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How To Get Away With Murder saison 2, une série de Peter Nowalk : Critique

Synopsis : Après le choc quant à la disparition soudaine de Rebecca, il est normal que chacun craigne une fois de plus pour son avenir. Annalise continue de travailler et représente deux nouveaux clients, un frère et une sœur adoptés, accusés d’avoir tué leurs parents, puis leur tante pour l’héritage. Après la sœur de Sam, le demi-frère de Rebecca vient réclamer justice, avec l’aide de Wes. Les Keating 5 enquêtent sur Frank, bien décidée à dissimuler ses arrières. La nouvelle assistante du procureur, Emily Sinclair, qui s’obstine à prouver la culpabilité des enfants Hapstall fouille aussi dans le passé d’Asher pour mettre la pression sur sa famille et renverser Annalise. Une ancienne amie d’Annalise revient pour l’aider à protéger Nate et nous en apprenons davantage sur le passé d’un des Keating 5, de Bonnie et d’Annalise…

« Ce n’est pas le mal, mais le bien, qui engendre la culpabilité. »

Jacques Lacan

Après un pilote détonant (lire critique), la deuxième saison d’HTGAWM (« meilleure nouvelle série dramatique »- n’ayons pas peur de le dire – de 2015) s’est terminée jeudi 17 mars. La trêve hivernale était insupportable tant les créateurs nous ont scotché sur notre chaise/lit/canapé en tirant sur la larme, celle qui coule quand on a le souffle coupé devant une peinture sublime ou à l’écoute d’une musique envoûtante. Une des forces inconditionnelles du show était, si l’on revient sur la saison 1, la caractérisation des personnages et la brillante connexion entre eux, un casting mené par une actrice principale plus que talentueuse (Viola Davis a mérité son Emmy Award !) dont on ne lui connaissait pas grande étoffe si ce n’est qu’elle se tourne vers Mama lorsque l’alcool ne fait plus grand bien. Chacun avec sa propre histoire et avec celle de Wes en deuxième partie de saison, il n’est pas impossible que tous des Keating Five passent à la casserole. L’apparition de Famke Jenssen dans un rôle secondaire est une belle surprise, car depuis Hemlock Grove, les paris étaient lancés sur la possibilité qu’elle retrouve du boulot. Une des marques de fabrique de Shonda Rhimes est de manier le soap revisité avec un autre genre, le médical, le politique, le judiciaire et à présent l’espionnage/la fraude avec The Catch) pour en tirer une série dynamique addictive avec une dose d’humour certaine (vidéo bas critique saison 1). En faisant du logo de sa boîte de production, Shondaland, nom de parc d’attraction, un grand huit en mouvement (à présent les rails d’un grand huit en forme de cœur enflammé), la showrunneuse cherche plus ou moins habilement l’excitation, l’adrénaline de cette vitesse caractérisant l’essence même d’une série à suspense – ou tout autre série par ailleurs (à l’exception de Vikings où le voyage, les combats priment en dépaysement sur le rythme haletant). CSM conseille ses lecteurs d’avoir commencé la saison 2, le spoil n’est jamais très loin…

En démarrant donc sur les chapeaux de roue, HTGAWM, – Murder pour les plus fainéants – reste fidèle à elle-même, bien que peu soucieuse des premiers maux de tête ou torticolis (pour rester sur la métaphore de la montagne russe). Mais le rythme s’équilibre et le wagon atteint le sommet avant de redescendre à 100kms sur la « résolution » de la sous-intrigue au temps passé de la mi-saison. La couleur bleue froide abyssale est toujours reconnaissable et le découpage, même si peu clair tient la route, car les Keating Five à présent au complet – Asher dans le même bateau !semblent courir dans tous les sens, intérieur/extérieur… Qui a tiré sur Annalise est donc ce premier leitmotiv qui suffit à créer l’addiction hebdomadaire. Ce whodunnit agatha-christinien est presque dépourvu d’affaires judiciaires parallèles, quelques-unes bien fagotées façon Jerry Bruckeimer se cachent ici et là, et le manque est à peine perceptible. Après la vérité sur Lila’s Case et ce qui s’est passé à la Kappa Kappa Théta House, nous voici confronté à la richissime famille Hapstall et les deux enfants adoptés accusés du meurtre de leurs parents, Catherine et Caleb, par leur tante, à son tour égorgée. Entre inceste et héritage, le ton est donné, et les culpabilités niées. Rappelons que « la lumière n’est pas toujours là où on l’attend et la culpabilité ne peut qu’être transférée. Elle ne disparaît jamais. » Et la partie du jeu de l’oie se transforme en Cluedo. Annalise dans le salon avec le revolver. Nous soupçonnons chacun des étudiants, qui lui en veut d’avoir transformé leur vie à jamais. Ces étudiants bien différents qui pourtant finissent par devenir « amis » (sont-ce les circonstances?)

