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La figure parentale au cinéma : Dolan, Ozu, Kore-eda…

La figure parentale est aussi hétéroclite au cinéma que dans notre quotidien. Aimant ou destructeur, rigide ou excentrique, modèle ou antagoniste, la parentalité est un sujet qui est le thème central de bien des cinéastes. De Kore-Eda à Dolan, de Ozu à Almodovar, petite escapade vers des parents emblématiques du 7ème art.

Les mères dans le cinéma Pedro Almodóvar

« S’il y a un élément clé dans mes films, c’est la maternité”, confiait Almodovar à Télérama. La question de la filiation est effectivement au cœur de son cinéma, et le lien parents/enfants est particulièrement interrogé à travers la figure de la mère. Des mères hautes en couleur, très éclectiques, avec leurs qualités et aussi leurs défauts qui n’en font pas des femmes foncièrement mauvaises mais seulement des figures humaines avec leurs failles. Et avec ces femmes, de nombreux visages devenus incontournables : ceux de Carmen Maura, Penelope Cruz, Chus Lampreave, Emma Suarez, etc. La filmographie d’Almodovar fonctionne comme une véritable fresque qui déploie autant d’identités maternelles que d’histoires familiales. Si son modèle traditionnel est bien souvent défaillant, il faut emprunter d’autres chemins pour en rétablir le bon fonctionnement. Assurément, chez Almodovar, les mères sont porteuses d’une mémoire et de son lot de secrets, comme dans Tout sur ma mère, Julieta ou encore Volver. Ainsi la maternité et ce(ux) qui gravite(nt) autour d’elle amènent une quête nécessaire : quête de la mère elle-même et de son rôle, quête du père dans Tout sur ma mère ou encore quête du lien retrouvé entre mère et fille dans Volver. La maternité est un cheminement complexe et semé d’embûches car pour le réalisateur, on ne naît pas mère, on le devient. Cependant, un fil rouge relie toutes ces femmes, celui de l’amour. Amour par-delà la séparation, par-delà les secrets, par-delà la mort.

Audrey Dltr

Mother de Bong Joon-ho

Elle travaille dans un petit atelier et garde constamment un œil alerte sur son fils ahuri. Quand ce dernier est accusé de meurtre, elle n’hésite pas à le défendre de seuil en seuil, allant jusqu’à se rendre aux funérailles de sa victime présumée. C’est une battante, une « mère hélicoptère », une femme qui a une foi inébranlable en son fils, mais qui n’est pas à l’abri des dérives qu’occasionne cet amour sans bornes : judiciaires d’abord, mais aussi psychologiques ou incestueuses. Bong Joon-ho capture à plusieurs reprises son regard inquiet et compassionnel puis nous apprend, au détour d’une conversation, qu’elle a jadis songé à empoisonner son fils avant de se donner la mort. « La vie était un enfer, je voulais mourir avec toi », se justifiera-t-elle auprès de lui. En Corée, Kim Hye-Ja est plus qu’une actrice : c’est La Mère, une icône vivante aux cinquante ans de carrière, dont la filmographie comprend nombre de rôles renvoyant à la femme aimante et prête à tous les sacrifices pour ses enfants. Dans Mother, Bong Joon-ho ne s’arrête pas à cette figure virginale vue et revue ; il la déborde et la tire vers une noirceur quasi crépusculaire, où l’impuissance à défendre son fils ainsi qu’une forme de déni mènent vers une perdition préprogrammée. Il y a deux faces à toute chose : Kim Hye-Ja est sidérante de maîtrise et de fragilité dans chacune d’elles.

