Génie, esthète monstre, artisan de la violence, éternel chercheur du Beau ou simple mortel qui doute ? Nicolas Winding Refn, c'est un peu de tout cela, et une infinité d'autres choses que la décennie écoulée a su mettre en lumière. Portrait...
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Repu de son irrévérence et de son hybridité à l'atmosphère hypnotique, la brume épaisse et indescriptible de Knives And Skin nous a-t-elle enveloppé ou laissé sur le bord de la route ? Réponse en une carte blanche qui a hérité de sa rage salvatrice...
Jérémy Clapin manie le médium de l'animation pour réaliser le tracé bouleversant de simplicité et d'épure des membres qui se retrouvent. Il nous fallait bien l'espace de liberté d'une carte blanche pour retranscrire, autant que possible, la trace qu'a laissé J'ai Perdu Mon Corps...
La souffrance est un objet tranchant dont on peut retourner la violence contre soi, ou contre ceux qui ne sont pas nous. Sharp Objects observe le sang poisonneux qui en découle et vient tâcher les portraits familiaux que le passé confine dans un couloir labyrinthique.
Le film préféré est le fétiche ultime, le souvenir inoxydable, le bonheur inattaquable. Comment écrire sur toute autre oeuvre sans avoir laissé une trace de notre amour pour celui-ci ? Retour vagabond sur le poème blessé qu'est Boy Meets Girl, de Leos Carax.
Valse à mille temps macabre et pessimiste, Joker se danse en cercle et entoure la naissance du chaos. C’est le coming of age d’un mythe du meurtre et de la destruction, mais aussi d'un bouffon tabassé qui apprend à cracher dans la main du maître qui sangle sa souffrance.
Sam Levinson continue, dans Euphoria, de rendre compte de l'état malade d'une génération marquée par la nervosité d'une souffrance rance et l'intensité d'un besoin d'amour inconditionnel. Sous l'amas de paillettes sublimes, attend patiemment la plus solaire des noirceurs...
D'un bout à l'autre de la chambre, les souvenirs et les choix qui les ont scellés s'entrechoquent et se chamaillent le devant de la scène du moi intérieur. Fidèle amant de ses personnages, Honoré les invite à l'apaisement d'un passé qui se dérobe et d'un présent qui s'assume. Récit d'une deuxième rencontre...
Moment de cinéma jouissif et biberonné à l'âge d'or particulier de tous les genres qu'il brasse avec amusement et ingéniosité, Bacurau est un cri de résistance sociétal primordial qui n'en oublie pour autant jamais l'aspect spectaculaire.
Débordant de réflexions intemporelles à son sujet, Ça est une oeuvre merveilleuse (notamment) pour parler "Enfance au cinéma". L'histoire, si noire, mais se parant néanmoins d'un plus divertissant aspect initiatique, parle blessures et traumas infantiles.
Voir un film en salles, c'est quoi ? C'est tout d'abord confronter ses propres émotions à celles de parfaits inconnus. Et si cela n'a déjà rien de facile parfois, il en est d'autant plus question lorsqu'un personnage renvoie à l'être que nous sommes et que notre voisin ne comprend pas. Analyse de Fête de Famille, de Cédric Kahn au travers de sa réception en salles.
Parfois, les films prennent la forme d'une vague déferlante ou du grain de sable qui vient se poser sur la peau et qu'on voudrait là indéfiniment, comme le stigmate ultime d'un souvenir. Portrait de la Jeune Fille en Feu incarne les deux mais se meut en une multiplicité d'autres...