Connor qui, malgré l’annonce de la séropositivité d’Oliver, emménage avec lui et voue une haine sans borne à son professeur. Michaela, qui craint toujours de sortir avec un gay (c’en est devenu un gimmick réussi), cherche à présent qui est EGGS 911 et tombe amoureux du...demi-frère de Rebecca qui vient faire la lumière sur sa disparition, aux côtés de Wes. Laurel dévouée à Annalise entame une relation avec Frank, personnage central, dont on connaîtra davantage sur ses raisons et son implication (la saison 3 risque d’être aussi centrée sur lui, sur comment il en est venu à devenir un réel tueur à gage). Asher n’est plus le comique, beauf de service, mais un fils surprotégé par son père, juge de renom, et délaissé par une mère peu aimante. Nate en deuil d’une épouse gravement malade. Nous commençons à douter que chacun ait quelque chose à voir avec le « chaos » de mi-saison. D’autant plus que la première saison tirait sur les mêmes ficelles douteuses, jouant avec notre naïveté. Rebecca est coupable, elle ne l’est pas, elle l’est, elle ne l’est pas… La deuxième déploie le même jeu douteux en exploitant cette carotte à l’extrême, au point qu’à la fin, on s’en lasse et n’éprouve aucun intérêt pour la résolution. La boucle est bouclée malgré de grosses incohérences et raccords évidents. Des exemples comme le fait que la police ferme les yeux sur la falsification du dossier Scott Fuller pour inculper le principal nouveau suspect (oh c’est le terroriste dans House of Cards), Bonnie qui arrive avec le corps de Sinclair dans une toute autre voiture (qui change en fonction du plan) que celle avec laquelle elle rejoint Asher au parking, le sang sur le pare-choc arrière que personne n’a remarqué jusqu’à la station-service, Catherine s’évade en pyjama devant Michaela et Caleb, Bonnie jette son chemisier ensanglanté dans la poubelle, le corps de Rebecca sous l’escalier… Nous savions que l’assistante pincée blonde est dévouée entièrement à Annalise pour des raisons qui nous seront dévoilées, mais manque cruellement de lucidité, incapable de gérer la pression, alors qu’elle nous a prouvé plus d’une fois que si ! Ce n’est pas la seule « marionnette » de l’avocate principale, Frank et sa cupidité lui feront être redevable de Sam, et Annalise. Connor et Michael, quant à eux, voulaient se rendre à la police, c’est à présent à Asher de paniquer. Tandis que Laurel et Wes continuent de garder leur sang-froid (probablement parce qu’ils ont déjà été confrontés eux-mêmes au crime !).

La principale force d’une saison supplémentaire est de savoir exploiter subtilement les dénouements (ou non) de ses arcs narratifs précédents pour en créer de nouveaux plus forts encore. Le climax de l’épisode 9 apparaît comme époustouflant à ce titre. « I lied to you since the beginning ! » (« Je t’ai toujours menti depuis le début« ). PAN ! La confrontation entre Annalise – monstre sacré du barreau, à la fois respecté et craint, à présent vu comme victime et vulnérable – et les Keating 5, se retournant contre elle, est un parfait duel se concluant par un autre arc narratif qui occupera la seconde partie de saison. L’enfance de Wes, et les débuts incertains professionnels d’Annalise, qui subit un événement inassumé. La présence du pauvre vilain petit canard au sein du groupe fortuné est expliquée et le lien qui unit Annalise et Wes est saisissant. La présentation du père d’Asher dans la première saison se poursuit jusqu’à ce que ce dernier ne commette l’irréparable. Ne pas avoir le choix que de se protéger mutuellement, malgré le fait qu’Annalise ne trahisse ses « protégés ». Wes et la vérité sur Rebecca, Asher et l’implication de son père…

