Le retour à la maison pour l’homme-araignée excitait tous les fans du super-héros en collant. Après sa courte mais remarquée apparition dans Captain America : Civil War, le nouveau Spiderman s’affiche avec une première aventure solo au sein du MCU. Le résultat ? Une belle réussite, qui rend hommage au personnage, mais qui n’échappe à la formule classique des films made in Marvel.
Avec la trilogie culte de Sam Raimi et les deux controversés The Amazing Spiderman, l’homme-araignée n’a jamais été une figure timide sur grand écran. Pourtant nombreux sont ceux qui crient déjà à l’overdose, peu excités de découvrir une énième version du héros. Alors comment se justifie cette toute nouvelle version seulement trois ans après le dernier opus ? La réponse est toute simple : Spiderman est désormais intégré au MCU, le grand univers cinématographique Marvel où Peter Parker peut désormais côtoyer Steve Rogers, Tony Stark ou les Gardiens de la Galaxie. Le tout grâce à un accord avec Sony, détenteur des droits. Pour ce retour, Marvel fait porter le masque à l’acrobatique Tom Holland et confie la casquette de directeur au cinéaste indépendant Jon Watts, papa de Cop Car et Clown. Le but est d’établir un véritable retour aux sources, Peter Parker sera un jeune adolescent de quinze ans qui va devoir jongler entre ses deux vies. Si le projet s’annonçait intéressant, on pouvait redouter que la machine Marvel transforme le film en un produit divertissant mais impersonnel. Rassurez-vous. Spiderman : Homecoming possède une vraie personnalité, mais est loin de révolutionner le genre.
Le vrai Peter Parker
Le générique Marvel commence avec une version remastérisée du thème iconique de l’homme-araignée. On comprend alors rapidement l’objectif du film : rendre hommage au personnage tout en le modernisant. Pour se faire, Spiderman possède un costume high-tech, conçu par Tony Stark. On retrouve tout de même ce qui fait l’essence du personnage. Farceur, maladroit, Tom Holland incarne parfaitement les deux facettes de Peter Parker. Il a de quoi devenir la version définitive de Spiderman sur grand écran. Le méchant Vautour s’équipe d’une tenue mécanique pour pouvoir voler et faire face au héros. Le vilain est appréciable grâce à la bonne performance de Michael Keaton. Il en fait un personnage intéressant et un adversaire de choix. Un méchant de qualité (à part Loki) manquait cruellement à l’univers Marvel. Jon Watts a tenu à rendre hommage aux films de John Hugues. Les passages au lycée et focalisés sur Peter Parker sont très réussis, et le film alterne entre comédie 80’s et blockbuster contemporain. Les lycéens interprétés par par Zendaya, Jacob Batalon et Tony Revolori sont vraiment drôles et participent à la démonstration de la diversité d’un lycée du Queens. Cette tonalité offre une vraie personnalité au long-métrage. Contrairement à beaucoup de films Marvel, le film se tient, malgré de nombreuses références au reste de l’univers. Tony Stark n’y est que très peu présent et ses apparitions sont justifiées. On peut sans aucun doute faire une analogie entre Peter Parker, excité de faire partie des Avengers, et le fan enfin ravi de voir son super héros préféré aux côtés des autres titans.
Évolution mais pas révolution
Néanmoins, à trop vouloir s’éloigner des autres films, la mythologie du héros s’en retrouve affaiblie. Pas de piqûres, pas d’Osborn, pas de Mary Jane, pas d’Oncle Ben. Ces éléments, bien que répétés dans deux sagas, font partie de l’univers et méritent au moins d’être intégrés à travers autre chose que deux répliques ambiguës. Tante May est rajeunie et Marisa Tomei correspond très bien à cette nouvelle version, qui a sa place dans l’univers. Le film reste significatif d’un grand classicisme dans la réalisation. Les scènes d’action ne sont pas extraordinaires, et on y préférera les séquences de The Amazing Spiderman ou de la trilogie de Raimi. La musique est oubliable, et ne fera pas d’ombre au thème iconique de Danny Elfman. Le label Marvel impose aussi beaucoup d’humour qui désamorce les séquences dramatiques, et également une grande édulcoration. Peter Parker est le seul être humain à ne pas saigner après l’effondrement d’un bâtiment sur son corps. La CGI récrimine un Spiderman trop artificiel qui ne parait jamais réel ou organique. Restez pour la fin, pour deux scènes post-génériques, dont une s’annonce comme l’une des plus mémorables du MCU.
Ne pouvant échapper à la comparaison avec les cinq autres films précédents, Spiderman : Homecoming reste une belle réussite. On souhaite à Tom Holland de pouvoir tisser sa toile dans de nombreuses autres aventures. Il s’annonce d’ailleurs comme le prochain visage de l’Univers Marvel, l’ancienne génération devant prendre fin avec Avengers 3 et 4, dans lesquels il fera une apparition.
Spiderman : Homecoming : Bande-annonce
Spiderman : Homecoming : Fiche technique
Réalisation : Jon Watts
Scénario : Jon Watts, Jonathan M.Goldstein, John Francis Daley, Christopher Ford, Chris McKenna, Erik Sommers, d’après les personnages créés par Stan Lee et Steve Ditko
Interprétation : Tom Holland (Peter Parker/Spiderman), Robert Downey Jr (Tony Stark/Iron Man), Marisa Tomei (May Parker), Michael Keaton (Adrian Toomes/le Vautour), Jon Favreau (Happy Hogan), Gwyneth Paltrow (Pepper Potts), Zendaya Coleman (Michelle Gonzales), Donald Glover (Aaron Davis), Tyne Daly (Anne Marie Hoag), Jacob Batalon (Ned Leeds), Laura Harrier (Liz Allen), Tony Revolori (Flash Thompson)
Photographie : Salvatore Totino
Chef monteur : Dan Lebental, Debbie Berman
Compositeur :Michael Giacchino
Chef décorateur : Michael Giacchino
Chef costumier : Louise Frogley
Producteurs : Kevin Feige, Amy Pascal
Production : Columbia Pictures, Marvel Studios, Marvel Entertainment
Société de distribution : Columbia Pictures, Sony Pictures Releasing France
Genre : Action, super-héros, fantastique
Durée : 147 minutes
Date de sortie : 12 juillet 2017
France – 2017
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