Nos Ames d’enfants de Mike Mills est un de ces films dont on sait qu’ils vont vous coller à la peau pour très très longtemps. Des images très belles de l’Amérique en noir et blanc, de la douceur et de la bienveillance font du métrage un des meilleurs films de ce début d’année
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Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Quatre ans après le très intéressant Noces, le cinéaste belge Stephan Streker est de retour avec un drame inspiré d’un fait divers très médiatisé, l’affaire Wesphael. Particulièrement habité, Jérémie Renier y incarne un jeune prodige de la politique qui se retrouve impliqué dans un crime passionnel. Si le film parvient à recouvrir l’intrigue et son antihéros tourmenté d’un voile d’incertitude et de doute, tout en ne prenant intelligemment pas parti, il est en revanche fragilisé par plusieurs choix d’écriture maladroits ainsi que par une trame nébuleuse dont on finit par se désintéresser…
Quand une actrice telle que Sandrine Kiberlain décide de faire un film à propos de la Shoah, cela donne Une Jeune Fille qui va bien. Sous ce titre poétique et enjôleur se révèle une œuvre délicate, qui parvient à évoquer un sujet difficile tout en évitant de verser dans la plate reconstitution historique.
Matrix Resurrections est une initiative assez paradoxale, mais terriblement libératrice. D’un coté, il permet à Lana Wachowski d’ouvrir une nouvelle brèche cinématographie pour parler de son rapport au cinéma et à la trilogie qu’elle a créée. Ce nouvel opus est bizarrement autant une suite logique à la trilogie susnommée qu’à sa filmographie entière, de Bound à Sense8.
Si le premier long-métrage de Jimmy Keyrouz semble avoir tous les éléments pour plaire sur le papier, le résultat final déçoit tant le film reste trop codifié et à la limite du cliché.
Avec Spencer, Pablo Larrain s’attelle une nouvelle fois à déconstruire le genre du biopic. Au lieu de retracer toute la vie d’un personnage, allant d’un époque à une autre, il prend la grande Histoire par le petit bout de la lorgnette. En ce sens, il dresse le portrait d’une princesse en pleine déliquescence lors d’un récit qui se déroule sur trois jours. La caméra du cinéaste va observer Lady Diana mordre la poussière et se confronter à un environnement royal qui n’est pas ou qui n’est plus le sien.
Les Promesses de Thomas Kruithof se présente comme "un film sur la politique et non pas un film politique". Ce sont les mots employés pendant la promotion du film par les acteurs Reda Kateb et Isabelle Huppert, tous deux impeccables dans leur rôle respectif. Soit une maire et son directeur de cabinet pris dans une spirale entre choix de carrière et humanité. A partir d'un propos classique (et plutôt vu et revu), Thomas Kruithof parvient à construire un film en tension permanente, porté par une vraie soif du verbe et un duo qu'on prend plaisir à accompagner.
The Souvenir Part I et Part II avancent masqués. Sous des dehors feutrés se cachent des trésors de cinéma. La cinéaste Joanna Hogg raconte le double apprentissage amoureux et artistique de son héroïne largement autobiographique d’une manière magistrale.
Pierre sort en pleine nuit, cherche Shauna et lui parle, lui rappelle tout, lui rend la photo oubliée. Ici naissent les histoires, dans une superbe nuit américaine, cette nuit née d'une journée, une des techniques cinématographiques les plus belles à mettre en scène et pourtant si difficile à réaliser. Quelque chose finalement d'aussi fragile que la romance dont nous venons de voir la naissance.
Ainsi, pour mettre celle-ci dans le bain, le personnage de Sam Carpenter qui est nouveau, est aidé par Sidney, Dwight et Gale, qui sont les anciens et qui ont survécu au tueur plus d’une fois. Parmi les amis de Tara, il y a la jeune Mindy Meeks-Martin. Meeks comme Randy Meeks qui nous expliquait le genre de l’horreur. Et cette fois, c’est elle qui nous explique le principe du « Requel ».
Jadis maitre incontesté du genre, force est d'admettre que Roland Emmerich a définitivement perdu de sa superbe avec Moonfall, projet de longue date qui échoue à peu près à tous les niveaux, tant derrière ses atours de série B qui vise le kamoulox comme ligne directrice, se cache un blockbuster vide, laid et incroyablement laborieux.
Sans doute est-ce là la conséquence d’une production à ce point chaotique qu’elle aura duré pas loin de 15 ans et aura mis sur les rotules au moins 5 réalisateurs et un Mark Whalberg qui a ainsi perdu possiblement le rôle de sa vie ; mais l'adaptation tant attendue d'Uncharted s'avère être un spectaculaire ratage. Plat, uniformisé et terriblement conventionnel, la mouture signée Ruben Fleischer est hélas la nouvelle preuve qu'Hollywood ne sait pas comment adapter un jeu vidéo.