« Le décor, la lumière, les voix et les sons ne font qu’un avec lui. Il se laisse absorber par la fiction. Ses mots se mêlent à ceux du personnage. La passerelle vers la diégèse du film est alors créée : une fenêtre vers d’autres histoires s’ouvre. »
BD Mangas
Par leurs planches inventives et leurs dialogues fusants, les bandes dessinées et les mangas ont des similitudes parfois troublantes avec le septième art – et ses storyboards. Au Mag du Ciné, cela nous a forcément interpellés. On a donc décidé de leur dédier un espace de découvertes et de critiques.
Le roman graphique "À la poursuite de Jack Gilet", de David Ratte, voit le jour aux éditions Bamboo. Il offre une plongée aussi comique que cruelle à une époque où les tribunaux jugeaient… des animaux. Sur fond de satire historique, l’œuvre explore les absurdités d’un système judiciaire grotesque tout en développant des personnages singuliers.
Dans "Les Fesses à Bardot", Philippe Pelaez et Gaël Séjourné nous transportent à l'orée des années 1960, dans un coin de campagne où l’arrivée d’un inconnu fait surgir bien des espoirs… et tous les fantasmes. Entre le parfum du scandale, l’ombre de la censure catholique et l’attrait du grand écran, ce roman graphique publié aux éditions Bamboo montre avec humour comment une simple photo de Brigitte Bardot peut secouer les mœurs d’un village pourtant tranquille.
Dans "Le Crétin qui a gagné la guerre froide", Jean-Yves Le Naour et Cédrick Le Bihan signent une bande dessinée piquante où l’on redécouvre, sous un angle satirique, la présidence de Ronald Reagan. Entre comédie débridée et relecture éclairée de la fin de la guerre froide, cet album de 64 pages, paru chez Bamboo, brosse le portrait d’un chef d’État atypique qui, malgré ses lacunes, a imposé son style à l’Histoire.
« Le hasard n’est que le nom que l’on donne à des évènements que l’on ne comprend pas. Or il y a une explication logique, rationnelle à toute chose et il y en a certainement une à la disparition de mes clés. En fait, à bien y réfléchir, tout a commencé avec ce billet d’entrée pour le Châtelet. Si je ne l’avais pas trouvé, je ne serais pas sorti ce soir et rien ne serait arrivé. A l’heure qu’il est, je serais au fond de mon lit, bien au chaud, sous mes couvertures. Vraiment, les choses n’arrivent pas par hasard et tout dans l’univers obéit à des lois de causalité. »
« Tu voudrais savoir si tu seras capable de rester dans le rang quand les premiers tirs vont s’abattre, c’est ça ? Si tu auras les tripes de ne pas fuir comme un lâche ? Bon sang ! Quel genre de soldat suis-je, au fond ? Quel genre d’homme ? »
Le recueil "2050" rassemble plusieurs récits graphiques, chacun signé par des auteurs différents. L'ouvrage, paru aux éditions Philéas, permet au lecteur de découvrir une mosaïque de futurs fictionnels, où l’Intelligence Artificielle, la manipulation génétique, le contrôle social, la marchandisation des êtres humains et la dégradation environnementale composent une toile de fond inquiétante et dystopique.
"Tarzan, l’homme-singe", d'Éric Corbeyran et Roy Allan Martinez, poursuit l’ambitieux projet de transposer en bande dessinée l’œuvre fondatrice d’Edgar Rice Burroughs. Ce deuxième opus, publié aux éditions Glénat, mêle aventures exotiques et réflexion sociétale. L'adaptation nous transporte dans la jungle foisonnante, où l’homme sauvage, tiraillé entre deux mondes, doit affronter non seulement des ennemis externes, mais aussi des dilemmes intérieurs.
Le dernier album de Ralf König, "Conrad et Paul : Abba dis donc !" (Glénat) nous ramène dans l’univers truculent de deux figures incontournables de son œuvre. À travers des anecdotes cocasses et un quotidien marqué par une forme d'obsession charnelle, l'auteur et dessinateur continue de scruter les travers de la société contemporaine.
En 1629, le Jakarta, fleuron de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC), quitte Amsterdam chargé de trésors et d'ambitions, pour s'échouer sur des récifs au large de l'Australie. Cet événement historique sert de point de départ à "1629", un diptyque magistralement écrit par Xavier Dorison et illustré par Thimothée Montaigne. Le second tome, « L’Île rouge » dépasse le simple récit d’aventure pour plonger au cœur de la nature humaine.
Avec l'album "Romy Schneider : je ne suis plus Sissi", Stéphane Betbeder et Rémi Torregrossa proposent un portrait intime et poétique de Romy Schneider. Ils explorent les années fondatrices d'une actrice depuis devenue mythique, un temps où, emprisonnée par le rôle de Sissi, elle cherchait à s'affirmer comme une femme libre et une comédienne accomplie.
« Roi, pion, cavalier… une fois la partie terminée, on retourne tous dans la même boîte.. » Anonyme, Livre VII, Verset XI.
