Jonathan Fanara

La figure parentale dans le cinéma de Hirokazu Kore-eda

Kore Eda a signé son premier regard sur la famille avec Nobody Knows où une mère n’ayant jamais déclaré ses enfants disparaissait les laissant se débrouiller seuls et sans identités. Il y a déjà distillé cette présence-absence des parents dans son cinéma. On retiendra du réalisateur une vision apaisée de ces relations où il n’y a que rarement cris et larmes. On partage surtout des repas, longs et éphémères pourtant, tels ceux de Still Walking où la mère a préparé de quoi manger, là encore, pour réunir toute la famille. Ces regards sur l’enfance n’ont pas brisé les liens qui unissent les enfants aux parents comme le palmé Une affaire de famille l’a prouvé en décrivant l’art de la débrouille et cette capacité des parents de Kore-Eda à prendre sous leurs ailes d’autres enfants. Un thème largement étudié dans Tel père tel fils où c’est cette fois, chose plus rare, la figure du père qui apprend à devenir une figure parentale qui est explorée. Une belle et douce partition où les regards sur la paternité évoluent, bien que très catégorisés au départ (la famille de la ville, froide, la famille de la campagne, bienveillante).Enfin, plus récemment le réalisateur a surpris avec La Vérité où il réunissait la mère éternelle du cinéma français, Catherine Deneuve aux côtés de Juliette Binoche pour une réflexion sur les liens mère-fille, l’art, le métier d’actrice et cette violence des sentiments qui unissaient les deux femmes. Kore-eda parvenait ainsi à transposer ce modèle emprunt de douceur autant que de noirceur d’un continent à l’autre. Il nous livre au travers de son cinéma des parents inoubliables qui apprennent à aimer la chair de leur chair mais pas seulement, la notion de famille ne s’arrêtant pas qu’à ces questions d’ADN chez le réalisateur japonais.

Chloé Margueritte

Shining de Stanley Kubrick 

En voilà un modèle père ! Qui ne rêve pas de partir en week-end à la montagne avec ses deux parents ? C’est en tout cas le beau projet de Jack Torrance lorsqu’il décide de partir avec son fils Danny et sa femme Wendy pour un poste de gardien dans un hôtel abandonné. Superbe destination de vacances pour la petite famille ! Léger problème : Jack Torrance va sombrer dans la folie et tenter de massacrer ses proches avant de finir gelé dans le froid extérieur. Un séjour réussi décidément. Sous les traits de Jack Nicholson dans le film de Kubrick, le personnage est d’abord imaginé par Stephen King dans son roman culte Shining. Nicholson en fait un personnage terrifiant et connu de tous en faisant d’un père de famille a priori banal une figure horrifique et possédéeab. Le spectateur pourrait se penser à l’abri : jamais mon père ne se fera posséder par les fantômes d’un hôtel abandonné du Colorado. Autant vous dire que ce spectateur pourrait bien se tromper. L’œuvre littéraire de King et son adaptation par Kubrick est un cas d’école de divergence artistique. En transposant l’histoire au cinéma, le réalisateur de 2001 : l’Odyssée de l’espace s’est approprié l’œuvre en gommant tout le propos du livre original. Notamment sur un aspect majeur : Jack Torrance n’est pas possédé mais alcoolique. Dans le livre, le doute plane plus largement et King fait de Torrance un personnage abject et addict prêt à s’auto-détruire et à nuire à son environnement. Une métaphore des dégâts de l’alcoolisme qu’il a lui-même vécu. Il faudra attendre la suite, Doctor Sleep, pour que Mike Flanagan réunisse l’œuvre de Kubrick et de King autour de la thématique de l’alcoolisme ; Jack Torrance devenant l’héritage néfaste que son fils Danny doit dépasser. Un père qui n’a rien d’idéal mais dont les travers se retrouvent bien plus dans notre réalité que dans un imaginaire horrifique fantasmé.

