Entre un scénario à la fois pompeux et incohérent, des invraisemblances à la pelle et des ruptures de ton et de style mal maîtrisées, il n’y a pas grand-chose à sauver du film, si ce n’est une prémisse intrigante et la prestation sobre de Clooney. Une nouvelle baisse de régime dans la filmographie de ce dernier qui, l’air de rien, n’a plus dirigé un vrai bon film depuis près de dix ans.
Critiques films
Critiques et analyses des films à l’affiche, les dernières sorties cinéma critiquées par nos chroniqueurs.
L'Éveil d'Edoardo, une comédie romantique italienne de Duccio Chiarini sur le passage à l'âge adulte avec Matteo Creatini salué à la Mostra de Venise et présenté prochainement au Festival du film de Cabourg.
Si nous vous disions qu'il existe un film qui est parvenu à mélanger Sophocle, Kafka et Rohmer. Vous n'y croyez pas ? Eh bien, le cinéaste Fabrice Du Welz l'a fait. Dans son dernier film Inexorable, le cinéaste belge est parvenu à faire du polar, un terreau esthétique aux confins de l'ancien et du moderne.
Avec La Dream Team, Thomas Sorriaux réussit un très joli coup. Cette comédie potache et familiale portée par une brochette d'acteurs hauts en couleurs est un excellent divertissement qui vous offrira un moment jouissif et hilarant. Sorriaux ose la parodie, sans toutefois aller trop loin puisque notre anti-héros regagnera les faveurs du public grâce à ce retour aux pays et aux vraies valeurs.
Chef réputé, Favreau incarne ici un cuisinier dévoué pour son art, débordant de créativité malheureusement engoncé dans un système l’obligeant à contenir et à réprimer sa verve créatrice au profit de recettes hype commençant à dater et demeurant inamovibles, clientèle oblige.
Après un diptyque en guise de reboot magistralement réalisé par J.J. Abrams, les aventuriers de l'USS Enterprise se retrouvent projetés dans l'espace devant la caméra de Justin Lin. Mais, telle la célèbre navette de Starfleet, la saga navigue à présent vers l'inconnu. Elle tente alors de se rattacher à ses vieilles formules pour mieux les moderniser. A quoi peut donc aboutir cette intention quelque peu contradictoire?
Alors qu'il atteint un box-office américain digne d'une superproduction et un nombre record de récompenses à l'international, le film de Barry Jenkins s'impose comme un phénomène destiné à devenir, sur le long-terme, une référence incontournable. Comment est-il parvenu à un tel statut malgré son postulat qui aurait pu le limiter à un public restreint?
Aquarius, du brésilien Kleber Mendonça Filho est un film aux multiples facettes, mêlant habilement l'intime d'une femme portée par l'iconique Sonia Braga, à la situation de son pays, le Brésil, et de sa ville, Recife. Cependant, sa durée de 2h25 influe sur le rythme qui connaît des flottements et des boucles quelque peu répétitives. A voir.
Loin de l'image glamour du Parrain, plus proche d'un Soprano sans aller aussi loin dans la névrose, Les Âmes Noires donne à voir une autre image de la mafia.
Soko ("A l'origine", "Bye bye Blondie") interprète Loïe Fuller, "La Danseuse" du tout premier film de Stephanie Di Gusto. "La Danseuse" est avant tout l'histoire vraie d'une magnifique performance visuelle, en plus de celle d'une âme blessée dont le corps devient papillon sur scène. A découvrir au cinéma le 28 septembre 2016.
Il aura fallu trente ans à Phil Tippett, légende vivante des effets spéciaux, à concrétiser Mad God, l'oeuvre de toute une vie. Une vision glauque et dérangée de notre monde qui pourra en faire fuir plus d'un. Mais qui mérite toute notre attention par sa maîtrise technique, son univers et son ambition.
Face à une restriction inattendue aux spectateurs de moins de 18 ans dans les salles françaises, Art le clown continue malgré tout son massacre sous les sapins de Noël. Entre attentes, jubilations et soupçons de redites, le troisième volet de Damien Léonard ne trompe aucunement son public aficionados de démembrements ludiques, du bricolage non réglementaire et de la chirurgie non conventionnelle. Tel est le programme ensanglanté de "Terrifier 3".