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Les meilleurs films 2016 : Notre top 20

Chacun a fait son top 10 annuel de ses films préférés, et une fois cumulés il apparaît que The Revenant, The Neon Demon ou encore Les 8 Salopards sont les plus cités, sans forcément être aimés de tous.

Et voilà, 2016 s’achève. Cette année laisse derrière elle le souvenir de fortes émotions, bonnes comme mauvaises. Parmi elles, on retiendra notamment les longues conversations endiablées entre spectateurs assidus car, contrairement aux dernières années, aucun des plus gros succès au box-office n’a su faire l’unanimité. Au contraire, il semble même que plus un film soit haut placé dans nos votes individuels et moins il ait fait consensus à l’échelle collective.

Top 20 des meilleurs films 2016 selon la rédaction:

N°1 : THE REVENANT
D’Alejandro González Iñárritu
(sorti le 24 février)

Antoine D. : Un survival doloriste sublimé par DiCaprio mais dont la propension à l’autosatisfaction de tourner d’Iñarritu empêche le spectacle total ou le chef d’œuvre.
Antoine M. : Sublimé par la caméra fluide et légère de Lubezki qui vient capter tel un papillon l’instinct de survie d’un Occidental en terre inconnue, The Revenant déploie sa force naturelle, telle un volcan en constante irruption, par le jeu d’un très très grand acteur.
Hervé : Une première heure formidable dans l’opposition entre des Blancs carnassiers et des Indiens proches de la nature. La partie « survival » vient hélas plomber le film.
Louis : Summum d’immersion et d’esthétique, The Revenant crève l’écran pour fusionner avec le spectateur, lui faisant vivre mille maux. Photographie exceptionnelle, performance et réalisation jusqu’au boutiste, un film de malade !
Marushka : Un film immersif et éprouvant où tout le monde donne tout, des acteurs au réal en passant par le chef op’…

N°2 : THE NEON DEMON
De Nicolas Winding Refn
(sorti le 8 juin)

Hervé : Un film surtout intéressant pour tous les mystères qu’il met en scène, toutes ces questions sans réponse qui troublent le spectateur.
Julien : Un exercice de style aussi insipide que le jeu de son actrice principale. On a définitivement perdu l’auteur de Pusher, tombé du coté obscur du cinéma tape-à-l’œil!
Kévin L. :
Cette maîtrise visuelle refnienne couplée à une critique -certes simpliste- du monde de la mode est l’un des plus beaux moments de subversion de l’année.
Maxime T.
: L’égotrip fantasmagorique de NWR. La radicalité et l’esthétisme poussés à leurs extrêmes pour nous offrir l’œuvre la plus marquante de l’année et de son réalisateur, le tout teinté d’un aspect autobiographique.
Sébastien
: NWR est Jessy et Jessy est NWR. Un ego surdimensionné qui court à sa perte dans un déluge visuel et thématique proche de la sorcellerie fascinant. Film malade incroyable.

N°3 : LES 8 SALOPARDS
De Quentin Tarantino
(sorti le 6 janvier)

Jimmy : Plus de sang, plus de huis-clos, plus de salopards : le plus tarantinesque des Tarantino n’en reste pas moins un Tarantino !
Kévin L. : Trois heures de grand spectacle pour un film dans la pure tradition des films de Tarantino : Jubilatoire, d’un cynisme noir absolu et d’une profondeur remarquable.
Louis : Image magnifique mais récit en roue libre. Tantôt jouissif dans sa seconde partie mais désespéramment long dans sa première partie. Les acteurs sont parfaits.
Marushka : Énorme déséquilibre. Beaucoup trop long dans sa première partie, trop gore et expéditif dans la seconde. Et Tim Roth cabotine!
SébastienL’histoire de l’Amérique et sa relation à la violence vue et revue par Tarantino. Un film somme, qui à défaut d’être passionnant, a une qualité divertissante dont seul l’américain a le secret, par un mélange des genres fluides et des ruptures de tons caustiques.

 

N°4 : MADEMOISELLE
De Park Chan-Wook
(sorti le 1er novembre)

Hervé : Un souci esthétique certain mais une volonté trop manifeste de choquer, un pseudo-érotisme qui se révèle être une coquille vide.
Kévin L. : La violence psychologique qui se dégage de cette arnaque triangulaire est la réussite de ce film. Park Chan-Wook nous offre une nouvelle œuvre au scénario retors et à la sensualité folle.
Marushka : Trop de twist tue le twist. Difficile de ne pas décrocher avant la fin de la troisième partie malgré une grande beauté formelle et une esthétique sublime.
Sébastien : Une mise en scène et une direction artistique inventive, un récit surprenant mais le mauvais goût parfois potache enlève toute trace d’émotion ou de poésie.
Vincent : Flamboyant film d’arnaque ou Park Chan Wook développe une narration en gigogne délirante tout en mettant en avant son amour manifeste pour le « mauvais goût ».

N°5 : ELLE
De Paul Verhoeven
(sorti le 25 mai)

Jimmy : D’une liberté folle et d’un réalisme cru, Verhoeven réussit une fois de plus à mettre en doute toutes nos convictions les plus profondes. Le retour d’un immense artiste avec, en prime, la plus grande de notre actrices !
Kévin L. : Un thriller bourgeois magnifié par la force et l’esprit tordu de Paul Verhoeven. S’il manque un chouia de tension et de suspense, on peut compter sur la perversité d’une Isabelle Huppert magistrale.
Louis : Intéressant pour le fond jouant sur la perversion des individus mais filmé comme un téléfilm France 3 avec une tension ridicule et des acteurs froids comme la glace. Pas agréable.
Sébastien : Verhoeven qui contamine de son emprise et de sa perversité les clichés du cinéma français. Imparfait, mais emmené par une Isabelle Huppert toujours aussi féline et froide.
Zoran : Une tension bien trop superficielle pour un casting mitigé. Une résolution bien trop rapide, une énumération de faits au final inabouti.