Roberto Garçon 

Les mères dans le cinéma de Xavier Dolan 

Une mère est un souvenir parfois tenace, du moins une présence forte, parfois étouffante. Dolan l’a bien compris pour son cinéma rempli de figures de mères monstres que l’on aime pourtant si fort, surtout au « moment de la séparation dernière ». C’est l’exergue de J’ai tué ma mère, son premier film, des mots empruntés à Maupassant. La mère chez Dolan est toujours une héroïne, du moins une figure qui envahit l’écran, l’esprit. Elle s’exprime, elle tient tête, elle aime complètement, sans concession, même maladroitement. Nathalie Baye a par deux fois rempli ce rôle, notamment dans Juste la fin du monde, où elle campait une mère entourée de ses enfants le temps d’un repas qui tourne mal. Des pères, il est très peu question, comme si les mères, ogresses ayant dévoré jusqu’à leur amour, devaient assumer seules, avec courage et dignité, des progénitures parfois difficiles. C’est tout le sujet du brillant Mommy où mère et fils sont liés à l’extrême. On crie, on chante, on danse, on pleure, on se jette l’un sur l’autre. Une mère et un fils chez Dolan sont comme deux amants en pleine crise qui se rendent pourtant compte que, comme chez Duras, ils parviennent « à s’aimer dans cette impossibilité d’aimer ». Il n’y a guère que chez Almodovar que l’on retrouve cette fougue d’aimer, de chérir, de pétrir l’autre à son image imparfaite, même bien après que la mort ait séparé mère et fils.

Chloé Margueritte

Carne et Seul contre tous de Gaspar Noé 

Dans le diptyque Carne/ Seul contre tous, le personnage du boucher, joué par Philippe Nahon, a une relation ambigüe vis-à-vis de son rôle de père. Ayant abandonné sa fille pour refaire sa vie suite à son passage en prison, il a une vision malsaine de sa parentalité. Ne voulant pas d’enfant à l’origine, il reviendra pourtant « s’occuper » d’elle pour lui rendre une « vie meilleure », dans ce qu’il considère être une bonne façon de faire. Dans ce film nihiliste au possible, Gaspar Noé propose une vision amorale de la morale, celle d’un homme misérable qui tente de survivre dans un monde désespérant et brutal dont il essaie d’adopter les codes. Celle d’un homme orphelin, n’ayant pas ou peu connu ses parents, qui se met dos au mur face à sa propre position de père qui aurait préféré ne pas avoir d’enfant, et qui refuse carrément d’assumer ce rôle à nouveau quand l’occasion se présente à lui. Pourtant, il cherchera finalement à y trouver une forme de rédemption, malgré l’horreur de ses faits ; une conclusion laide, autant que les pensées du personnage.

Flora Sarrey

Voyage à Tokyo de Yasujirô Ozu

Voyage à Tokyo est considéré comme le chef-d’œuvre de Yasujirô Ozu, sans doute à juste titre. Or des parents, chez Ozu, il n’est presque qu’uniquement question, au cœur de réflexions sur le passage du temps, les mutations urbaines et l’évolution des mœurs, où les générations se suivent et s’entrechoquent, où la tradition est ébranlée par les élans libertaires des jeunes gens. Alternant les points de vue de film en film, Ozu trouve dans Voyage à Tokyo une forme d’équilibre entre le regard mélancolique des plus vieux et la verve de ses plus jeunes personnages. Le couple de parents se compose d’abord de Chishû Ryû, éternelle figure paternelle chez Ozu, et de Chieko Higashiyama, elle aussi présente dans Été précoce. La fille qui fera figure centrale est interprétée par l’indéboulonnable Setsuko Hara, l’actrice fétiche du cinéaste. Voyage à Tokyo est une réunion de famille, où des parents viennent rendre visite à leurs enfants accompagnés de la petite dernière qui vit encore sous leur toit. Excités à l’idée de constater la réussite professionnelle et familiale de leurs enfants, les deux parents déchantent quelque peu une fois sur place : la situation de leurs enfants n’est pas celle rêvée, et leur quotidien mouvementé, entre travail exténuant et tâches ménagères incessantes, les empêchent en outre de s’occuper d’eux comme il se devrait. C’est ce décalage générationnel qu’Ozu dépeint à merveille : d’un côté, ces petits vieux semblent si lents, si « déconnectés », et si apaisés en même temps ; de l’autre, leurs enfants s’activent et n’ont plus vraiment le temps de regarder derrière. Pourtant, quand un événement tragique survient, c’est toute la famille qui s’arrête, se réunit, se recueille et pleure. Mais aussi triste que cet épisode puisse être, il faut aller de l’avant et repartir : le temps passe, la vie triomphe toujours, et chaque jour est une nouvelle chance. Et Ozu de faire se répondre ses plans d’ouverture et final, soulignant par l’intelligence de sa mise en scène que tout n’est que recommencement pour cette lignée familiale, même quand certains s’arrêtent en chemin.

