Ingénieur chimiste de formation, ancien coureur de fond semi-professionnel, Grigory Rodchenkov a été le directeur du laboratoire antidopage de Moscou, à partir duquel il a contribué à falsifier les tests des athlètes russes lors des Jeux d'hiver de Sotchi. Dans un document sans ambages intitulé Dopage organisé, il livre les secrets d'un système illicite qu'il a longtemps piloté, avant de se voir poussé à l'exil.
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Chroniques d’actualités littéraires, recensions de romans classiques, évocations d’essais, analyses des influences croisées entre le cinéma et la littérature, bandes dessinées : découvrez nos articles portant sur le monde de l’édition.
« L’ouvrier pendu au bout du câble avait un drôle de teint. De la bave s’écoulait de ses lèvres crispées, cadavériques. Quand le menuisier redescendit de l’endroit où il travaillait, il vit le contremaître en train d’uriner dans la mer depuis le pont, dans une position peu naturelle, une épaule relevée, une bûchette coincée dans la ceinture. Le regard du menuisier passa sur la bûchette. « Alors c’est donc avec ça qu’il l’a frappé. » A chaque bourrasque, l’urine frappait en chuintant le bord du pont et rebondissait en gerbes. »
Le comédien italo-américain Sylvester Stallone fait l'objet de trois publications aux éditions LettMotif. David Da Silva analyse en quoi l'interprète de John Rambo peut être perçu comme un « héros de la classe ouvrière », Quentin Victory Leydier nous balade à travers la saga Rocky et Jean-Christophe HJ Martin nous propose un recueil de nouvelles irriguées par les thèmes de ses films.
« - Disons qu’après l’indépendance, il fallait un pouvoir fort pour construire le pays, c’était une phase nécessaire après les dégâts de la colonisation. L’Afrique avait besoin de chefs, à l’époque, et…
- Je ne crois pas à ces conneries. Il n’y a pas de peuple enfant, c’est une justification pour les dictateurs. »
« Oui, La Lyre, c’est un nouveau départ. Une nouvelle façon de vivre ensemble, sans autorité, et tout le monde prend part aux décisions. Comme ça, on est tous responsables ! »
« Le café où ils discutaient était en sous-sol, sans fenêtres. L’éclairage se réduisait à six lampes à abat-jour suspendues au plafond et à une applique murale près de l’entrée. Seule une horloge aurait permis de distinguer le jour de la nuit dans ce lieu constamment teinté d’une couleur sépia. »
La journaliste indépendante Naomi Clément, spécialisée dans la musique, a choisi de s'intéresser au tatouage pour ce livre publié par Leduc. Tatoueuses, avec son sous-titre : Ces femmes qui font bouger les lignes du tattoo en France, est un ouvrage à mettre entre les mains de tous ceux qui sont ravis de voir le tatouage évoluer. Naomi Clément nous permet de découvrir le nouveau visage du tatouage, à travers une multitude de traits féminins ou androgynes, et souvent à peau foncée. Un titre qui fait du bien pour dépoussiérer un univers dont l'histoire est marquée par le machisme, le sexisme et le racisme, au détriment d'un art ancestral.
« Vous ressemblez pas trop à une hollandaise. Je veux dire, vous n’êtes pas blonde… pas très grande… c’est pour ça que je pensais à la Grèce. »
« Au début, nous avions réparti les rôles selon les physionomies et les tempéraments de nos membres. On disposait d’un formidable Danton, très laid avec une voix de stentor. De grands talents également pour le paralytique Couthon, l’archange Saint-Just, le grossier Hébert. Mais au bout d’un an, chacun des députés, et jusqu’au plus modeste, s’était totalement imprégné de son personnage et de la cause de son groupe, qu’ils soient des centristes du Marais, des modérés de la Gironde, des radicaux de la Montagne, des dantonistes, des robespierristes, des Enragés, des Exagérés, c’était une épouvantable foire d’empoigne. »
« S’il est vrai que la race d’une femme se juge à son cou, Teresa Serrat était un formidable exemple de la meilleure des races : elle avait hérité de sa mère un cou svelte et superbe, une bouche singulièrement prédestinée et une gaieté suffisamment cordiale pour que tout cela inspirât chez elle une ravissante idée mystique du visage. Voyez, sinon, sa façon particulière d’incliner sa tête décoiffée et de tendre l’oreille aux rumeurs de la nuit : elle a une âme de poisson-papillon et son destin est de vivre dans une parfaite combinaison de lumière et d’eaux bleues transparentes, des eaux peu profondes des Tropiques."
Ce n’est pas un livre sur Tommy Wiseau, dont l'aura survit paradoxalement au livre dans la mesure ou elle se nourrit sur les ruines de ses accomplissements, ni même la chronique d'un tournage catastrophe. C'est une introspection déguisée, où l'auteur essaie de mettre son propre masochisme en abyme. Nul doute qu'il n'en a pas fini avec les questions posées ici...
Les éditions Le Pommier publient un ouvrage rassemblant Walden et La Désobéissance civile, deux textes du penseur et naturaliste américain Henry David Thoreau, introduits par Sandra Laugier.