 

N°6 : THE STRANGERS
De Na Hong-Jin
(sorti le 6 juillet)

Antoine M.  : Ahurissant par la multitude des tons toujours en parfaite équilibre, ébouriffant par la nature grossière du personnage principal pris dans une spiral descendante jusqu’à l’enfer de Dante.
Hervé : Film éblouissant, mélangeant les genres (de la comédie burlesque à l’horreur en passant par le drame familial) pour créer une œuvre unique, dérangeante, un labyrinthe sans sortie.
Jimmy : Dans le genre du thriller coréen poisseux, Na Hong-Jin fait preuve d’une imperfectible maîtrise formelle. The Strangers en est la plus belle preuve.
Julien : Tout ce que le cinéma fantastique peut offrir de meilleur en un seul et même film. Mieux qu’un chef d’oeuvre : la quintessence d’un genre.
Sébastien : Au départ, on pense se taper un énième polar sud-coréen bien troussé. Mais l’abime du fantastique chamanique surgit et on se prend une grosse gifle de suspense.

 

N°7 : ZOOTOPIE
De Byron Howard, Rich Moore et Jared Bush
(sorti le 17 février)

Antoine D. : Les génies de Disney assènent avec la grâce de l’animation, une belle attaque contre les inégalités de notre société. Très réjouissant.
Antoine M. : La personnification comme leitmotiv pour une adresse aux enfants sommes toutes attendrissantes, mais malheureusement peu singulière. Preuve en est, le seul sourire est repris dans la bande annonce…
Kévin L. : La construction de cet univers anthropomorphique donne toute la saveur de ce nouveau Disney. Sans compter son intrigue policière détonante qui renouvelle la patte du studio aux deux grandes oreilles.
Maxime K. : Un dessin animé qui mélange modernité et nostalgie en traitant de notre actualité en se réinventant et en ramenant à la mode l’animation animalière qui a fait le succès des années 90.
Zoran : Même si plutôt commun sur la forme, toutes les références sont magiques, notamment celle du Parrain. Des punchlines de partout, des touches humoristiques justes.

 

N°8 : PREMIER CONTACT
De Denis Villeneuve
(sorti le 7 décembre)

Antoine D. : Villeneuve tisse avec un sujet de pure science-fiction, une analyse pertinente sur l’importance du langage. Solide et puissant.
Béa : Un questionnement philosophique sur le temps. De la SF intelligente ET jubilatoire qui ne prend pas le spectateur pour des chèvres…
Grégoire : Quête discursive et stylisée, Premier Contact est un grand film sur les liens si spéciaux qui unissent pensée et langage.
Hervé : A une esthétique remarquable et très travaillée se rajoute une réflexion sur le langage et la communication. Dans le genre, pas vu mieux depuis Rencontres du 3ème Type de Spielberg.
Kévin L. : Denis Villeneuve confirme qu’il est l’un des cinéastes actuels les plus intéressants de sa génération. Premier Contact est une œuvre de SF grandiose, complexe et traitée avec justesse.

N°9 : NOCTURAMA 
De Bertrand Bonello
(sorti le 31 août)

Béa : Plus qu’un film, Nocturama c’est du cinéma avec de multiples propositions de la part de Bertrand Bonello qui joue de manière incroyable sur le temps, la lumière, la musique et offre une œuvre puissante sur un sujet casse-gueule.
Julien
: Un casting prometteur et une mise en scène virtuose qui nous immergent dans un suspense haletant qui atteint son paroxysme dans un final ahurissant dont on ne ressort pas indemne.
Louis : On voudrait plus de films sur le terrorisme, mais pas de cet acabit. La tension est mal dosée tandis que le montage anarchique n’arrange rien. Malgré le charisme des interprètes, le fond reste survolé et le manque de budget se fait ressentir.
Marushka : Intrigant et original. On a envie de se laisser porter mais on ne comprend pas réellement où le film veut en venir dans son propos. Belle construction scénaristique, visuel solide.
Sébastien : Du vrai cinéma. Bonello ne tombe pas dans le piège du film pédagogique et établit une véritable œuvre à contre-courant qui voit le terrorisme comme acte de communion des communautés.

 

N°10 : JUSTE LA FIN DU MONDE
De Xavier Dolan
(sorti le 21 septembre)

Antoine D. : Dolan innove, perturbe, choque et assoit un florilège d’émotions à travers une banale querelle familiale. Brillant.
Béa : Égal à lui-même, Dolan est dans l’outrance, et ça marche. Ici, ce sont les (très) gros plans qui traduisent l’incommunicabilité et l’étouffement. En tous points fidèle à la pièce de Jean-Luc Lagarce, il a réussi à en traduire les hésitations, les réécritures, et à sublimer les dialogues quasi-fragmentaires du dramaturge.
Chloé : Clairement pas un grand Dolan. Une tendance à se caricaturer. De beaux plans, mais du vide globalement. « Dolan est mort, vive le cinéma ».
Louis : On ressent une certaine puissance sur le final, malgré un début ridicule et grossier. Evidemment, ça ne plaira pas à tout le monde.
Sébastien : Un huis clos rébarbatif, un récit creux qui peine à émouvoir. Tout cela entremêlé d’une direction d’acteur outrancière.

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