C'est en effet le problème, en se fixant comme objectif de toucher le "grand public", Pascale Pouzadoux se perd dans les clichés habituels. [...]L'ensemble reste donc à la surface sur la terrible acceptation des proches face à la volonté de mourir. Le paradoxe se crée et le spectateur est tendu entre ennui pathétique et rigidité solennelle.
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
Bang Gang (une histoire d'amour moderne) ou les amours orgiaques d'une bande de lycéens qui découvrent le sexe. Ce teen movie français d'Eva Husson tente de se départir de certains passages obligés du film d'adolescents, elle n'y parvient qu'à moitié.
Madame Bovary est donc un long-métrage sans réel intérêt, un bourbier de soi-disant bons sentiments, avec une intrigue des plus superficielles, et qui puise (péniblement) sa force dans deux acteurs : Paul Giamatti et Rhys Ifans.
Plutôt que prendre au sérieux son pitch, le film joue avec l’esprit psychédélique de l’ère hippie à travers une direction artistique, et notamment des costumes criards et des décorations ultra-kitsch, mais aussi des scènes de trips sous acide, qui sont toutes de pures réussites visuelles et comiques.
L'ambiance est écrasante et mortifère, les chances d'en sortir indemnes semblent invraisemblables, et pourtant il s'agit d'un moment de cinéma fascinant. Jamais l’horreur de la Shoah n'avait semblé aussi palpable qu'à travers cette étonnante mise en scène subjective qui, finalement, n'en montre que très peu.
Avec "À vif !" ("Burnt"), Bradley Cooper revient dans les salles obscures nous cuisiner quelques mets, mais le film de John Wells est-il aussi bon que ce qu'il cuisine ?
Avril et le monde truqué développe une intrigue qui rappelle trop les aventures décrites dans Capitaine Sky et le monde de demain de Kerry Conran (2003). Le même postulat de base, le même plan des antagonistes et la même morale écolo dans l'air du temps, le panache en moins. Et si l'univers de Tardi aurait pu rattraper le coup, force est de constater que le dessinateur ne s'est pas vraiment démené sur ce coup là, reprenant les archétypes qu'il avait déjà créé pour Les aventures d'Adèle Blanc-Sec.
Après 6 ans d'absence, Alejandro Amenábar revient au thriller avec une série B complexe et ambitieuse tout en étant un film d'auteur intelligent et abouti alimenté par une maîtrise impeccable. Peut être plus maniéré et moins fort que ces précédentes œuvres mais on reste face à du très bon cinéma composé d'un excellent casting et d'une mise en scène habile.
Plongez dans les abîmes des week-ends d'intégration avec le docu fiction Wei or Dei: rires, musique, mais aussi alcool, drogue et humiliation, des activités trash ultra réalistes tournées par les jeunes eux-mêmes...
Notre petite sœur, le nouveau film du japonais Hirokazu Kore-Eda n'est qu'enchantement, raffinement et ravissement. Comme Ozu, il ne raconte pourtant que le quotidien et l'ordinaire, avec un quatuor d'actrices excellentes et subtiles, en plus d'être très belles. Critique.
Avec son dernier film, Alain Cavalier nous livre un portrait d'un duo au travail : celui de Bartabas et de son meilleur cheval, Caravage.
Une ère qui aura cru bon d’user des 4 longs-métrages de Daniel Craig pour voir James Bond finalement rentrer dans le rang et assumer sa légitimité, pour devenir l’agent du MI6 que l’on connait. 4 films pour redéfinir l’icône, lui donner de l'épaisseur, la déconstruire et la faire renaître. 4 films pour amorcer la normalité dans laquelle l’agent se trouve plongée et finalement rendre légitime l’utilisation du légendaire gunbarrel dès l’entame, parachevant donc d’une traite la mue de l’agent passé d’un salop au cœur de pierre, à l’espion charmeur et blagueur, très typé période Roger Moore.