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Les fous De Pilotes #3 : True Detective, Titans, Project Blue Book, Kingdom, …

Polis Massa Redacteur LeMagduCiné

Les résolutions, c’est le truc qu’on annonce bourré quelques heures après le décompte entonné à l’unisson. Alors elles ont une caractéristique avec la gueule de bois, c’est qu’elles ne tiennent pas longtemps. C’est un peu ce qui s’est passé pour les nôtres, mais avec un peu de mauvaise foi, on vous dira que c’est pour la bonne cause. Parce qu’en voyant toutes les séries qui sortaient ce mois-ci, on se devait de se pavaner un peu sur nos canapés pour visionner ces nouveautés. On a donc pris plus de cours d’éducation sexuelle sur Netflix que pendant toute notre scolarité. En parlant de scolarité, on est revenus à la nostalgie avec Titans et son univers DC, on s’est fait peur avec Kingdom et on a retrouvé l’environnement si particulier de True Detective.

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True Detective – Revenir aux sources ? Challenge Accepted!

Les Simpsons avaient prédit l’élection de Donald Trump, la révolte syrienne ou encore les machines à vote. Cela force le respect. Mais True Detective a fait mieux. True Detective a prédit … le #10YearsChallenge, ce challenge à la con qui consiste à montrer sur les réseaux sociaux à quoi ressemblait sa vie une décennie plus tôt alors qu’on s’en cognait les bonbons à ce moment-là et ça sera toujours le cas dans 10 printemps.

10 printemps, c’est ce qui sépare les deux premières temporalités : la disparition des deux enfants le 7 Novembre 1980 (le jour de la mort de Steve McQueen) et une nouvelle enquête en 1990. C’est ce que nous avait approximativement pondu Nic Pizzolatto pour la saison 1, entre 1995 et 2012. Oui, mais tout en récupérant ce “Flat Circle” qui avait fait un des succès de la saison 1, True Detective va encore plus loin, en nous proposant une troisième temporalité : 2015. 35 ans séparent donc l’enquête de ce documentaire auquel participera Wayne Hays, le détective en charge de l’enquête. 3 pour le prix, c’est clairement la promotion de ce début d’année chez HBO. Car par ces trois temporalités, on nous offre 3 personnages en un … et 3 jeux d’acteur sublimes de la part de Mahershala Ali qui crève l’écran. Certes moins torturé qu’un Rust Cohle, qui ressemblait à un pilier de comptoir du PMU de Nuillé-sur-Vicoin, mais avec un passif du ‘Nam qui laisse présager de nombreux fantômes du passé pour ce personnage.

Ce qui a aussi fait la recette du succès de la saison 1, c’est son environnement. La saison 2 nous avait offert un beau milieu citadin réussi, mais quel bonheur de retrouver ces paysages atypiques de ces États-Unis pauvres, délabrés et qui sentent pas bon. Le milieu dans lequel évoluent nos deux détectives est un personnage en lui-même, qui ajoute une ambiance mystique, froide et pesante. On s’y sent aussi à l’aise que dans un dîner Rivarol, avec un environnement pavillonnaire qui ferait fuir Stéphane Plaza et une nature morte que même une peinture ne pourrait embellir.  

True Detective est un peu comme l’évasion fiscale, c’est mystérieux, mais au moins dans la série de Pizzolatto, il y a des vraies enquêtes. Alors bien que l’homme au masque à gaz pouvait avoir des airs de Balkany dans la saison 1, le mysticisme de l’enquête est moindre dans ce pilote, malgré le retour de nos jolies confections Do It Yourself préparées par le psychopathe. Car après les jolis totems en bois confectionnés dans la saison 1, voici que débarquent de jolies poupées posées sur la scène de crime en guise de cailloux. Les tueurs psychopathes ont toujours fasciné et c’est pas demain que ça s’arrêtera, car ce dont  on est sûr, c’est que dans 10 printemps, on ne fera pas de #20YearsChallenge, mais on regardera de nouveau True Detective !

Polis Massa

5

True Detective – La fin d’une longue attente

True Detective a pris son temps pour sortir sa troisième saison, mais l’attente ne fut pas vaine tant la série revient avec force. Moins ambitieuse que la deuxième saison qui, loin d’être aussi terrible que sa réputation le prétend, se perdait dans de trop nombreux arcs narratifs et personnages principaux. Mais ce qui péchait aussi probablement avec cette saison mal-aimée était son atmosphère, exit les mystères glauques du bayou, on se retrouvait soudain projeté en pleine ville. Et c’est peut être aussi ça qui fait la force de cette troisième saison, le retour à un lieu plus banal, plus simple. Pas de gratte-ciel mais seulement des pavillons modestes, parfois très modestes.

