Dans Nelly et Nadine, Magnus Gertten rend hommages aux femmes qui s'aiment à travers l'évocation de l'histoire d'amour qui a unit les deux héroïnes éponymes. Ainsi, le documentaire traverse-t-il l'universel et l'intime en offrant le portrait sans concession d'une généalogie familiale, politique et historique en train de se (re)construire. Bouleversant !
Comme le veut la tradition, le festival va débuter et se clôturer sur deux films (hors-compétition) très attendus : Scream Girl, déjà présenter comme étant, au genre du slasher, ce que Last Action Hero fut aux films d’action, soit une mise en abyme métafilmique, et Green Room, un thriller ultra-violent opposant une bande de skinheads et un groupe de punks.
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Nostalgia aborde la question de la culpabilité à travers la quête d'un homme, obsédé par un passe (qui ne passe pas). Peut-on échapper à soi-même ? Peut-on racheter son passé ? Ces questions existentielles sont (hélas) trop peu traitées par une mise en scène bien trop prévisible pour ne pas devenir ennuyeuse.
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Après Diamant noir en 2016, film noir à la mise en scène puissante et hautement symbolique, Arthur Harari signe avec Onoda, 10 000 nuits dans la jungle un second film d’une maturité impressionnante, tant par l’épure de son style que la densité de son écriture. Un récit fleuve sur la Guerre du Pacifique où le temps et la solitude ont raison du réel, laissant une vérité parallèle se dessiner pour des soldats qui n’ont plus à combattre que leur propre désespoir.
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Présenté en cérémonie de clôture de cette 74e édition du Festival de Cannes, le troisième volet des aventures d’OSS 117 était attendu au tournant. 12 ans après Rio ne répond plus, comment le héros le plus « détestablement français » a-t-il vieilli ? Une suite ratée enchaînant les moments de malaise, où le deuxième degré du personnage ne semble que la caution d'un message provocateur et réac bien plus premier degré.
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Des corps qui se transforment, des désirs qui se révèlent et des mentalités qui s’affirment : tel est le programme auquel on est toutes et tous confrontés un jour ou l’autre. Mais qu’advient-il quand cette évolution peut aller jusqu’à entamer l’amitié qu’on porte pour quelqu’un ? Tel est le crédo de Over/Under qui malgré un canevas de « coming of age » assez éculé, distille ce qu’il faut de douceur et de sincérité pour émouvoir.