La saison 3 peut ouvrir sur le personnage de Laurel et son lot de culpabilité qu’elle a dû transporter avec elle jusqu’à présent, puisqu’on termine sur [toggler title= »Spoil » ] le départ de Frank et que l’indice avait été dévoilé lors de l’appel au secours d’Annalise du duel de l’épisode 9. « Laurel, tu as traversé bien pire avec ton père ! Tu nous aides toujours. Tu peux encore le faire. » Aider ou se servir du revolver ? [/toggler]Issue d’une famille sud-américaine aisée vivant à West Palm Beach en Floride (revoir le 11×01), elle fait déjà preuve d’un fort caractère lorsqu’elle répond à son père en espagnol avant d’être expulsée de la grande tablée, le sourire aux lèvres. Les spéculations vont bon train concernant la connexion dramatique avec Anna-Mae. Il va de soi à présent, les 5 ont été choisis pour des raisons bien définies. [toggler title= »Spoil » ]Si Wes remplace le fils qu’elle n’a jamais pu avoir, ou si Bonnie probablement l’une de ses premières protégées après le meurtre perpétré sur son père violeur (spéculation*)[/toggler], on n’en sait guère davantage sur les passés « troubles » de Michaela et Connor, pas assez pour prédire quoique ce soit. Rappelons à l’occasion que la famille de Connor, oncle attentionné, habite aux Grand Rapids dans le Michigan. Sa sœur lui permettait de coucher à droite et à gauche en lui faisant rencontrer de nouveaux garçons à la moindre occasion. Michaela n’a jamais eu affaire à un crime auparavant, puisqu’elle ne sait pas gérer le stress, ce qui lui fera (entre autre) échouer son mariage, mais elle sait répondre à sa belle-mère castratrice, ce qui témoigne d’une possible évolution. Ils souffrent tous d’un passé, d’une culpabilité, qui va les rattraper.

*Bonnie à Rebecca, en se parlant à elle-même « Tu es une bonne personne, même si les gens disent le contraire, je le suis ! ».

Si d’ailleurs la série devait s’appeler autrement, ce serait « How To Put Up With Guilt » (« Comment s’accommoder de sa culpabilité »). Matière première scénaristique, la culpabilité provoque soit le remord, donc la fuite ou la confession (jamais à la police sinon la série prendrait fin), soit la défense et donc la riposte violente ou la mise en accusation. La culpabilité est transférée. Comme un pou qui saute de cheveux en cheveux ou une gangrène qui se propage et malgré le fait que ces maladies n’attirent aucune sympathie, le spectateur se réjouie d’assister au « mal » qui s’étend et finit par le penser bon. Non pas un mal pour un bien, mais un bien qui serait peut-être mal. En cela, le spectateur est pris au piège de ce jeu machiavélique à penser juste des actes qui ne le sont pas, d’autant plus dans une société dite puritaine ou seul dieu peut commettre l’irréparable. Le remord n’est jamais synonyme d’inaction et ainsi la morale est louable. « Il est préférable d’avoir des remords d’avoir mal agis que d’avoir des regrets de n’avoir rien fait de sa vie ». Il n’y a pas d’un côté les faibles et de l’autre, les forts. Ceux qui sont à deux doigts de tout avouer, et les têtes brûlées qui la garde froide. Et la frontière est parfois floue.

Ajouté à cela, le point fort de Peter Nowalk et son équipe de scénaristes à manipuler une chronologie aisément, à défaire pour recomposer, est un véritable travail d’orfèvre, et le montage est grandement symbolique. La culpabilité est mise en parallèle visuellement avec la perte. Coupable et victime à la fois (voir l’épisode 14 à 29′). Cette impression que « tout vient à point… », poupées russes savantes, fantasmes concrétisés tient de l’ordre du génie. Qui n’a pas rêvé de tuer son pire ennemi? De taire celui qui se moque de nous, nous rabaisse ou nous met des bâtons dans les roues? Ce plaisir projeté est une valeur courante dans les productions américaines (cinéma ou séries tv), car il permet l’introduction du manichéisme primaire. Qui sont les bons des méchants ? La procureur Wendy Park dans la première saison, Emily Sinclair dans la deuxième. Mais comme expliqué précédemment, les entités opposables ne sont pas aussi définies qu’elles semblent l’être.