Cet univers s’accompagne de personnages plus proches, moins nombreux, auxquels on peut directement s’identifier. Après tout, l’essence de True Detective repose dans sa propension à parler de gens comme vous et moi, des gens faillibles, ceux qui ont commis des erreurs et qui ont un peu trop de regrets. C’est alors que le retour à plusieurs temporalités fait sens. Si on craignait que ce schéma soit un peu redondant avec celui de la première saison, il a en fait toute sa place. La saison, se déroulant sur plusieurs décennies, nous raconte l’histoire de regrets, de choses qu’il aurait fallu mieux faire, ou ne pas faire du tout. True Detective renoue avec ses liens, il s’agit ici de voir comment un enquêteur, un homme somme toute normal, peut réagir face à la mort, ou comment un parent peut faire le deuil, ou pas, de son enfant.

True Detective est une enquête au centre de l’humain et c’est pour cela qu’il est si jouissif de retrouver cette nouvelle saison. S’il existe de nombreuses séries policières, True Detective est unique en son genre. Loin d’être édulcorée ou de rendre les crimes sexy, la série montre avec un réalisme cru, en étant en même temps empreinte d’une sorte de spiritisme et de mystère, la réelle signification des crimes, ce qu’ils engendrent et la manière dont ils modifient les gens qui s’en approchent d’un peu trop près.

Qui dit nouvelle saison d’une série d’anthologie, dit nouveaux acteurs, et Mahershala Ali crève ici l’écran dans sa retenue, abordant un jeu tout en subtilité. Si son personnage, Wayne, attise dans un premier lieu, notre sympathie, on pressent que son personnage a de nombreuses couches et pas toutes aussi reluisantes et agréables que celle qu’il nous laisse voir, et il nous tarde de connaître ses secrets. On regrette cependant que le personnage de Stephen Dorff soit autant mis en retrait durant ce premier épisode, mais il est possible que son personnage et le duo qu’il forme avec Wayne s’étoffent par la suite. Quoi qu’il en soit, ce début de saison promet une suite tout aussi maîtrisée, car c’est bien cela qui ressort de ce premier épisode, un scénario qui a pris le temps de se perfectionner, et une réalisation et des acteurs qui s’appliquent.

Perrine Mallard

5

Sex Education – Netflix vous offre un cours d’éducation sexuelle

Avec une touche d’humour et une relation d’une mère et son fils aux antipodes, Sex Éducation soulève des questions sur la sexualité de la génération Y. Les conversations entre une mère sexologue totalement décomplexée et un fils intimidé par ses premiers émois livrent de drôles de moments cocasses qui ne peuvent qu’amuser.

Comme toute série teen, elle aborde des sujets classiques mais non pour autant légers comme le harcèlement, la découverte de la sexualité et la pression qui pèse constamment sur les performances à cet âge. Thèmes qui ne restent pas moins nécessaires tant les générations qui arrivent sont surexposées aux images et mauvaises informations sur les réseaux.

La série nous entraîne dans la vie quotidienne d’une bande d’adolescents britanniques tantôt agaçants, tantôt attachants mais souvent attendrissants. Portés par une BO et des chansons toujours en lien avec le rock des années 80 comme le veut la formule actuelle des films destinés aux ados, à l’image de The kissing booth ou encore Love, Simon dernièrement, la recette reste efficace dans ce qu’elle ajoute au rythme.

Sex Education peut être le cours d’éducation sexuelle qu’il manque dans le système actuel, à voir si la suite posera un climat plus sérieux et moins puéril, alternant avec cette touche comique, sans pour autant rendre ça pénible et gênant.

Gwennaëlle Masle

3.5

Kingdom, l’horreur historique

Face à la lassitude grandissante vis-à-vis des œuvres de zombies, la série Kingdom innove en nous présentant une atmosphère très différente de ce que le genre a tendance à nous proposer. Basée dans une Corée médiévale, cette nouvelle histoire a le mérite de se détacher considérablement de The Walking Dead et autres classiques, par son aspect historique très fidèle qui divertira même les moins férus de films d’horreur. Disponible sur Netflix depuis le 25 janvier et réalisée par Kim Seong-hun qui nous avait dernièrement proposé le film catastrophe Tunnel, ce projet atypique est donc très prometteur.

Chang, prince promis à la couronne, n’a plus le droit de rendre visite à son père malade pour une raison inconnue, tandis qu’un complot se trame pour le détrôner. Si tous sont inconscient du danger qui les entoure, quelques indices disséminés nous sont exposés et l’attente d’une révélation nous entraîne tout au long du pilote. En effet, malgré les retournements de situation (du moins celui du premier épisode) pour l’instant très prévisibles, la tension qui se construit pendant de longues minutes captive totalement l’attention et le potentiel de suspens s’annonce donc très prometteur pour le reste de cette première saison.

