OSS-117-Alerte-rouge-en-Afrique-noire-film-critique-cannes2021
Présenté en cérémonie de clôture de cette 74e édition du Festival de Cannes, le troisième volet des aventures d’OSS 117 était attendu au tournant. 12 ans après Rio ne répond plus, comment le héros le plus « détestablement français » a-t-il vieilli ? Une suite ratée enchaînant les moments de malaise, où le deuxième degré du personnage ne semble que la caution d'un message provocateur et réac bien plus premier degré.
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Si les conditions de tournage éprouvantes et la défiance des autorités rapprochent Roustayi de ses illustres compatriotes, le choix du polar, le sujet (la lutte contre la drogue) et le rythme haletant du film lui confèrent assurément une singularité. Le cinéaste est encore un diamant brut, et sa Loi de Téhéran n’est pas dépourvue d’erreurs de jeunesse, mais son parcours est à suivre de très près, désormais.
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Bruno Dumont poursuit avec France une filmographie complexe, labyrinthique. Une filmographie à taille humaine, parfois incomprise, dans laquelle il brouille sans cesse les pistes. Cette fois, c'est de nouveau avec l'image d'une actrice qu'il joue (après Juliette Binoche notamment), s'amusant à nous entraîner sur un chemin pour finalement en bifurquer totalement. Le réalisateur dit pourtant de France qu'il est un de ses films les plus "simples" (en opposition au plus ténu Jeanne, son précédent long métrage). C'est un portrait au vitriol, parfois redondant, souvent caustique, parfois émouvant, mais surtout faussement ridicule. Une satire du journalisme TV. Un portrait que Christophe était venu sublimer de sa musique et de sa voix. A voir en salles dès le 25/08/2021 après sa présentation à Cannes début juillet.
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Hubert Viel propose avec son troisième long métrage, Louloute, un retour aux sources du mal-être pour tenter de l'éradiquer. Une femme en crise revisite son enfance et décide de n'en garder que les jours heureux. Son personnage d'enfant plane alors dans un entre deux qui permet la rencontre fragile entre le soi enfant et l'adulte qu'on est devenu. Le réalisateur laisse libre court à l'imaginaire tout en encrant son récit dans un réel social et politique au cœur des années 80.
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Tout comme Lady Sings the Blues ou le tout récent Billie Holiday, une affaire d’État portés respectivement par Diana Ross et Andra Day, Respect raconte la destinée tourmentée d’Aretha Franklin. Hélas, en obéissant aux conventions étriquées du biopic musical, Liesl Tommy émousse les aspérités de cette femme hantée depuis l'enfance par un traumatisme indélébile. Il y a ici trop peu d’idées de mise en scène pour donner un quelconque relief à l’ensemble.
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Akelarre: terme basque pour "le pré du bouc", donnant Aqualarre en catallan, signifiant "réunion de sorciers" ou le sabbat. 1609, Pays Basque, le juge Pierre de Rosteguy de Lancre est sommé de mener un lourd combat contre les sorcières. Toute femme est suspicieuse et c’est avec acharnement qu’il tente de leur faire dire consciemment ou pas ce qu’elles font pendant les Sabbats. Ana, Maria, Olaia, Maider, Oneka et Katalin, des tisserandes et une fille de noble qui les côtoie se retrouvent alors malgré elles en prison à être interrogées sur leurs pratiques magiques. Les filles comprennent rapidement que même si elles sont innocentes, il faudra donner au juge ce qu’il voudra.
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On pourrait croire à son générique un poil décalé que L'Origine du monde (première réalisation du souvent drôle Laurent Lafitte) va être une comédie au-dessus du lot. Mais, très vite, dès la scène d'ouverture en vérité, on tombe dans les habitudes et les aléas de l'humour potache. Si bien que l'irrévérence laisse place au déjà-vu. On l'avait diagnostiqué il y a quelques mois, la comédie française n'a pas terminé de s'embourgeoiser...
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Hommage en mots et en images à Thierry Metz, poète contemporain, manœuvre puis ouvrier agricole, mort à 40 ans, auteur d’une œuvre exceptionnelle. Vagabondage à la Pessoa, prose poétique ou haïkus, son voyage intérieur est accueilli et recueilli dans un film déroutant aux limites du documentaire.