Après l'Arkansas et l'Ohio, Jeff Nichols pose ses caméras, sur les rives boueuses du Mississipi, celles de son enfance. Mud, à mi-chemin entre film d'aventures et thriller romantique, nous entraîne dans une Amérique bien loin de la modernité et de l'urbanisation. Le long des rives du Mississipi, la vie se déroule lentement. Le fleuve, symbole du sud des Etats-Unis, verdoyant et fantomatique, immense et sauvage, est admirablement filmé par le réalisateur[1] et devient un véritable personnage à part entière, avec sa dangereuse et trompeuse tranquillité.
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Voilà longtemps qu'une comédie française ne nous avait pas fait rire !Le premier long métrage du jeune réalisateur Anthony Marciano est une comédie transgénérationnelle à l’humour potache, un bon antidote à la sinistrose ambiante. Menée tambour battant, comme le démontre la BO réussie et percutante, pop et funky à souhait,le spectateur appréciera les dialogues jouissifs, le scénario truffé de gags, parfois hilarants, comme la séquence d’autodérision avec le sosie de Patrick Bruel en agent immobilier, le délire ado et rafraichissant de Chabat (en très grande forme marquant un retour gagnant dans la comédie), la racaille de Versailles ou la scène finale de traduction pour l’Iranien dans l’auditorium.
Après les séries télévisées Hannibal et Bates Motel, et avant l’arrivée imminente sur le grand écran de Carrie, la Revanche et Texas Chainsaw 3D, les remake du monde horrifique sont décidément à la mode ces temps-ci, essayant tant bien que mal de reconquérir un public en quête de sensations fortes. Le cinéma d’horreur serait-il en manque d’inspiration ?
Premier film de la phase 2 des studios Marvel après la réunion des Avengers, ce troisième volet consacré à l'homme en armure, change la donne puisque cette fois-ci, la réalisation et la plume sont confiées à Shane Black, scénariste de nombreux films d’action dont L’Arme fatale (1987) et réalisateur de l'excellent Kiss Kiss Bang Bang (2005, déjà avec Robert Downey Jr)
Tout comme le roman de Boris Vian, très visuel et détaillé dans les descriptions physiques, L’Ecume des jours de Gondry révèle un monde incroyablement riche et foisonnant d'idées visuelles incroyables et poétiques, de machineries mécaniques en tout genre, de petites trouvailles merveilleuses, de décors absolument improbables.
Les âmes vagabondes d’Andrew Niccol : Passion, émotions et conflit de l’âme...
Ce film est bien plus qu’une animation pour enfants. Les réalisateurs démontrent également leur volonté de transformer cette odyssée préhistorique en fable philosophique, en rite initiatique : les personnages migrant face à une nature qui se modifie et devient dangereuse
Le point fort d’Oblivion est sans nul doute, son esthétisme, la création d’un univers de sensations. Graphiquement, le film est une merveille, due en grande partie aux décors épurés (notamment à celui de la station perchée et dotée d’une piscine céleste) ou aux paysages splendides d'Islande qui après le mauvais Prometheus (2012) de Ridley Scott.
Soderbergh signe un thriller psychologique évocateur de l'âge d'or du film noir, qui ne devrait pas décevoir les fans d’Hitchcock, car il impose un retour aux fondamentaux du cinéma : un scénario en béton, un casting somptueux, une réalisation sobre, et une mise en scène froide totalement acquise à la narration, évoquant souvent le grand De Palma.
Oblivion, un film aux décors spectaculaires, novateur cinématographiquement, un évènement visuel tourné dans une superbe résolution 4k numérique à travers les Etats-Unis et l'Islande. Le réalisateur de TRON a encore une fois montré sa capacité à imaginer une Terre spectaculaire où un homme se confronte à son passé.
Avec Mariage à l’anglaise, Dan Mazer, scénariste attitré de longue date de Sacha Baron Cohen (Ali G , Borat, The Dictator), signe son premier long-métrage et nous propose une comédie romantique à l'envers, une romcom : l’histoire part du mariage idyllique, d’un coup de foudre réciproque entre Josh, un écrivain en manque d’inspiration plutôt déjanté, et Nat, une working girl ambitieuse et déterminée.
Cette originalité se fait sentir dès les premières minutes du film, où le zombie, interprété par un Nicholas Houlti inspiré, est choisi comme narrateur. L’intelligence de Jonathan Levine est donc de partir du point de vue, de la conscience du zombie.