Pierrot le fou propose un cocktail cinématographique détonnant qui englobe aussi bien une réflexion sur la valeur de l'art (et du cinéma) qu'une démonstration artistique qui subvertit et renouvèle tous les codes du cinéma de l'époque.
En 2002, on découvre Frida. Le long-métrage, réalisé par Julie Taymor, relate la vie de l'artiste-peintre mexicaine Frida Kahlo (1907-1954), interprétée par Salma Hayek. L'époux de l'artiste et également peintre, Diego Rivera, est quant à lui incarné par Alfred Molina. Plus que de nous faire découvrir l'art de cette femme singulière, Frida s'intéresse plutôt à la vie tumultueuse de cette créatrice inimitée. Parler d'art au cinéma, c'est souvent avant tout parler de l'artiste, dont la vie et l'oeuvre sont enchevêtrées, soumises à des influences mutuelles.
Que ce soit dans Shining, Misery ou la Part des ténèbres, les romans de Stephen King et les films qui en sont les adaptations sont peuplés d'écrivains et parlent des problèmes liés à l'écriture romanesque. Depuis la solitude nécessaire à l'écriture jusqu'aux rapports parfois compliqués avec les fans, les protagonistes illustrent les difficultés rencontrés par les écrivains.
Portrait de la jeune fille en feu n'est pas seulement l'histoire d'un amour au présent, c'est aussi celle d'une peintre qui exerce son art. Marianne n'est pas une figure historique mais elle est une femme qui peint et qui doit créer avec les conventions de son temps tout en rendant son sujet acteur de l'œuvre à venir. Il ne s'agit pas pour Céline Sciamma de raconter un destin mais de filmer une création vivante, qui s'interroge sans cesse sur sa capacité à se réinventer. Une nouvelle manière de présenter l'art au cinéma non pour sa beauté mais pour sa capacité à redessiner les relations et regards entre les êtres.
Comme Joëlle Moulin l'a très bien verbalisé dans son ouvrage Cinéma et Peinture, les croisements entre le troisième et le septième des arts demeurent légion. Dans le cadre de notre cycle sur les arts au cinéma, nous avons décidé d'en faire une brève évocation.
Surtout connu pour ses comédies musicales, Vincente Minnelli est tout de même passé par la case drame avec son chef-d'œuvre « Les Ensorcelés ». Un film cynique qui remet en question les dérives du star-system hollywoodien.