Au fil de ses cinq sketches, Au Cœur de la nuit nous entraîne dans les différentes variations du fantastique et de l'angoisse, sans jamais perdre son unité et sa cohérence, jusqu'à un final extraordinaire. Tamasa nous propose de redécouvrir ce film essentiel au cinéma fantastique dans une belle édition agrémentée de compléments qui permettent de mieux saisir la qualité du film, mais aussi son importance dans l'évolution d'un genre.
Sorties Dvd-Blu-Ray
Vous avez raté un film en salles ? Pas de soucis, on vous tient au courant des sorties DVD/BLU-RAY, VOD et si les éditions valent le coup.
Rimini Éditions propose en combo DVD/bluray Le Salaire du Diable, de Jack Arnold. À mi-chemin entre le western et le film noir, le long métrage, qui met en scène Orson Welles et Jeff Chandler, interroge l'éthique de conviction et de responsabilité d'un shérif en butte aux puissances financières locales.
Pathé continue son œuvre de restauration de films issus du patrimoine français avec Échec au porteur, un film policier singulier et très réussi avec Serge Reggiani, Jeanne Moreau, Paul Meurisse et Gert Froebe.
Casting international de stars (Charlton Heston et Sophia Loren en tête), alternance de scènes intimes et de séquences de combats mobilisant une myriade de figurants, décors majestueux, pompe et solennité : Le Cid répond à tous les canons du genre, sans pour autant que la personnalité du metteur en scène ne s’efface totalement derrière le gigantisme de la mise en scène. Sa réussite prouve enfin que, des séries B à petit budget aux récits bigger than life, en passant par la complexité des enjeux caractérisant ses westerns, Anthony Mann fut un artiste caméléon, dont le génie s’exprima dans des contextes pour le moins variés.
La MACA, comme on l'appelle, est le royaume de Barbe-Noire, un chef de bande qui règne sur les détenus, au sein des larges couloirs de la prison où les cellules semblent avoir disparu.
Lorsqu'un jeune homme est nouvellement amené, Barbe-Noire le désigne comme "Roman" celui qui doit raconter une histoire toute la nuit de la lune rouge, sous peine d'être mis à mort.
Commence alors sous nos yeux une succession de scènes toutes plus étranges les unes que les autres.
Le mois de février nous permet de découvrir en DVD le film Eugénie Grandet, qu'on avait pu voir au cinéma en 2021. Le réalisateur Marc Dugain a choisi d'adapter ce très célèbre roman d'Honoré de Balzac (1833-34). L'adaptation, très classique, laisse finalement l'impression de n'être qu'une retranscription à l'écran d'un roman, sans véritable utilisation du médium cinématographique.
Superbe film noir de Joseph Losey, Temps sans pitié raconte la course contre d'un père pour sauver son fils de la potence. Avec Michael Redgrave dans le rôle du père et un Leo McKern mémorable dans celui du méchant.
Johnny Guitare est un opéra mélodramatique qui se joue des conventions et surprend le spectateur de la première à la dernière minute. Couleurs, costumes, décors, dramaturgie, interprétation, musique : tout concourt au génie insolite du film. C’est le cinéma qui sort vainqueur de ce duel à mort entre deux femmes au caractère volcanique. Une sortie incontournable, donc, d’autant plus que Sidonis/Calysta l’a agrémentée de suppléments à la hauteur de l’événement !
Tourné en 1946 par Jacques Tourneur, davantage célébré pour ses œuvres fantastiques et ses films noirs, ce western basé sur un roman d’Ernest Haycox fut qualifié par feu Bertrand Tavernier de « premier western moderne de l’histoire du cinéma ». Si Tourneur pèche par un évitement un peu trop systématique de l’action spectaculaire et par une direction d’acteurs discutable, force est de reconnaître que son premier long-métrage en couleurs est une splendeur visuelle rompant avec les codes prévisibles du genre…
Dennis Hopper mérite une reconnaissance bien plus large que celle obtenue par son mythique film de motards, sa carrière de cinéaste (du moins jusqu’à la fin des années 80) se révélant remarquable. Il existe heureusement des passionnés qui ne comptent pas leurs efforts pour lui redonner vie, ce dont témoigne la restauration de son troisième opus Out of the Blue, réalisé près de dix ans après la descente en flammes de The Last Movie. Elle est accompagnée de suppléments tout simplement indispensables dans cette édition signée Potemkine.
Parce qu’il s’agit d’un événement fondateur, mais aussi parce que ce dernier est l’occasion pour le Duke d’exprimer son positionnement politique et une certaine idée de l’Amérique, Alamo mobilise des moyens considérables et un casting costaud pour un métrage initial excédant les trois heures. Depuis sa sortie, l’œuvre a été vertement critiquée par les spécialistes pour ses qualités de document historique. Qu’importe ! Il nous reste un western épique impeccablement mis en scène, qu’on prend énormément de plaisir à revoir et qui témoigne d’un indéniable talent de Wayne derrière la caméra.
L’Aveu et Etat de siège représentent le versant le plus frontal du cinéma politique de leur auteur, les faits relatés n’étant pas encadrés par un procédé narratif que l’on pourrait qualifier de « divertissant ». Remarquablement documentés, écrits, mis en scène et interprétés, les deux œuvres éclairent ainsi une époque révolue. En négatif, ils exacerbent aussi la faiblesse consensuelle du cinéma « engagé » actuel. Côté édition, en revanche, le spectateur devra se contenter de miettes…