Thomas Gallon

3.5

Avec Titans, les séries DC en quête de renaissance

Si les séries Marvel disparaissent l’une après l’autre de la plateforme Netflix, DC semble au contraire en plein renouvellement. D’abord apparue dans les comics en 1964 puis adaptée pour l’écran dans la série de dessins animés destinée aux enfants Teen Titans Go !, notre équipe de jeunes super-héros revient cette année en live action pour une version plus mature et plus sombre, adaptée aux blockbusters du DCEU.

Dans un monde où les super-héros DC sont célèbres (Batman, Gotham et le Joker sont évoqués dès le pilote), Robin, Raven, StarFire et finalement BeastBoy, quatre adolescents aux capacités extraordinaires, nous sont présentés l’un après l’autre. Tous n’ont cependant pas la même exposition car si Robin, désormais séparé de Batman, s’affirme plus charismatique que jamais et vole la vedette lors de ce premier épisode, Beast Boy n’apparaît lui qu’à la dernière minute. L’ancien second de Bruce Wayne s’annonce donc comme le personnage central au récit, déjà expérimenté et sûr de lui, tandis que les autres découvrent à peine leurs pouvoirs.

Ainsi, la jeunesse et l’insouciance qu’incarnent nos nouveaux héros apportent une certaine fraîcheur à la série, en totale rupture avec l’Arrowverse, qui dure depuis trop longtemps.

Même si les acteurs manquent d’assurance, leurs personnages suscitent l’intérêt et l’on se pose beaucoup de questions à leur sujet. Par quoi Rachel, l’adolescente rebelle, est-elle possédée ? Qui a tenté de tuer Starfire et pourquoi est-elle amnésique ? Verra-t-on Batman ou d’autres personnages célèbres au cours de la série ? Comment nos quatre héros vont-ils finir par se rassembler et rencontreront-t-ils d’autres acolytes ?

Si le pilote n’est pas complètement prenant, il est indéniable que ses personnages mystérieux lui donnent un sens et la curiosité nous pousse à continuer la série pour obtenir des réponses.

Thomas Gallon

3

When Heroes Fly : Le Retour des Héros

Après Hostages et Fauda, les Israéliens sont de retour avec une autre série à suspense, When Heroes Fly. Le pilote, très accrocheur, nous présente, en alternant diverses temporalités, un groupe de quatre vétérans et amis, qui, après avoir réchappé d’une mission particulièrement traumatisante, vont suivre des chemins séparés, et chaotiques pour la plupart d’entre eux. Mais, bien des années plus tard, un événement inattendu les rapproche, lorsque l’un des héros, désormais installé à Bogota, croit reconnaître une vieille connaissance portée disparue sur la photo d’un journal local.

Cette découverte marque alors le début de retrouvailles mouvementées pour les quatre anciens soldats, mais annonce surtout une intrigue aussi captivante que mystérieuse, qui brouille souvent les pistes entre illusion et réalité, notamment grâce à la psychologie fragile des protagonistes, à son atmosphère moite et à sa structure narrative non-linéaire, qui prend le temps de dévoiler ses secrets progressivement.

Alléchant par le poids des non-dits qu’il amorce, sa caractérisation des personnages et la véritable énigme dont il pose les jalons, le pilote s’achève sur une note qui joue avec nos nerfs et titille notre curiosité. A noter pour finir que le casting de When Heroes Fly constitue un atout charme non négligeable qui s’impose comme un autre argument solide !

Marushka Odabackian

4

The Ted Bundy Tapes : itinéraire d’un tueur en série 

Ted Bundy, célèbre tueur en série désormais ancré dans la culture populaire, ne cesse de nourrir un mythe dans l’imaginaire collectif. Preuve en est, Zac Efron s’est récemment glissé dans la peau du Serial Killer pour les besoins du film Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile. Il semblerait donc que les tueurs en série continuent d’exercer la fascination du public, et d’entretenir les passions les plus folles.

Avec son documentaire en quatre parties, Joe Berlinger retrace le parcours de Ted Bundy, depuis son enfance apparemment sans histoire jusqu’à son exécution en Floride, événement surmédiatisé ayant attiré des foules de citoyens venus assister et célébrer la mise à mort du monstre.

Le documentaire entremêle plusieurs témoignages avec des images d’archive afin de nous fournir divers éléments de contexte, et propose une entrée en matière qui établit une corrélation entre le climat social et politique des États-Unis à l’aube des années 70, parallèlement à la genèse de Bundy, qui deviendra un criminel comme les autorités n’en avaient alors jamais vu.

La série est intéressante, dans le sens où elle tente de montrer l’émergence d’un nouveau genre de criminalité, dans un climat encore relativement apaisé, afin de mettre en exergue l’émoi des citoyens de toute une nation, tout en soulignant par ailleurs le manque de moyens dont disposaient les autorités de l’époque pour cerner leur suspect, dans ces affaires de meurtres qui ont progressivement terrorisé le pays.

