Durant son cycle sur l'enfance au cinéma, Le Magduciné a interrogé sa rédaction pour découvrir les secrets d'enfants de certains rédacteurs. Quels films les ont marqués et ont construit leur goût pour le septième art ? La rédaction se livre sur ses souvenirs d'enfance au cinéma à travers certains incontournables comme Wall-E, Batman, Blanche-Neige ou encore Harry Potter.
Enfance et Cinéma
Enfance et Cinéma
C’est l’heure de la rentrée et quoi de mieux que de parler de l’enfance pour rentrer avec plaisir dans ce mois de septembre. Dans ce nouveau cycle, Le Magduciné va renouer avec les racines de l’enfance et analyser comment le cinéma image et utilise la jeunesse pour parler de thèmes universels comme l’innocence et la liberté. Bonne lecture.
Le teenage-movie, ce genre souvent sous-estimé par la critique mais adulé par son fidèle public. Pas seulement destiné aux adolescents, le teen-movie marque la fin de l'enfance au cinéma et dépeint le passage à l'âge adulte. Retour sur l'évolution du genre, des films cultes aux plus récents.
Parmi les nombreux films mettant les enfants sur le devant de la scène, peu sont aussi marquants et éblouissants que Les Enfants de la crise de William A. Wellman, sorti en 1933. Et c’est toute l’histoire de la Grande Dépression qui se cristallise dans ce trio mémorable d’adolescents en perdition.
Pialat y tient : du réalisme certes, mais né d'un scénario écrit bien en amont, très documenté et criant de vérité. Pourtant, pour le cinéaste, il s'agissait presque du contraire de ce « cinéma-vérité » qui renversait les genres les uns après les autres en sortant des studios et des scripts de papa. Ainsi comme on reconnaît parfois les grandes décorations à ceux et celles qui les refusent, le film ne marche pas en salles. Trop cru, direct et franc du collier, il ne nie rien des obscurités de l'enfance quand on la bascule trop près des bords.
Cycle enfance et cinéma : Cinéaste au regard passionnant, quand Céline Sciamma pose le sien sur l'enfance ou l'adolescence, elle construit des films comme elle construit les destins.
Débordant de réflexions intemporelles à son sujet, Ça est une oeuvre merveilleuse (notamment) pour parler "Enfance au cinéma". L'histoire, si noire, mais se parant néanmoins d'un plus divertissant aspect initiatique, parle blessures et traumas infantiles.
Certains clichés ont la vie dure. Malgré sa diversité folle, le cinéma d'animation reste pour beaucoup cantonné à un public d'enfants. Des préjugés persistants, contradictoires avec la réalité du milieu, qui se sont construits au fur et à mesure de l'histoire du 7ème art. Dans le cadre de notre cycle sur l'enfance, on s'interroge sur ces idées préconçues. Mais surtout, au-delà, entre Le Voyage de Chihiro, Les Tortues Ninja et Kirikou et la sorcière, qu'est-ce que cela raconte de nous ? Les adultes savent-ils encore rêver ?
Le cinéma est un lieu privilégié pour étudier le rapport entre deux mondes aux frontières bien gardées : l'enfance et l'âge adulte. Par l'image et le mouvement, permettant l'alternance des points de vue, les barrières s'effacent et laissent petit à petit transparaître une convergence commune des destins entre générations.
Morse se réapproprie à la fois le mythe du vampire et le thème difficile du harcèlement à l’école. Dans une mélancolie stoïque mais non sans émotion, Tomas Alfredson arrive parfaitement à dévisager les rouages de l'enfance et sa traduction sensorielle.
Peter Bogdanovich offre à Tatum O'Neal un rôle inoubliable. Dans "Paper Moon", elle se fait l'ambassadrice d'une enfance espiègle, facétieuse, forte en gueule, mais aussi orpheline et en quête de liens filiaux. Un portrait doux-amer, plein de tendresse et d'à-propos.