C'est une histoire aussi vieille que le monde. Le scénariste Benoît Broyart et le dessinateur Laurent Richard mettent en images, dans un noir et blanc seulement contrarié par l'immixtion d'un rouge symbolique, la manière dont une œuvre d'art peut entrer en résonance avec un individu, au point d'en altérer la perception de l'environnement et, in fine, les actes. Maldoror et moi paraît aux éditions Glénat dans la collection « 1000 feuilles ».
Les mieux notés
BD Mangas
Par leurs planches inventives et leurs dialogues fusants, les bandes dessinées et les mangas ont des similitudes parfois troublantes avec le septième art – et ses storyboards. Au Mag du Ciné, cela nous a forcément interpellés. On a donc décidé de leur dédier un espace de découvertes et de critiques.
« Mon travail cherche à montrer que la vérité est accessible à chacun, que la beauté se niche un peu partout. Voilà le langage secret des poètes. »
Adapté d'une pièce du dramaturge norvégien Henrik Ibsen jouée pour la première fois à Oslo en 1883, Un ennemi du peuple fait l'objet d'une redéfinition judicieuse (ligne claire, actualisation, références multiples) en passant entre les mains du dessinateur et scénariste catalan Javi Rey.
HiComics publie le récit intégral de Shanghai Red, une série de Christopher Sebela et Joshua Hixson s'appuyant sur les tunnels souterrains de Portland, au sujet desquels continuent de circuler bon nombre d'histoires.
Dans #J'accuse, publié aux éditions Delcourt, Jean Dytar livre en hachures et noir et blanc une affaire Dreyfus perçue à partir de sources diverses (coupures de presse, témoignages, extraits littéraires...) et volontairement remplie d'anachronismes (certaines citations deviennent par exemple des tweets qu'on like ou partage et auxquels réagissent des tierces personnes).
Romancier japonais parmi les plus célèbres et vendus en France, Haruki Murakami se voit nonuplement adapté dans la bande dessinée de Jean-Christophe Deveney et PMGL. Plusieurs de ses nouvelles forment en effet un recueil caractérisé par l'intrusion du fantastique et de l'onirisme dans le réalisme social du Japon contemporain.
Ed Gein, autopsie d'un tueur en série paraît aux éditions Delcourt. Le scénariste Harold Schechter et le dessinateur Eric Powell se basent sur des archives diverses – articles de presse, documents médico-légaux, rapports psychiatriques, témoignages, etc. – pour cette adaptation graphique sondant un serial killer qui a durablement traumatisé l'Amérique.
Les éditions La Boîte à bulles publient Souvenirs en cavale, de Gildas Chasseboeuf. Avec humanisme et sensibilité, l'auteur et dessinateur met en saillie « une vision parcellaire du milieu carcéral », restituée sur la base de témoignages, de croquis et de souvenirs relatés.
« Jeff était seul, seul avec toutes ces voix qui le hantaient. Et qui allaient devenir de plus en plus bruyantes. »
« Soit 5 600 milliards de cigarettes fabriquées chaque année dans le monde. Sachant que les deux tiers finissent dans la nature, que 40 % échouent dans les océans et qu’un seul mégot contamine 500 litres d’eau… Dans combien de temps la mer sera un vieux cendrier mouillé ? »
Flore Talamon et Bruno Loth publient aux éditions Delcourt Lanceurs d'alerte, un album récapitulant neuf entretiens avec des lanceurs d'alerte (la plupart menés virtuellement, suite au confinement). Santé, écologie, cybersécurité, paradis fiscaux, police, politique : les auteurs explorent différents domaines, mais s'emploient à chaque fois à faire preuve de pédagogie sur les critères de protection à observer avant tout acte de dénonciation.
En collaboration, les éditions Glénat et Fayard publient Jesse James, une bande dessinée de Dobbs, Farid Ameur et Chris Regnault. Glissé dans la nouvelle collection « La Véritable Histoire du Far West », cet album revient sur une personnalité légendaire, l'inénarrable truand Jesse James.