplement le Grand Prix obtenu à Cannes.
Twelve Years a Slave est une œuvre majeure d’une grande beauté esthétique, et d’une rare sensibilité émotionnelle, une déclaration prodigieuse à l’encontre du déni de la dignité humaine, une étude sur la résilience face à l'injustice la plus intolérable, et l'épopée plein d’espoir d'une liberté reconquise.
Avec Voyage of Time, Terrence Malick signe un documentaire poétique et provocateur sur l'origine du temps, dont les prémices avaient déjà pu être entraperçues dans Tree of Life.