Vivre ne s'apprend pas dans les théories littéraires, fussent-elles de Kant.
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Premier essai de Nicholas Stoller (Nos pires voisins) dans le monde de l'animation, Cigognes et Compagnie renoue avec une tradition du cartoon à la Tex Avery. Ce qui permet d'oublier un scénario convenu.
Caméra d’or au dernier Festival de Cannes. Récit sensible et méditatif d'un homme en quête de foi dans le Vietnam contemporain. L'Arbre aux papillons d'or, un film étonnant de maîtrise et de profondeur, qui vous plonge dans la vie nue comme dans une eau purificatrice.
Désormais, le genre connaît un regain d'intérêt auprès des majors d'Hollywood, qui commencent à ressortir des rayons poussiéreux de leurs bibliothèques ces romans qu'ils considéraient comme inadaptables.
Grâce à Claire Simon, mais sans pour autant être une oeuvre de propagande, l'envers du décor du concours le plus convoité de France, dans le monde de l'audiovisuel, nous est dévoilé. Au stress des étudiants se mêlent les prises de position des professeurs. Alors, ferez-vous parti des 3000 prochaines personnes à postuler au concours d'admission à la Fémis ou en serez vous dégouté ?
L'odyssée de l'âne Eo au pays des humains devenus fous ne vous laissera pas indifférent. Film sombre dans son propos et audacieux dans sa forme, c'est le premier film de Jerzy Sokolowski depuis plus de sept ans. A ne pas manquer.
Film d’ouverture à la dernière Berlinale, le film qu’Etienne Comar consacre à Django Reinhardt arrive enfin sur nos écrans. Il apparait vite évident que son film n’exploite en fait le célèbre jazzman que comme un prétexte à justifier une excellente bande originale et à faire pleurer dans les chaumières en évoquant le génocide tzigane. Une drôle de façon de lui rendre hommage !
De la science-fiction en France et avec un budget loin de celui des blockbusters hollywoodiens... cette seule idée a de quoi faire jaser. Et pourtant, l'assurance avec laquelle Benes a mis au point son récit, en mêlant émotions et action brute à une production design insolite mais réaliste, fait de son film une bonne surprise. Inutile alors d'être un pur amateur du genre pour y voir un espoir de renouveau du cinéma français.
En se donnant le rôle du prédicateur à l'origine d'une révolte d'esclaves qui, en 1831, fit une centaine de morts, Nate Parker a-t-il quelque chose de neuf à nous apprendre sur les origines du communautarisme afro-américain ou bien n'est-ce pour lui qu'une opportunité de tenir le haut de l'affiche dans un film qui profite de l'air du temps?
Voulant à tout prix rendre hommage à son cinéaste préféré, Jean-Pierre Melville, en faisant un film de résistance tout en créant une nouvelle mythologie SF, le réalisateur Rupert Wyatt s'est pris les pieds dans son ambition démesurée et livre avec Captive State un film manquant cruellement d'écriture.
Gangsterdam est une comédie globalement ratée. Mais mérite-t-elle pour autant d'être trainée à ce point dans la boue? De notre point de vue, c'est un peu de l’énergie gâchée.
Ralph 2.0 est une oeuvre schizophrène, qui alimente deux sentiments bien distincts. Il y a premièrement, un sentiment assez horrifié devant tant de publicités, devant tant de placements de produits, devant un film qui nous harcèle de marques comme si l’on rentrait dans un centre commercial Disney sous la contrainte. Ralph 2.0 est l’anti Ready Player One, qui lui aussi empilait les références mais en honorait la symbolique.