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Assaut incarne toutes les prémices et tout l’aspect iconoclaste de la filmographie de John Carpenter. Idéalement influencé par le western (Rio Bravo) avec ses guerres de rues entre gangs interposés et le huis clos zombiesque qui fera sa renommée quelques années plus tard avec The Thing, John Carpenter est déjà un cinéaste au style bien marqué. 
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Avant que l'esprit Disney rentre dans tous les cerveaux des scénaristes et que les morts ne sortent du champ des caméras, The Thing chantait déjà la fin d'une série B paumée, tendant les bras au succès à tout prix sans savoir quoi en faire. Après lui, John Carpenter redevient le marginal, le punk, la cassandre qui recevra des lauriers bien trop tard, mais les seuls qui valaient. Il retourne à ses séries B mises de côté pour le grand public par les barbouzes des études de marché, des projections-test et des reshootings. A ces personnes-là, la scène de fin la plus ouverte de John Carpenter sonne comme une sentance. Le monde mérite-t-il d'être sauvé? C'est peut-être pire : il ne mérite même plus que l'on se pose la question.
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Versant autant dans le délire gonzo que dans la subversion bien vénère qui le caractérise, John Carpenter signe avec Los Angeles 2013, un film atypique. Ni véritablement une suite, ni véritablement un remake, mais plutôt un rejeton bâtard & illégitime dans lequel il dénonce autant qu'il méprise l'idéologie des gros studios hollywoodiens, avide de dupliquer n'importe quel projet à outrance. Le tout pour un résultat frôlant le bras d'honneur trollesque mais qui parvient contre toute attente, à faire mouche vu la posture de mercenaire sans foi ni loi adoptée par Carpenter.