Jules Chambry 

Captain Fantastic de Matt Ross

Si quand vous étiez jeune vous auriez aimer apprendre à chasser au couteau, passer vos soirées à philosopher autour d’un feu de camp, vous auriez certainement voulu avoir le père de Captain Fantastic. Viggo Mortensen, sous les traits de Ben, incarne un père des plus atypiques ; un hippie misanthrope vivant dans la forêt avec sa famille dans le but de leur fournir une vie meilleure à la Henry David Thoreau. Autodidacte, il remplit à la fois le rôle de père aimant et dévoué mais aussi de mentor intellectuel, physique et spirituel. En un mot, c’est un gourou pour six têtes rousses qui, déscolarisées, n’ont jamais connu d’autre communauté que celle qu’ils ont bâtie. Leur vie idyllique se retrouve menacée suite à la mort tragique de la mère. La belle-famille, voyant comme de la maltraitance le style de vie que Ben impose a ses enfants, le menace de lui soustraire la garde. C’est de là que part son combat pour ses valeurs mais aussi pour ses enfants. Captain Fantastic dépeint une véritable figure de super-héros paternel qui, même rongé par le deuil et la douleur, puise sa force dans l’amour inconditionnel de ses enfants. Viggo Mortensen devient le papa ours, sauvage et doux à la fois, dont on rêve tous.

Céline Lacroix

L’Incompris de Luigi Comencini

Le consul du Royaume-Uni à Florence, Sir John Duncombe, vient de perdre sa femme. Il en informe son fils ainé Andrea, qui a une dizaine d’années, mais en lui faisant jurer de ne rien dire à son jeune frère Milo, 5 ans. Alors qu’Andrea prend cette responsabilité à cœur, donnant le change comme il se doit, John Duncombe pense à tort que son fils ainé est insensible. Dans les semaines qui suivent, Andrea cherche la reconnaissance de son père mais celui-ci, lorsqu’il n’est pas accaparé par son travail, n’a d’attention que pour son cadet. Comencini est un observateur très fin du monde de l’enfance, thème récurent de sa filmographie. Avec L’Incompris, c’est la question de la parole qui est en jeu. La promesse respectée d’Andrea face à celles non tenues de son père. Alors que le consul promet à Andrea de l’emmener à Rome pour son travail, il part finalement sans lui ; plus tard après lui avoir proposé d’être son secrétaire d’un jour, lui conférant ainsi quelques responsabilités de « grand », il omet de lui donner le courrier. Autant de petits oublis qui finissent par entamer la confiance d’Andrea pour son père. Mais c’est aussi au sens propre que la parole est confisquée par le père : la voix de la mère d’Andrea, conservée sur une bande magnétique, que John Duncombe garde en secret dans son bureau. Projeté dans le monde adulte par son père mais tiré vers l’enfance par son jeune frère, Andrea se situe juste à cette charnière compliquée qu’est la pré-adolescence. Il se livre à des audaces d’ado tout en continuant à jouer à cache-cache et au talkie-walkie (un jeu de parole) avec Milo. Quant au consul, loin d’être le père rassurant qu’il devrait être pour ses enfants, il est en réalité fuyant face à ses responsabilités parentales et soumis à l’empire des émotions. Aux larmes qui submergent le veuf succèdent les contrariétés d’un père débordé et enfin la colère de l’homme de pouvoir impuissant, malgré les meilleurs médecins qu’il convoque, à sauver son fils.

