Polar australien tout droit sorti des abysses de véritables faits réels, The Stranger détonne par son intelligence et son découpage méditatif sur la noirceur de l'âme. Un deuxième long-métrage plutôt impressionnant pour un réalisateur qui mérite toute notre attention.
Festival de Cannes 2022
Aléatoire
Festival de Cannes 2022
Le post-apo n’a jamais été aussi dénué d’âme. David Cronenberg revient avec un film étroitement lié à ses œuvres précédentes : eXistenZ et Videodrome. Une sorte de trilogie organique annonciatrice de mauvais augure.
Quand Alex Garland, après deux premiers films inimitables, revient avec un petit bijou du cinéma de genre, hallucinogène et troublant, on ne peut qu'avec joie découvrir sa collaboration avec A24 qui se distingue par des productions de plus en plus horrifiques, singulières et borderlines. Un duo d'exception pour l'avenir du septième art.
Mi pais imaginario est un documentaire qui redonne foi aux révolutions sociales. En retraçant les révoltes d'octobre 2019, Patricio Guzman rend hommage à la pugnacité du peuple chilien, en donnant, tout particulièrement, la parole aux femmes. Brillant et salutaire.
Evoquer la vie d'un acteur tel que Patrick Dewaere paraît être une impossible gageure. Comment ne pas, en effet, tomber dans le sempiternel cliché de l'écorché vif ? Le nouveau documentaire d'Alexandre Moix - Patrick Dewaere, mon héros - aurait pu s'affirmer comme le film qui déconstruit les clichés qui collent à la peau de l'acteur. Malheureusement, les nombreux parti-pris auxquels se livre le cinéaste, peinent à proposer un nouveau discours sur le comédien.
Armageddon Time est une autobiographie à coeur ouvert du réalisateur James Gray, sur la dureté de l’enfance à travers une recherche d’identité qui le mènera dans ce qui semble être sa première liberté.
Tout le monde aime Jeanne bouscule les codes de la comédie romantique en imposant un mélange des genres qui déconstruit les normes narratives traditionnelles. En partant systématiquement du point de vue de son héroïne, Céline Devaux fait du female gaze un outil esthétique qui réinvente les codes d'un cinéma (devenu quelque peu sclérosé).
Tom Cruise renfile le blouson d'un Pete Mitchell égal à lui-même. Un deuxième opus qui mixe entre le film original et un show toujours plus exceptionnel. Top Gun : Maverick est le film miroir de l'acteur qui nous rappelle qu'il est toujours présent et toujours prêt à redoubler d'effort.
Faire une parodie réussie (au cinéma) n'est pas donné à tous les cinéastes. Ruben Ostlünd prouve avec Triangle of Sadness qu'il est un outsider du genre satirique.
Comment parler de la vie de Romy Schneider sans tomber dans le cliché du "destin brisé" ? Lucie Cariès résout aisément ce dilemme en (re)donnant la parole à l'actrice. Le documentaire réussit, ainsi, le tour de force d'évoquer l'intime et le général, en évoquant la trajectoire d'une femme qui fut à elle seule, le miroir d'une époque.
Domingo y la niebla est une oeuvre d'atmosphère où la brume tient un tout nouveau rôle de choix. Celle-ci est à la fois une actrice à part entière du film (qui contribue pour beaucoup à sa beauté magnétique) et vectrice d'une réflexion hautement philosophique sur le deuil.
La Maman et la Putain est un chef-d'oeuvre aussi déroutant qu'obsédant. Longtemps introuvable, le film de Jean Eustache ressort ce mois-ci dans les salles obscures. Un évènement à ne manquer (sous aucun prétexte) tant cette oeuvre regorge de moments d'anthologies cinématographiques, comiques, érotiques et philosophiques.