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Ken Loach et son scénariste Paul Laverty continuent de dresser le portrait de la société britannique en racontant l'histoire des Turner, famille pauvre de Newcastle dont le père fait le « choix » de travailler pour une plate-forme de livraison afin de parvenir à joindre les deux bouts. Si le scénario est démonstratif et insistant, Sorry We Missed You n'en révèle moins efficacement les conséquences destructrices d'une ubérisation dont la modernité apparente cache encore trop souvent la réalité des travailleurs qui la subissent.
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Si l’on devait rapprocher Ceux qui nous restent d’un « genre » de cinéma, il faudrait aller lorgner du côté de François Ruffin et son Merci Patron ou encore de L’Assemblée de Mariana Otero. Elle s’était postée au cœur du Mouvement Nuit debout pour en sortir un documentaire dans le feu de l’action, sans grand discours, mais qui tentait de contenir en lui-même la vivacité d’un mouvement. C'est en partie ce que tente de faire Abraham Cohen dans un documentaire aux enjeux complexes et au cœur d'un conflit loin d'être totalement achevé. Il pose surtout , si l'on prend la peine de lire entre les lignes ou de développer le sujet, l'épineuse question des circuits de distribution du cinéma en France, question elle-même loin d'être achevée. Il pose moins la question, et c'est dommage, de la gestion d'un cinéma, de l’ego et de la figure d'un homme pourtant au cœur du film : Stéphane Goudet.
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Les prémisses de l'automne dans les salles obscures ont été marquées par l'hyper présence du cinéma américain avec ses grosses productions : le dernier Rambo, Joker, Terminator. Au milieu d'eux, le cinéma français crée sa place avec le retour de Christophe Honoré à son plus haut niveau et la petite percée pleine de tendresse de Nicolas Vanier. Retour sur le mois d'octobre au cinéma.
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La Belle époque prouve une seconde fois que l'amour chez Nicolas Bedos est tantôt puissant, tantôt sarcastique. C'est surtout un long chemin semé de moments inoubliables, d'autres plus complexes à traverser. Pour le réalisateur, le cinéma comme usine à rêves est un vecteur parfait pour raconter l'union ou la désunion de deux êtres. Il le fait avec humour, mais aussi une petite dose d'émotion toujours désamorcée par le piquant de ses personnages.