Après Billy the Kid, Wyatt Earp ou encore Buffalo Bill, la collection « West Legends » des éditions Soleil s'intéresse cette fois à Wild Bill Hickok. Nicolas Jarry et Laci portraiturent avec maestria un Ouest sauvage et pessimiste, où les alliances se font et se défont selon les circonstances.
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Chroniques d’actualités littéraires, recensions de romans classiques, évocations d’essais, analyses des influences croisées entre le cinéma et la littérature, bandes dessinées : découvrez nos articles portant sur le monde de l’édition.
« Pour le dire autrement, votre vie de singes, messieurs, en admettant que vous ayez derrière vous un état de ce genre, est aussi éloignée de vous que la mienne ne l’est de moi en cet instant. »
Roi du polar, intriguant par sa précision et redoutable dans ses descriptions,...
« La Bête a faim. Elle avale l’air comme un cheval excité. Je regarde autour de moi : le siège vide à droite, la panier d’œufs de Bangley et la couverture avec le chasseur qui n’en finit pas de viser un faisan qui prend son envol. En tas contre la porte. Même à moitié sourd et les articulations raides Jasper était un meilleur copilote que la plupart des hommes. N’importe quel homme. Que les choses en soient réduites à : la vie condensée en une couverture miteuse. Le plomb qui n’atteindra jamais sa proie, l’oiseau qui ne retombera jamais mais aussi, le chasseur qui ne manquera jamais son coup. Qui ne perdra jamais rien. Dont le chien ne mourra jamais. »
« On se lasse très vite des objets… Ça fait deux mois que je la conduis et au final, c’est juste une voiture… une jolie voiture, mais c’est juste une voiture. Crois-moi… Vis cette aventure à fond, va jusqu’au bout ! L’argent, c’est secondaire. Ça… ça te passe au travers. »
"Les échecs couvraient pour lui le champ du réel, tout le reste n’était que rêve" : dans La Défense Loujine, écrit en 1929, Vladimir Nabokov décrit la vie d'un personnage pour qui le jeu d'échecs devient une obsession, une manie le coupant de la réalité et façonnant sa manière de voir le monde.
« J’sais pas, parfois j’ai l’impression de pas avoir accès à mes propres émotions. C’est comme si j’étais bloqué à l’extérieur de moi-même. Tu sais, la porte est fermée et je peux uniquement regarder par le trou de la serrure. Je n’aperçois que des bribes, mais je peux pas les assembler… »
« Les Kerguelen, ce n’est pas le monde d’avant, c’est celui de demain, celui où la nature sera réduite à sa plus simple expression, sans arbres, sans fleurs. Sans soleil. »
Alice Guy est considérée comme la première réalisatrice de l'histoire du cinéma, et s'est acharnée à rétablir son nom un peu oublié voire effacé. Elle était également scénariste, productrice et directrice de studios. Elle se raconte dans La Fée-cinéma, autobiographie d'une pionnière. Un écrit qui a mis du temps à être publié une première fois en 1976 et qui a été réédité par Gallimard avec les commentaires de Claire Clouzot (déjà présents dans l'édition de 76 et légèrement complétés ici) ainsi que plusieurs préfaces qui éclairent le trajet de cette réalisatrice impressionnante et facétieuse qui voulait simplement "faire du cinéma".
« Les hommes ne m’intimidaient pas. J’avais toujours eu le dessus sur eux, et j’entamais des relations avec autant de facilité que j’y mettais fin. Ils étaient pour moi des cobayes sur lesquels je testais mes dons de caméléon. Des pierres sur lesquelles je bâtissais ma carrière d’actrice. »
« Qui sait si l’art monumental n’a pas besoin de traits légèrement discordants qui soient en mesure de mettre en valeur les ensembles les plus vastes… »
Parmi les quelques oeuvres en prose de Pouchkine (qui sont chez nous plus connues que ses poésies), La Fille du Capitaine se démarque. Bref récit d'un amour situé en plein coeur de la révolte de Pougatchev, La Fille du Capitaine est devenu un modèle de roman historique qui permet à son auteur de livrer, en plus d'une histoire romantique, une vision désabusée du pouvoir.