Nombreuses sont les œuvres majeures du septième art qui racontent des histoires plus belles les unes que les autres. Three Thousand Years of Longing est une de celles-ci. George Miller donne dans un sentimental enchanté et plein de lumière.
Depuis des millénaires, les contes nourrissent l’imaginaire des petits et des grands. Source de merveilles et d’aventures, il est rare qu’une personne n’ait pas été bercée par l’un d’entre eux.
Il était une fois…
Il est clair que George Miller s’amuse dans son éclectisme cinématographique. Entre film d’animation, sorcières charmées par le diable, ou action movie post-apocalyptique, son travail est accessible à tous types de cinéphiles.
C’est avec Three Thousand Years of Longing que le réalisateur revient sur les écrans de Cannes, bien décidé à raconter sa propre version du conte fantastique.
Ouvrez vos cœurs, Monsieur Miller va s’en emparer.
Synopsis : Alithea Binnie est une Britannique solitaire et amère. En voyage à Istanbul, elle découvre une ancienne bouteille. Il en sort un Djinn qui lui offre trois vœux. Apathique et sans désir d’aimer ou d’être aimée, cette femme demeure incapable d’imaginer un seul vœu. Leur conversation, dans une chambre d’hôtel, va avoir des conséquences auxquelles personne ne s’attendait.
On a beau se répéter que notre vie est satisfaisante, que nous n’avons besoin de personne, que seul l’amour que nous nous portons suffit, quand bien même, l’amour est toujours le souhait le plus recherché. Habituée à voyager afin de nourrir une imagination pleine de culture, Alithea s’engage dans les rues d’Istanbul à la recherche d’un souvenir, une pièce en verre, imparfaite et hypnotique, sans savoir qu’un grand voyage sonne à sa porte.
Le réalisateur confesse l’idée qu’il se fait d’une fable pleine de magie, des grands de ce monde, et de la puissance de la volonté. Quand ce Djinn, beau et mystérieux raconte ses histoires passées à base d’amour, de trahisons et de secrets, le personnage joué par Tilda Swinton tombe irrévocablement amoureuse des sacrifices qu’un homme est capable de faire pour l’amour d’une femme. Elle qui affectionnait sa vie de solitaire, se voit quémandée d’être aussi aimée que ses sœurs. De là, des portes s’ouvrent, des âmes s’embrassent, et la poussière de fée enveloppe leurs entrailles d’une passion aussi fortifiée que destructrice pour ce génie en quête de liberté.
Couleurs en mosaïque
Les codes ont beau être primaires, la beauté vaporeuse que Miller apporte à l’ensemble de son œuvre défie toutes les critiques. Par une esthétique semblable à des peintures ou par des récits enchanteurs, nous sommes bercés par l’histoire aux douces chimères d’une femme qui apprend à vivre, à aimer, à se libérer quand elle ne se contentait que d’étudier.
Un message fort pour un amoureux de la vie qui rappelle au monde entier que l’espoir que nous apportent les contes ne s’éteint jamais et que notre capacité à y croire nous permet de goûter à la vie, plutôt que de la subir. Le genre de film que le cinéma d’aujourd’hui peut être fier d’avoir à son arc, une œuvre digne de conquérir la Palme d’or, même dans sa catégorie.
Le film est présenté en Sélection officielle, hors-compétition, lors du Festival de Cannes 2022.
Three Thousand Years of Longing – Bande annonce :
Three Thousand Years of Longing – Fiche technique :
- Titre original : Three Thousand Years of Longing
- Titre français : Trois mille ans à t’attendre
- Réalisation : George Miller
- Scénario : George Miller et Augusta Gore, d’après la nouvelle The Djinn in the Nightingale’s Eye d’A. S. Byatt
- Musique : Junkie XL
- Direction artistique : Nicholas Dare
- Décors : Roger Ford
- Costumes : Kym Barrett
- Photographie : John Seale
- Production : George Miller et Doug Mitchell
- Sociétés de production : Metro Goldwyn Mayer, FilmNation Entertainment, Kennedy Miller Mitchell, CAA Media Finance et Elevate Production Finance
- Pays de production : États-Unis, Australie
- Format : couleur
- Genre : romance, fantastique, film épique, drame
- Durée : 108 minutes
- Sortie : 24 août 2022