Serge Théloma

Canine de Yorgos Lanthimos 

Cinéaste majeur de cette dernière décennie, Yorgos Lanthimos est un infatigable chercheur qui pousse le bouchon toujours un peu plus loin, pour notre plus grand bonheur. Et pourtant, c’est déjà depuis des hauteurs stratosphériques qu’il nous a éblouis pour la première fois, avec son film Canine, primé à Cannes (le film n’est cependant pas son premier). Canine est ce genre de films que l’on ne rencontre que très rarement dans sa vie de cinéphile. Une dystopie qui mêle l’absurde et le drôle, l’angoissant et le révoltant. Un père de famille tient sa progéniture déjà adulte dans une ignorance crasse du monde, sous le silence hébété et complice de sa femme. Le monde est limité à la clôture de leur propriété, les choses reçoivent des noms improbables et erronés, le sexe est servile ou incestueux entre frère et sœurs, les punitions nombreuses, dures, et la violence est sourde, ou manifeste, mais constante. La parentalité prend des formes troublantes, bien qu’aucun n’imagine que comme tout père, le patriarche du film ne cherche qu’à protéger ses enfants du monde extérieur, du danger de dehors, quitte à appliquer à l’intérieur de son foyer une terreur encore plus grande. La cruauté du père de famille n’a d’égale que son souci, vrai ou faux, de protéger ses enfants. Les « enfants » eux-mêmes, la vingtaine bien établie, sont un mélange de victimes et de bourreaux qu’on ne sait de quelle manière prendre. Abreuvés perpétuellement de mensonges, les trois jeunes ne sont finalement qu’un prolongement de leur géniteur. Cette métaphore canine nous amène à réfléchir sur la condition pavlovienne de l’être humain, disposé à obéir à n’importe quel olibrius avec un tant soit peu de force, de charisme, ou les deux. La thématique de la dictature n’est pas bien loin. Filmé en de longs plans assez fixes enfermés par la haute clôture même de la maison, Canine est un film étourdissant et anxiogène, mais brillant, invitant constamment le spectateur à se poser des questions sur ce à quoi il est en train d’assister. En se servant de la parentalité, plus particulièrement de la paternité, pour illustrer son propos, Yorgos Lanthimos est sûr de faire mouche auprès du plus grand nombre, même s’il est flagrant que le film n’est pas vraiment à mettre entre toutes les mains…

Béatrice Delesalle

Starbuck de Ken Scott

Évidemment, David Wozniak n’a rien pour être père. Ce quarantenaire a tout de l’ado attardé : il fuit toute responsabilité, cultive des plantes illégales, doit de l’argent à des personnes auxquelles il ne faut surtout pas devoir de l’argent, et surtout il n’est jamais fiable. De plus, tout le monde autour de lui le met en garde contre la paternité, depuis son frère (« Ne te reproduis jamais ! ») jusqu’à son meilleur ami (« Les enfants sont des trous noirs qui dévorent toute ton énergie »). Même quand sa compagne se retrouve enceinte, elle refuse qu’il soit le père de l’enfant ! Cependant, David Wozniak est déjà père. Sans le savoir. Père de 533 enfants ! Tout cela grâce à 693 dons de sperme qu’il a effectués contre rémunération dans sa jeunesse. Et sur tous ces enfants, 142 intentent un procès pour connaître l’identité de leur père. Et en découvrant ses « enfants », David Wozniak va apprendre que le père, ce n’est pas le super-héros qui peut résoudre tous les problèmes, ce n’est pas celui qui va s’immiscer de façon invasive dans la vie de ses enfants. C’est juste celui qui est là quand on en a besoin, prêt à aider ou même seulement à écouter, à signer des papiers ou à donner à manger.

Hervé Aubert