La Maman et la Putain est un chef-d'oeuvre aussi déroutant qu'obsédant. Longtemps introuvable, le film de Jean Eustache ressort ce mois-ci dans les salles obscures. Un évènement à ne manquer (sous aucun prétexte) tant cette oeuvre regorge de moments d'anthologies cinématographiques, comiques, érotiques et philosophiques.
Viva la muerte ! est une oeuvre encore trop méconnue aujourd'hui. Pourtant, il y aurait beaucoup de raisons pour (re)voir ce chef-d'oeuvre du cinéma (critique) qui offre une vision sans complaisance des dessous du régime Franquiste (et fasciste). Rien que pour cela, le film vaut la peine d'être vu (et célébré).
Quand Alex Garland, après deux premiers films inimitables, revient avec un petit bijou du cinéma de genre, hallucinogène et troublant, on ne peut qu'avec joie découvrir sa collaboration avec A24 qui se distingue par des productions de plus en plus horrifiques, singulières et borderlines. Un duo d'exception pour l'avenir du septième art.
C’est un premier long-métrage très fort que Riley Keough et Gina Gammell ont présenté à Cannes pour cette 75e édition. Et pour cause, le film a reçu le prix très mérité de la Camera d’or. Retour sur une séance qui ne laissera personne indifférent.
Domingo y la niebla est une oeuvre d'atmosphère où la brume tient un tout nouveau rôle de choix. Celle-ci est à la fois une actrice à part entière du film (qui contribue pour beaucoup à sa beauté magnétique) et vectrice d'une réflexion hautement philosophique sur le deuil.
En évoquant l'apparition inexpliquée d'un dodo, dans une villa grecque, qui s'apprête à célébrer un mariage (arrangé), Dodo offre un grand moment de cinéma qui oscille entre l'absurde poétique et la cynique drôlerie.
Portrait d’une femme moderne emprisonnée dans une quête de liberté, le nouveau film de Claire Denis respire l’impudence et l’abnégation. De quoi éliminer les plus sensibles d’entre nous.
Nostalgia aborde la question de la culpabilité à travers la quête d'un homme, obsédé par un passe (qui ne passe pas). Peut-on échapper à soi-même ? Peut-on racheter son passé ? Ces questions existentielles sont (hélas) trop peu traitées par une mise en scène bien trop prévisible pour ne pas devenir ennuyeuse.
Mi pais imaginario est un documentaire qui redonne foi aux révolutions sociales. En retraçant les révoltes d'octobre 2019, Patricio Guzman rend hommage à la pugnacité du peuple chilien, en donnant, tout particulièrement, la parole aux femmes. Brillant et salutaire.
Salam est le documentaire qui nous manquait pour comprendre l'"énigme" Diam's. L'ancienne rappeuse revient sur les raisons de son retrait médiatique et musical en livrant une confession sans fard d'elle-même (en dépit d'une mise en scène maladroite).
Nombreuses sont les œuvres majeures du septième art qui racontent des histoires plus belles les unes que les autres. Three Thousand Years of Longing est une de celles-ci. George Miller donne dans un sentimental enchanté et plein de lumière.
Le nouveau film d'Albert Serra - Pacifiction - Tourments sur les îles - évoque tour à tour la menace nucléaire et la persistante du colonialisme, sur fond de paysages sidérants de beauté. Un chef-d'oeuvre que ne devrait pas renier - on l'espère - le jury du 75e festival de Cannes.