Voilà longtemps qu'une comédie française ne nous avait pas fait rire !Le premier long métrage du jeune réalisateur Anthony Marciano est une comédie transgénérationnelle à l’humour potache, un bon antidote à la sinistrose ambiante. Menée tambour battant, comme le démontre la BO réussie et percutante, pop et funky à souhait,le spectateur appréciera les dialogues jouissifs, le scénario truffé de gags, parfois hilarants, comme la séquence d’autodérision avec le sosie de Patrick Bruel en agent immobilier, le délire ado et rafraichissant de Chabat (en très grande forme marquant un retour gagnant dans la comédie), la racaille de Versailles ou la scène finale de traduction pour l’Iranien dans l’auditorium.
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Après l'Arkansas et l'Ohio, Jeff Nichols pose ses caméras, sur les rives boueuses du Mississipi, celles de son enfance. Mud, à mi-chemin entre film d'aventures et thriller romantique, nous entraîne dans une Amérique bien loin de la modernité et de l'urbanisation. Le long des rives du Mississipi, la vie se déroule lentement. Le fleuve, symbole du sud des Etats-Unis, verdoyant et fantomatique, immense et sauvage, est admirablement filmé par le réalisateur[1] et devient un véritable personnage à part entière, avec sa dangereuse et trompeuse tranquillité.
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Après le succès légitime de ses deux premiers longs métrages, A propos d'Elly (2009) et surtout Une séparation (2011), Asghar Farhadi signe ici son premier film français tout en gardant en toile de fond ses thèmes de prédilection. En effet, ce n’est pas l’action qui intéresse le réalisateur iranien, mais bien plus les tourments de la psychologie humaine, la déchirure entre les hommes, le divorce, et les conflits familiaux. Le passé nous plonge ainsi dans un huit clos dramatique au scénario kafkaïen et maitrisé, une ambiance lourde mais stylisée, où tous les spectateurs s’adonnent à une psychologie sombre et manipulatrice liée au conflit des secrets.
Pour son premier film hollywoodien, le réalisateur coréen de reconnaissance mondiale, Park Chan-Wook connu pour Thirst , ceci est mon sang (2009) mais surtout Old Boy (2004), Grand Prix au festival de Cannes, adapte ici le scénario de Wentworth Miller (l’acteur Michael Scofield dans Prison Break). Avec Stoker, le réalisateur retrouve ses thèmes de prédilection : une histoire de famille, de vengeance et de cruauté. Dès les premières minutes, Stocker est un véritable régal pour les yeux.
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Avec Mamá, tous les éléments du conte d'antan sont réunis [i]. Dès l’ouverture et l’apparition à l’écran du “Once upon a time…”, et durant La première demi-heure du film typique des productions horrifiques espagnoles, le spectateur est plongé dans une fable noire aux méandres angoissants : un accident sous la neige...
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Winding Refn mise tout sur l'esthétique, l'ambiance et le non-dit. Si le rythme est lent, le film est beaucoup plus trash. Les plans à l'esthétique irréprochable et aux couleurs contrastées ont comme unique but d’agresser les rétines du spectateur « Art is an act of violence », telle est la philosophie cinématographique de Relfn.
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Epic est un film d'une grande beauté plastique, bercé de personnages toujours aussi fantasques et dotés d'une bonne dose de poésie, d'action et d’humour. Les plans sont profonds et dynamiques ; les dessins et les couleurs sont magnifiques (comme dans Rio, 2011) et très réalistes et raviront les amateurs du style elfique. L’animation de ce monde de la nature est sublime, mais aussi totalement immersive grâce à une 3D enivrante et aboutie
Vroom, vroum, et c’est reparti ! Pour la quatrième fois, nous retrouvons Justin Lin aux commandes de ce 6ème opus de la saga Fast & Furious qui ne devrait pas décevoir son public en décharges d’adrénalines et en beaux bolides malmenés.
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La scène d’ouverture dépeint une fête donnée pour les 65 ans de Jep, sur fond de techno disco, des hommes habillés et des femmes ornées de bijoux, se trémoussant sans complexe et avec frénésie ; le clou du spectacle est l'éruption du gâteau d’anniversaire d'une ex-starlette siliconée de la téléréalité berlusconienne, aux formes felliniennes mais abimée par les abus en tous genres. Le film a une sensibilité propre et une démarche qui consiste à approfondir la vacuité des personnages dans une sorte de nihilisme romantique,