Moka, le nouveau film de Frédéric Mermoud est une réussite en demi-teinte, un fabuleux portrait de femmes, notamment celui d'une Emmanuelle Devos au top de son art, mais une intrigue policière un peu molle. Beau et élégant comme la couleur moka, le film offre de somptueuses images des bords du lac Léman.
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Après avoir co-réalisé le premier John Wick et avant de s'attaquer à la suite de Deadpool, David Leitch a signé avec Atomic Blonde un thriller d'espionnage survitaminé efficace mais bien trop poussif, malgré la présence d'une Charlize Theron plus badass que jamais.
Énigmatique et enivrant, le dernier film de Léa Mysius, Les Cinq Diables, nous transporte dans un univers à cheval entre le mystique et la réalité avec comme fil conducteur : l’odorat.
Tout comme ses précédentes oeuvres, Chronic du mexicain Michel Franco est un très beau film sans fioritures et sans concession, qui nous met face à nous-mêmes. Et pourtant, ce style épuré ne nuit pas à la charge émotionnelle du métrage porté par Tim Roth. Critique.
Les Âmes sœurs est le 28e film d'André Téchiné comme réalisateur. C'est un film de corps, de relation à réinventer. Surtout, c'est un film où la direction d'acteurs est superbe entre émancipation d'un côté et animalité de l'autre, un film d'âmes blessées qui se retrouvent, un film sans passé qui se donne un avenir. Les personnages incarnés par Noémie Merlant et Benjamin Voisin inventent ensemble un nouveau langage et s'ouvrent de nouvelles perspectives, sans que le réalisateur ne les juge ni ne les piège, mais plutôt les filme avec beaucoup d'épure.
Entre documentaire et comédie musicale, Au clair de la rue était sur nos écrans jeudi dernier. A travers une esthétique pop de clip vidéo, Julien Goudichaud dresse avec brio le portrait de chanteurs sans-abris. Tous membres de la chorale La Cloche, le groupe est créé pour accompagner les SDF à leur dernière demeure : le cimetière Thiais… Sans pathos, ni mélodrame, le film a conquis les écrans avec une audience dépassant les 200 000 spectateurs !
Si la première heure de Leila et ses frères n'est pas des plus faciles, une fois les personnages et les enjeux posés, la deuxième partie du film est captivante. Du grand cinéma.
Malgré quelques bonnes idées de traitement, Transfiguration ne va jamais plus loin que le genre auquel il se réfère.
L'essence même de ce film est : une vision de la réalité, et plus précisément encore, comme le dit Gustav Deutsch lui-même, une mise en scène de la réalité (« Eine Inszienierung von Realität »).
Il a fallu peu de temps après la surprise de La Folle Histoire de Max et Leon, puis la confirmation sur Les Vedettes, pour que Jonathan Barré prenne son envol en solo, tel un justicier isolé dans les profondes contrées bretonnes. Au détour d’un film de genre, ce dernier nous dévoile une situation plutôt cocasse, rendant sa Bonne Conduite très singulière, notamment vis-à-vis du duo iconique du Palmashow qu’il laisse cette fois-ci sur la banquette arrière.
A moins que vous vous sentiez trop faible intellectuellement pour risquer de vous laisser endoctriner par le discours de ces leaders des adversaires de notre civilisation, il vous faut découvrir la rhétorique de ce dogme pour mieux déchiffrer comment ses limites et ses contradictions n’ont pu le mener qu'à l’horreur de cette violence qui nous menace au quotidien.
Le plus effrayant dans cette histoire, c'est que Lazarus Effect a déjà rapporté plus de six fois sa mise de départ, prouvant que les studios ont eu raison de poursuivre dans cette même veine.