Les thématiques dissimulées dans quelques conversations témoignent de l’importance de toucher les consciences. Michaela et l’anorgasmie. Connor et la cohabitation avec un partenaire séropositif. La fin de vie médicalisée, le viol, l’immunité des riches, la bisexualité, la fausse couche, le pardon, les relations parents/enfants occupent également une place de choix. Sans oublier la confiance à attribuer au nouveau compagnon, et tous sont concernés. La relation qui unit Nate à Annalise est la plus complexe et développée. Si Annalise a toujours aimé Nate d’un amour indéfectible depuis qu’ils ont trompé mutuellement leurs époux, ce dernier en est venu à réapprendre à faire confiance à celle qui a toujours voulu le protéger malgré les situations qui ne le permettaient pas. Traditionnellement, la concrétisation passe nécessairement par la présentation à la famille et l’épisode final dénote avec l’ensemble en ce que nous avons été habitués à une course permanente entre passé et présent. Nous en apprenons, comme un cheveu sur la soupe, davantage sur la famille d’Annalise, le reproche du père d’avoir délaissé sa mère est persistant. La gente féminine et la méfiance pour le sexe masculin. Autre nom possible pour la série. Aucun des personnages principaux ne correspond au cliché du mâle fourbe, tourné vers ses pulsions premières, prêt à partir à la moindre autre « femelle » rencontrée.** Bien au contraire. Frank fait confiance à Laurel et leur relation évolue sérieusement. Asher devient le pauvre animal sans défense qui ne semble même pas avoir participé à l’incident dont on l’accuse à Trotter Lake. Connor devient de plus en plus amoureux d’Oliver et réciproquement ! Nate, le preux chevalier en deuil qui reprend son poste d’officier de police. Et Wes apparaît comme l’orphelin accusé, à la recherche de ses origines. 

**N’ayons pas peur de champ lexical animalier, HTGAWM s’amuse de l’éventuel « politiquement incorrect », et le plaisir coupable ne l’est plus, coupable.

La musique électrisante, rétro-contemporaine, perverse et sexy, contribue toujours à ce frisson orgasmique. Une chanson vient clôturer un épisode sur deux ou presque et quand nous vient la curiosité de la shazamer, on en devient vite accro, à l(es)’écouter en boucle jour après jour. IAMX – Happiness (01), Leon Else – Tomorrow Land (04), Dead Can Dance – Black Sun (06), Jai Wolf – Indian Summer (08), Chelsea Wolfe – Survive, IAMX – The Great Shipwreck of Life, Robot Koch – Dark Waves et Dead Can Dance – Summoning of The Muse (09), Zola Jesus – Ixode (11), Majical Cloudz – Heaven (12), Snow Ghosts – Circles Out Of Salt (13), Deco Child – SkinlessIAMX – Insomnia (14), Digital Daggers – Back To The Start, Perfume Genius – Too Bright (15). Vous aussi, vous risquez d’écouter en boucle Indian Summer et ce, sans rapport au sexe. Le sixième album de Chris Corner, Metonia, n’aura presque plus de secret pour vous, et il se peut que vous suivez Leon Else sur les réseaux sociaux. Si la scène des multiples coïts est filmée d’une élégance rare, le bruissement épidermique provient du côté auditif. Il en va de même avec l’épisode final qui monte dans les tons opposés avec les deux chansons citées. D’un côté, une puissance vaporeuse, épique et quasi mystique, qui, grâce aux cordes et aux notes graves tenues du piano et la batterie répétée sans oublier la voix de la canadienne Andrea Wasse, participe à la sensualité héroïque, tel un effort de guerre (déjà entendue dans Pretty Little Liar ou pourrait très bien aller avec Misfits). De l’autre, une simple voix au piano propice au larmoiement, pour conclure sur une parfaite ballade emplie de nostalgie. Le wagon du grand huit s’arrête en douceur et, le cœur battant, tel un enfant ébahi après un tour de magie, on en redemanderait.

