Un écrin visuel enchanteur, rappelant par ses couleurs chatoyantes, l’omniprésence de la nature, l’univers du maître de l’animation japonaise Hayao Miyazaki, malheureusement l’adaptation version 2014 de la Belle et la Bête par Christophe Gans manque d'émotion, de fougue, de mystère, on ne voit jamais l'amour naître, transparaître entre la belle et la bête.
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Dès les premières images, ce conte mélancolique au style fantasque et rêvé à la Gondry, rappelle forcement l’univers de Georges Méliès, présent dans cette galerie de personnages hauts en couleur. Bourré d’inventivité graphique, ce conte romantico-gothique nous embarque dans un voyage d’un autre temps
Twelve Years a Slave est une œuvre majeure d’une grande beauté esthétique, et d’une rare sensibilité émotionnelle, une déclaration prodigieuse à l’encontre du déni de la dignité humaine, une étude sur la résilience face à l'injustice la plus intolérable, et l'épopée plein d’espoir d'une liberté reconquise.
Ce RoboCop version 2014 n’est pas le désastre annoncé, certes, ce Reboot ne vaut pas son illustre modèle, la critique féroce de la société déshumanisée y était plus féroce moins aseptisé, mais Padilha apporte une touche d’émotion et un côté torturé au héros. A l’instar d’un I-Robot, le film pose la question « Qu’est-ce qui différencie les hommes des robots et les robots des hommes ? »
Après "Fighter" et "Happiness Therapy", le réalisateur américain David O. Russell film l’Amérique des années seventies avec ses décors délicieusement kitsch, sa musique vintage et une galerie de personnages interlopes.
Ce récit n’est pas qu’un édifiant réquisitoire à l'encontre d’un système bafouant le serment d’Hippocrate, il peint la métamorphose physique doublée d’une rédemption psychologique à travers une rencontre avec un transsexuel flamboyant, Rayan (Jared Leto) qui deviendra l’associé de Woodroof dans son combat épique face à ce système inique.
Réalisé par l'acteur-réalisateur britannique Kenneth Brannagh starifié depuis Thor en 2011, The Ryan Initiative n’est pas une bonne initiative. Même si les scénaristes ont su redonner un coup de jeune au personnage, en élaborant un contexte post 11 septembre où la menace vient de la manipulation des marchés financiers, il n’en reste pas moins que ce film est une déception
Un film sans étincelles, cette adaptation du mythe de Frankenstein souffre d’un manque cruel d’humour et d’originalité, la créature ressemble plutôt à une sorte de supers-héros sexy. Ne cherchez pas dans I, Frankenstein, l'oeuvre de Mary Shelley, les producteurs d’Underworld propose un film pop-corn genre fantastique
Un film d’une rare authenticité ou R comme Rune et R comme Raschid (Dulfi Al-Jabouri), les deux jeunes détenus ne sont rien d’autre que de la viande pour le hachoir qu’est l’institution carcérale. La force des deux réalisateurs est d’avoir su créer une atmosphère et déplacer l’histoire dans ce huit clos autour des personnages servit par des dialogues sobres...
Après son premier long-métrage, Crazy Heart (qui valut un Oscar à Jeff Bridges pour son interprétation d’une ex-gloire de la country music en pleine errance alcoolisée), Scott Cooper continue d’explorer cette Amérique profonde, celles des laissés-pour-compte avec les brasiers de la colère.
The Lunchbox, le premier long-métrage de Ritesh Batra est une délicieuse friandise parfaitement maîtrisée, soutenue par un scénario simple mais d’une redoutable efficacité.
Sundance nous livre une nouvelle fois, un film sensible et intense, certes imparfait mais attachant, qui aborde sans fard les douleurs des interrogations adolescentes. Nous aimons tous ce cinéma vrai qui dévoile une beauté simple, qui dépeint avec finesse une romance universelle, la complexité de toute relation humaine.