Alice Guy est considérée comme la première réalisatrice de l'histoire du cinéma, et s'est acharnée à rétablir son nom un peu oublié voire effacé. Elle était également scénariste, productrice et directrice de studios. Elle se raconte dans La Fée-cinéma, autobiographie d'une pionnière. Un écrit qui a mis du temps à être publié une première fois en 1976 et qui a été réédité par Gallimard avec les commentaires de Claire Clouzot (déjà présents dans l'édition de 76 et légèrement complétés ici) ainsi que plusieurs préfaces qui éclairent le trajet de cette réalisatrice impressionnante et facétieuse qui voulait simplement "faire du cinéma".
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Chroniques d’actualités littéraires, recensions de romans classiques, évocations d’essais, analyses des influences croisées entre le cinéma et la littérature, bandes dessinées : découvrez nos articles portant sur le monde de l’édition.
« Les hommes ne m’intimidaient pas. J’avais toujours eu le dessus sur eux, et j’entamais des relations avec autant de facilité que j’y mettais fin. Ils étaient pour moi des cobayes sur lesquels je testais mes dons de caméléon. Des pierres sur lesquelles je bâtissais ma carrière d’actrice. »
« Qui sait si l’art monumental n’a pas besoin de traits légèrement discordants qui soient en mesure de mettre en valeur les ensembles les plus vastes… »
Parmi les quelques oeuvres en prose de Pouchkine (qui sont chez nous plus connues que ses poésies), La Fille du Capitaine se démarque. Bref récit d'un amour situé en plein coeur de la révolte de Pougatchev, La Fille du Capitaine est devenu un modèle de roman historique qui permet à son auteur de livrer, en plus d'une histoire romantique, une vision désabusée du pouvoir.
« On ne doit jamais fuir son devoir, dit-elle en fixant Sota d’un regard dépourvu de la moindre parcelle d’hésitation. »
N°1 de la collection "25 images"en hommage à Frans Masereel, "La forêt" du dessinateur Suisse Thomas Ott mérite une exploration attentive.
Neuvième tome de la série Les 5 Terres, « Ton rire intérieur » paraît aux éditions Delcourt. Le collectif de scénaristes Lewelyn et le dessinateur Jérôme Lereculey continuent sur leur (belle) lancée, entre conflits claniques, deuil et péripéties déroutantes.
"Ecrire, c'est hurler sans bruit" (Marguerite Duras, Ecrire), comme le fait parfaitement Cécile Coulon avec La langue des choses cachées son 9e roman. Ce récit porté par une langue poétique, surannée et élégante parle à l'âme des lecteurs. On y suit l'histoire d'un fils guérisseur qui part pour la première fois guérir seul, sans sa mère. L'occasion pour lui de désobéir, de révéler les choses cachées et de tenter de réparer les vivants. Un conte en forme de cauchemar où le passé doit être dit pour espérer un avenir.
Un homme désigné par la lettre B arrive par le train à Bruxelles. A l’hôtel Métropole (5 étoiles), il demande après A qui devrait l’attendre. Il s’agit d’une jeune femme qui arrive peu après et le cherche à son tour
« Après tout, ne sommes-nous pas nous-mêmes des accidents ? »
Auteur, cinéaste et spécialiste en narratologie, Yves Lavandier expose dans son dernier essai une méthode rigoureuse d'évaluation des scénarii. Celle-ci s'adresse à tout bêta-lecteur, membre de jury, script doctor ou consultant.
"Quasimodo arrachant Esmeralda au bourreau, c'est le peuple qui "brise la force du roi", "avec la force de Dieu". Alors Quasimodo est "beau" sa tignasse se fait crinière et sa tête comme celle de Mirabeau, est la tête d'un lion. Le grotesque est devenu le formidable. (Pierre Albouy, La création mythologique de Victor Hugo, 1985)