Premier film d'une maîtrise imparable, Lucky Strike ne transcende pourtant jamais son genre mais parvient quand même à s'imposer comme un malin plaisir.
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Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Été 85 a tout de la promesse trahie. Certains espéraient découvrir un Call Me By Your Name à la française, d’autres un thriller maritime aux allures de Plein Soleil. Le nouveau film de François Ozon n’a jamais prétendu être l’un ou l’autre, cherchant sa propre voie au carrefour d’une romance estivale onirique et d’un drame policier plus terre-à-terre. Le problème, c’est qu’Été 85 n’est pas très harmonieux par son mélange des genres, par son style, ses tonalités, et sonne assez faux dans sa globalité.
Felicita de Bruno Merle est un pari risqué au premier abord. 13 ans après Héros, souvent présenté comme un bide, le réalisateur revient sur les écrans. Il propose une comédie enlevée, souvent bancale, avec trois formidables acteurs et beaucoup de poésie. A découvrir en salles dès le 15 juillet 2020.
La Nuit venue est un beau film sur un Paris périphérique, aussi noctambule que désert. Frédéric Farrucci puise dans la nuit tout un éventail de visions, allant autant vers le sensoriel que vers le social et la mue des quartiers en sourdine.
Il y a autre chose, et peut-être plus encore, derrière cette chasse, qui nous rappelle ici qu'elle est aussi le symbole d'un public qu'un artiste prendrait plaisir à singer, pourchassé par une épuisante quête de sens. A l'image d'autres grands secrets comme ceux d'Under The Silver Lake (David Robert Mitchell, 2018), de GTA V ou de la terre plate, on n'oublie en effet tout ce que nous raconte le cinéaste avec ce merveilleux plan de fin : qu'il n'y a qu'un pas entre l'ascension et la chute.
Le jeune cinéaste israëlien, Yaron Shani captive notre attention avec ce diptyque, Chained et Beloved, qui évoque selon des points de vue différents, masculin et féminin, une relation qui est sur le point de s’éteindre. Deux films complémentaires qui forment un tout empli de sensibilité, malgré quelques longueurs.
« Je m’appelle Jean-Pascal, j’ai 38 ans et je suis en colère. Je suis en colère parce que la situation des noirs dans ce pays, elle est catastrophique. C’est pour ça que j’ai décidé d’organiser le 27 Avril prochain une grosse marche de protestation noire, place de la république. » C’est par cette déclaration que débute le film Tout simplement Noir, de Jean-Pascal Zadi et John Wax. Retour sur une sortie ciné des plus attendues et faisant écho à l’actualité.
L’Espagnol Rodrigo Sorogoyen apporte avec Madre une belle pierre neuve, intimiste, à son édifice cinématographique, faite de relations complexes entre une femme détruite par la disparition de son fils et un adolescent à la famille trop présente.
Le dédale de lianes et de fougères n’est ici qu’un prétexte pour juxtaposer une série de sketches lourdauds ou autres singeries outrancières générant l'ennui. Deneuve s'embourbe dans cette farce bavarde, qui, malgré la beauté sauvage des paysages réunionnais, sonne faux sur toute la ligne.
Alors que la restauration de Crash de David Cronenberg a fait dernièrement le bonheur de certains d’entre nous avec sa parution dans nos salles de cinéma, Carlotta Films nous gratifie d’une autre ressortie 4K et non des moindres. Celle du merveilleux Les Fleurs de Shanghai de Hou Hsiao Hsien.
La trajectoire du Sud-Coréen Hong SangSoo prend décidément un tour minimaliste avec cet Hotel by the River. Un métrage en noir et blanc hivernal, des dialogues parcimonieux, tout est délicatesse dans le film.
Douze ans après Le Mariage de Tuya, le réalisateur chinois Wang Quan’an retour en Mongolie pour La femme des steppes, le flic et l’œuf, un OVNI des steppes radical, esthétique… et quelque peu hermétique.