The Grand Budapest Hotel est avant tout un voyage dans un monde de fantaisie burlesque avec des scènes d’une rare virtuosité et de grands moments d’humour comme la scène des 3 coups de poings.
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Inscrit20 octobre 2014
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Only Lovers Left Alive est une œuvre où de fin esthètes, immortels et éthérés posent un regard fatigué et désenchanté sur l’érosion de la société occidentale.
Une quête bouleversante pour cette héroïne à la Bresson, troublante et mystérieuse à qui dira ce garçon qu’elle rencontre, un saxophoniste de jazz (Dawid Plourde) "Tu ne sais pas l'effet que tu produis..."
Un écrin visuel enchanteur, rappelant par ses couleurs chatoyantes, l’omniprésence de la nature, l’univers du maître de l’animation japonaise Hayao Miyazaki, malheureusement l’adaptation version 2014 de la Belle et la Bête par Christophe Gans manque d'émotion, de fougue, de mystère, on ne voit jamais l'amour naître, transparaître entre la belle et la bête.
Dès les premières images, ce conte mélancolique au style fantasque et rêvé à la Gondry, rappelle forcement l’univers de Georges Méliès, présent dans cette galerie de personnages hauts en couleur. Bourré d’inventivité graphique, ce conte romantico-gothique nous embarque dans un voyage d’un autre temps
Après "Fighter" et "Happiness Therapy", le réalisateur américain David O. Russell film l’Amérique des années seventies avec ses décors délicieusement kitsch, sa musique vintage et une galerie de personnages interlopes.
Un film d’une rare authenticité ou R comme Rune et R comme Raschid (Dulfi Al-Jabouri), les deux jeunes détenus ne sont rien d’autre que de la viande pour le hachoir qu’est l’institution carcérale. La force des deux réalisateurs est d’avoir su créer une atmosphère et déplacer l’histoire dans ce huit clos autour des personnages servit par des dialogues sobres...
Après son premier long-métrage, Crazy Heart (qui valut un Oscar à Jeff Bridges pour son interprétation d’une ex-gloire de la country music en pleine errance alcoolisée), Scott Cooper continue d’explorer cette Amérique profonde, celles des laissés-pour-compte avec les brasiers de la colère.
Cadences Obstinés marque la cadence du cœur de Margo, une femme qui porte en elle la culpabilité d’avoir trahi l’art pour l’amour. Noyée, pour ne pas avoir su se nourrir des deux mondes, elle cherche à s’échapper de la cage dans laquelle, elle s’est elle-même enfermée.
Peaky Blinders est une série immersive, le portrait de l’extrême pauvreté y est fait sans fard, on plonge littéralement dans cette ambiance très western d'après guerre recréée par des jeux de lumière sublimes, une photographie d’un esthétisme à couper le souffle.
Un film rock & roll, jouissif, déjanté, alcoolisé et drogué. Le Loup de Wall Street dépeint le hurlement d'une meute de loups sur un ton sulfureux, délirant et outrageant. Une enivrante leçon de cinéma de la part de Scorsese, un maître du 7ème art.
Un blockbuster incendiaire, dénonciateur d'un système politique orwellien, plus prenant avec des scènes de jeux intenses, plus drôle, plus adulte aussi, et visuellement le film est sublime avec les décors démesurés du Capitole et de magnifiques costumes signés Trish Summerville.