Si cette deuxième saison semble vouloir trop en faire par un démarrage époustouflant, l’annonce de la bisexualité d’Annalise sonne à première vue comme une extravagance scénaristique, mais n’est finalement qu’un exemple supplémentaire témoignant de la qualité indéniable de cette série – vue comme une mécanique bien huilée (cf.critique saison 1) – qui a perdu, plus de moitié, de son audience américaine. Comptabilisant en moyenne 5 millions contre 9 pour la première, la série était en danger d’annulation. Fausse alerte ! Si l’addiction se ternit relativement en finale, car lassés d’être ballottés, nous restons cependant bouche bée, le souffle à demi coupé, à défaut d’être bouleversés comme nous l’avions été jusqu’à présent. En plus de jouer avec nos « meilleurs » amis***, à la fois à Cluedo, Mille Bornes et Tic -Tac Boom (ben oui, il faut trouver l’identité de l’assassin tout écartant les adversaires avant qu’il ne soit trop tard), nous sommes confrontés à nous-mêmes, à notre culpabilité, notre désir d’aller de l’avant tout du moins. Pas chère la thérapie ! HTGAWM a le don de nous faire revenir en enfance, le passé trouble, le versant thérapeutique (Freud si tu nous entends) en empruntant une attraction à grande vitesse tout en restant extrêmement mâture (pour ne pas réciter la série de I. Marlene King, PLL). On se défoule jusqu’à perdre haleine sur la piste de danse sous des lumières stroboscopiques tout en restant concentré sur une opération à cœur ouvert. Manipulés là exactement où les scénaristes/Peter Nowalk/Shonda Rhimes veulent nous emmener et conscients du voyage artificiel, on ne peut s’empêcher d’apprécier les sensations « fortes ». Peut-être parce que le concept primaire du crime (avide de romans policiers ?) est actualisé, revisité à la sauce électro, à la fois élégante et sexy, irrésistible..? Eros et Thanatos, ce frisson nerveux semblable à la petite mort, mais cela est un autre débat. Quoique!

***Comment les Keating 5, vont-ils chacun reprendre leurs routes après ce qu’ils ont traversé ensemble ?

[Deleted Scenes From Season 1] How To Get Away With Murder

How To Get Away With Murder : Fiche Technique

Réalisateur: Bill D’Elia (01, 09, 11, 15), Rob Hardy (02), John Terlesky (03), Stephen Williams (04, 14), Stephen Cragg (05), Michael Listo (06, 12), Kevin Bray (07), Jennifer Getzinger (08), Laura Innes (10), Zetna Fuentes (13)
Scénaristes: Peter Nowalk (01, 15), Erika Green Swafford (02, 09), Joe Fazzio (03, 12), Angela Robinson (04), Sarah L. Thompson (05), Michael Foley (06, 09, 13), Warren Hsu Leonard (07, 13), Tanya Saracho (08, 12), J.C. Lee (10, 14), Erica Harrison (10, 11, 12, 13, 14)
Interprétation: Viola Davis (Annalise Keating), Billy Brown II (Nate Leahy), Alfred Enoch (Wes Gibbins), Jack Falahee (Connor Walsh), Aja Naomi King (Michaela Pratt), Matt McGorry (Asher Millstone), Karla Souza (Laurel Castillo), Charlie Weber (Franck Delfino), Liza Weil (Bonnie Winterbottom), Conrad Ricamora (Oliver Hampton), Sarah Burns (Emily Sinclair), Kendrick Sampson (Caleb Hapstall), Amy Okuda (Catherine Hapstall), Jefferson White (Philip Jessup)…

Musique : Photek, IAMX…
Producteurs délégués: Shonda Rhimes, Peter Nowalk, Betsy Beers, Bill D’Elia
Studios de productions : ABC Studios et Shondaland Productions
Format : 15 épisodes de 42 minutes

USA – 2015/2016