Mommy est un film de sensations, d'émotions à l'état brut. Xavier Dolan parvient à détruire puis reconstruire sans arrêt la vie de ses personnages, notamment en faisant de Steve une tornade qui déteint par sa colère sur la mise en scène, la musique et le cadre. Petite analyse de ce personnage dans le cadre de notre mois "émotions sur pellicule".
Émotions et Personnages sur pellicule
Aléatoire
Émotions et Personnages sur pellicule
Classer les personnages de cinéma par les émotions qu’ils nous font ressentir, c’est le défi que l’on s’est lancé pour ce cycle mensuel. De la peur à la colère, de Diane de Mulholland Drive à Steve dans Mommy, et vous, lesquels choisiriez vous ?
New York sert de cadre à bien des films, elle se trouve parfois au coeur d’une romance ou bien devient la ville de tous les vices. Dans Shame elle est le décor froid et distant dans lequel Brandon, addict au sexe, entame son auto-destruction, conquête après conquête. Au travers de cette addiction, Steve McQueen conte l’histoire d’un homme dont les émotions se sont perdues dans les rues froides et bétonnées de New York.
Alex est joué par William H Macy. Un charisme fou de Droopy, qui fascine d'autant plus qu'il est le genre d'acteur dont on se souvient, tout en cherchant à se rappeler de son nom en se maudissant de ne pas le retenir.
En avril, LeMagduciné dresse le portrait de personnages qui ont marqué le cinéma en incarnant une émotion vive, à l'état brut. La chasse vengeresse à laquelle s'adonne Black Mamba dans Kill Bill illustre de façon frappante l'expression de la colère, dans une lutte sanguinaire et acharnée au corps à corps, poings dressés, sabres tirés.
En avril, LeMagduciné revient sur des personnages qui ont marqué le cinéma avec une émotion particulière. Cette semaine il s’agit de la colère, occasion de revenir sur le personnage principal de Night Call, l’énigmatique Louis Bloom. Intensément moderne, ce Taxi Driver du 21ème siècle nous offre un personnage empli d’une colère sourde envers l’humanité, et d’une soif infinie de succès.
Le Nouvel Hollywood et la colère ont partie liée. De Kubrick à Scorsese en passant par Nichols, Bogdanovich ou Penn, tous ont exploité cette émotion primaire pour donner corps à des chefs-d'oeuvre du septième art. Il en reste aujourd'hui quelques plans iconiques, des personnages mémorables et surtout une noirceur et un pessimisme inexpiables.
Durant tout le mois d’avril, LeMagduciné analyse avec passion le parcours de certains personnages marquants du cinéma, placés sous le signe d’une émotion particulière. Notamment celle de la colère. Hanshiro Tsugumo, protagoniste d'Harakiri de Masaki Kobayashi, représente la colère à bien des égards : celle qui est aussi noble que destructrice.
Théodore dans Her, la douce mélancolie d'un être seul qui fait verser autant de larme de bonheur que de tristesse. Un personnage qui marque et accompagne nos vies par sa poésie et sa délicatesse.
En attendant sa prochaine redistribution en salle le 5 juin, retour sur La Cité de la peur et son personnage phare, Simon Jérémi, à qui l'on doit 25 ans de joie au cinéma.
John Hughes signe avec La Folle journée de Ferris Bueller un hymne à la joie et à la liberté à travers les pérégrinations aussi réjouissantes que saugrenues d'un adolescent et ses deux amis, et parvient à nous livrer un récit d'apprentissage intelligent et entraînant, au ton feel-good rarement égalé. Résultat : une œuvre réjouissante et vintage qui fleure bon les années 80, pour un message fort, aussi universel qu'intemporel.
Autour du personnage de Wyatt Earp, qui a réellement existé, le cinéma a construit toute une légende sur la construction de l'Ouest, son rapport à la loi et la frontière entre justice et vengeance.
Travis Bickle pourrait être l'ambassadeur de la colère au cinéma. Il sillonne de nuit un New York qu'il abhorre. Il connaît l'échec en amour et en société. Insomniaque, il observe, médusé, la vie nocturne d'une métropole qu'il pense rendue au dernier degré de la perdition. C'est ce sentiment tenace et angoissant qui va donner au film de Martin Scorsese ses principaux ressorts dramatiques, et quelques plans iconiques inoubliables.