En somme, Conversations with a Killer: The Ted Bundy Tapes peut évoquer, sur bien des aspects, la fascinante création de Fincher, Mindhunter, en ce que ces deux séries décrivent les prémices et les balbutiements d’une science désormais incontournable, à savoir le profilage. Mais ce docu-série nous permet également de découvrir (ou de redécouvrir) la personnalité intrigante et pour le moins étrange de Ted Bundy, et de comprendre les raisons qui font de lui, encore aujourd’hui, le mythe qu’il est devenu.

En dépit d’un démarrage un peu lent, qui prend le temps de contextualiser son récit, l’épisode pilote gagne en intensité vers la fin, et promet de nous tenir en haleine grâce à son dispositif narratif efficace qui parvient à entretenir le suspens et susciter un malaise grandissant chez le spectateur.

Marushka Odabackian

3.5

Project Blue Book – Ça vole pas haut dans l’aviation

Quand on regarde une chaîne qui s’appelle “History”, on peut s’attendre à tout : un reportage sur le marbre dans les bordels de la Rome Antique, l’influence des formes féminines dans la peinture de la Renaissance ou même un top 10 des chats les plus mignons de Cléopâtre. Alors quand on sait qu’une série qui se prénomme Project Blue Book débarque sur ce canal, on pourrait s’attendre à une analyse freudienne des rêves prémonitoires (et érotiques?) de Gutemberg avec des Schtroumpfs.

Que nenni. Project Blue Book se passe en pleine Guerre Froide, où le professeur J. Allen Hynek est recruté par l’armée de l’air américaine afin d’enquêter sur des affaires non-résolues. Et de prime abord, c’est vrai que lier milieu scientifique et militaire, c’est un peu comme remplacer du Ricard par de l’huile de tournesol dans le verre habituel de Robert : il risque d’y avoir quelques déboires.

Et c’est ce qui se passe. À défaut d’un verre d’huile coupé à l’eau, ce duo passe très bien à l’écran. Bien que caricatural, le Capitain Michael Quinn (Michael Malarkey) ne cherche pas midi à quatorze heures et remet vite les pendules à l’heure quand le Dr. Allen Hynek (Aidan Gillen) lui propose ses théories les plus farfelues. Quand l’un voit treillis, l’autre pense OVNI, et la pugnacité et l’expertise scientifique de l’autre va à l’encontre de l’obéissance et la droiture de l’un, offrant un duo aux antipodes qui doit néanmoins travailler ensemble, contre leur gré.

Mais que serait une série en période de Guerre Froide sans les sujets qui ont marqué cette époque. La guéguerre contre les communistes est bien évidemment présente, les jolies voitures rondes similaires au fessier de Beyoncé le sont aussi, les thématiques d’émancipation de la femme encore plus, à travers le personnage de Mimi Hynek qui découvre sa féminité grâce à Mimi, une rencontre impromptue lors d’une session shopping. Et qui se révélera être pas si impromptue finalement …

Bien que l’enquête ne soit bouclée aussi rapidement qu’une procédure judiciaire contre Sarkozy, elle n’est en fait que les prémisses d’un mystère bien plus grandissant, sous couvert de chiffres et de chansons en ode à la Lune. Et on se laisse volontiers embarquer par ce voyage ambiance X-Files pour les prochains épisodes.

Polis Massa

4

I Am The Night – « The Nice Guys » façon film noir mais sans le mordant

Avec son générique tout en ombres et lumières contrastées, I Am The Night promet une série emprunte d’une esthétique rétro, une série façon « film noir » avec peut être une enquête un peu loufoque et mystérieuse empruntant aux années 70.

La jeune Fauna Hodel, abandonnée à la naissance par sa mère, part sur les traces de son passé qui l’attire dans des histoires qui la dépassent. Bien que plaisant à regarder et ayant de bons éléments, le premier épisode de la série de Patty Jenkins (Monster, Wonder Woman) ne transcende pas. Et c’est notamment dû au personnage de Fauna, qui manque de profondeur. Si son personnage pourrait s’enrichir par la suite, il ne percute pas au premier coup d’œil comme le fait celui de Chris Pine, un journaliste excentrique, qu’on imagine traumatisé par une sombre affaire. Il est alors difficile de s’investir réellement dans la quête de la jeune femme puisqu’on peine à s’identifier à elle.

Mais tout ne repose pas sur l’écriture de ce personnage, la série passe aussi à côté de son introduction, allant très vite aux révélations sans nous donner le temps de nous adapter aux personnages et à leur situation initiale. La série pourrait cependant nous réserver de bonnes choses, mais il est tout aussi possible qu’elle reste en demie-teinte. On attend les éléments de surprise qui bousculeraient cette intrigue un peu plate, que Chris Pine sait néanmoins rendre sympathique.

Perrine Mallard

3