Quand Alex Garland, après deux premiers films inimitables, revient avec un petit bijou du cinéma de genre, hallucinogène et troublant, on ne peut qu'avec joie découvrir sa collaboration avec A24 qui se distingue par des productions de plus en plus horrifiques, singulières et borderlines. Un duo d'exception pour l'avenir du septième art.
Festival de Cannes 2022
Aléatoire
Festival de Cannes 2022
Coupez ! est une oeuvre (d)étonnante. Les premières minutes du film en déconcerteront plus d'un.e tant Michel Hazanavicius s'ingénie à brouiller les pistes entre réalité et fiction. Le cinéaste propose en somme une adaptation comiquement barrée de Ne Coupez Pas ! en s'offrant le luxe de proposer un remake réussi non dépourvu de réflexion philosophique.
Tom Cruise renfile le blouson d'un Pete Mitchell égal à lui-même. Un deuxième opus qui mixe entre le film original et un show toujours plus exceptionnel. Top Gun : Maverick est le film miroir de l'acteur qui nous rappelle qu'il est toujours présent et toujours prêt à redoubler d'effort.
Un Varon est une étude sociologique fouillée de la fabrication de la masculinité (toxique). Fabian Hernandez livre un premier long-métrage ouvertement engagé en évoquant, avec subtilité, un sujet de société hélas trop peu abordé au cinéma.
Faire une parodie réussie (au cinéma) n'est pas donné à tous les cinéastes. Ruben Ostlünd prouve avec Triangle of Sadness qu'il est un outsider du genre satirique.
Mariupolis 2 est une oeuvre posthume de Mantas Kvedaravicius. Le réalisateur renouvelle l'approche documentaire de la guerre en proposant une vision (décentrée) de celle-ci qui (re)donne voix et chair aux population civiles.
Les Amandiers est le film sur le théâtre qui nous manquait. Pas seulement parce qu'il évoque le génialissime Patrice Chéreau, qui méritait bien un film, mais aussi et surtout parce qu'il réaffirme la nécessaire collusion entre l'art et la vie.
Le nouveau film d'Albert Serra - Pacifiction - Tourments sur les îles - évoque tour à tour la menace nucléaire et la persistante du colonialisme, sur fond de paysages sidérants de beauté. Un chef-d'oeuvre que ne devrait pas renier - on l'espère - le jury du 75e festival de Cannes.
Polar australien tout droit sorti des abysses de véritables faits réels, The Stranger détonne par son intelligence et son découpage méditatif sur la noirceur de l'âme. Un deuxième long-métrage plutôt impressionnant pour un réalisateur qui mérite toute notre attention.