Au détour d'une décennie qui aura permis la confirmation de bon nombres d'acteurs & actrices, on évoque assez peu le cas de ceux ou celles qui se sont vus justement révélés. C'est pourtant le cas d'un certain Adam Driver, qui non content de tutoyer les 2m, a également réussi à tutoyer les sommets, grâce à une palette de jeu étoffée mais aussi et surtout une dualité dans sa façon de jouer lui permettant de jongler entre comédie et drame avec l'aisance d'un déjà très grand comédien.
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Inscrit3 septembre 2014
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J'ai une profonde admiration pour les sushis, James Bond, Leonardo DiCaprio, Apocalypse Now, Zodiac, les bons films et le ski. Pas forcément dans cet ordre.
Et à ceux pouvant critiquer un certain amateurisme, je leur répondrais simplement que l'Arche de Noé a été fabriqué par des amateurs et le Titanic par des professionnels.
Las des soucoupes volantes contenues dans Independance Day Résurgence, l'allemand Roland Emmerich a cru bon de revenir à quelque chose de plus simple. De plus terre à terre même avec ni plus ni moins que l'évocation d'une des batailles les plus emblématiques de la Seconde Guerre Mondiale : Midway. Le tout pour un résultat impressionnant certes, mais qui pêche à pleinement convaincre faute pour lui d'avoir eu sous la main un budget à la hauteur de ses ambitions.
Sur le papier, Retour à Zombieland a tout de la suite opportuniste et mesquine ressassant le passé avec un sens accru de la nostalgie. A l'arrivée, on tient pourtant une suite fun, irrévérentieuse et débridée qui n'hésite pas à donner du plaisir au quintal et permet à son casting de briller dans cet opéra sanguinolent de dégénérés.
Sur le papier, difficile de rester insensible à la proposition de Queens qui troque les gangsters habillés en costume 3 pièces de Scorsese pour les charmes d'une Jennifer Lopez grimée en matriarche/strip-teaseuse qui va réussir à écumer les poches des cols blancs de Wall Street, le tout dans un divertissent solide et bien troussé.
15 après avoir brillamment adapté Les Lois de l'Attraction de Bret Easton Ellis et être passé par la case prison, l'ex-comparse de Quentin Tarantino, Roger Avary revient aux affaires avec Lucky Day ; sorte d'itération tarantinesque dépourvue de substance mais qui a troqué la pertinence pour une bonne dose de rire et de fun.
Ce qui est bien avec ce 90's, c'est qu'il révèle en coin les rouages d'un esprit que l'on croyait connaitre par cœur. Jonah Hill, pour bon nombre de gens, c'est LA valeur sûre de la comédie US (21/22 Jump Street). Alors le voir dégainer un drame solaire sur le skate-board tourné en 4/3, ça avait de quoi surprendre ? Et vous savez quoi, passée la surprise, on tient un très beau film, émouvant, touchant, simple et qui respire bien bon la nostalgie. Bref, 90's, c'est cool. Merci Jonah !
Après Get Out, Jordan Peele avait l'embarras du choix pour son nouveau projet. Une liberté qui rend d'autant plus intéressante la sortie de son deuxième long-métrage, Us, qui entend mélanger dans un même ton vindicatif, autant l'horreur de notre monde qu'une réflexion politique terriblement contemporaine. Le tout pour un résultat qui divisera à coup sûr mais qui vous fera voir des ciseaux plus jamais de la même manière après ça.
Beaucoup ne retiendront de Ma Vie Avec John F Donovan qu'un film issu de l'imaginaire d'un artiste propulsé sans doute trop haut voire trop loin et qui profite de sa célébrité pour s'exporter aux USA. D'autres, y verront plutôt l'accomplissement d'un auteur qui a su démocratiser son style, le faire plus ample mais paradoxalement plus simple et ainsi rendre compte de son talent à une toute autre échelle. Rien que pour ça, il faut regarder Ma Vie avec John F. Donovan, qui dolanien en diable, continue d'interroger les thèmes chers au cinéaste canadien, tels que l'identité, assumer qui on est, et aller au bout de ses rêves.
A l'heure où le très attendu Once Upon A Time in Hollywood de Quentin Tarantino va bientôt débarquer en France, on s'est demandé si l'année 1969, en plus d'avoir engendré le tueur Charles Manson, n'avait pas aussi amené le célèbre tueur du Zodiac, un bien étrange personnage dont les spécificités ont vite fait de le caractériser comme à notre sens comme le tueur ultime du cinéma.
Sorti somme toute discrètement en début d'année, et ce malgré un casting de haute volée (Margot Robbie, Saoirse Ronan, Guy Pearce), Marie Stuart Reine d'Ecosse est pourtant l'un des incontournables de 2019, la chance à une réalisatrice, Josie Rourke, très inspirée et qui donne du poids, du cachet et de la tragédie à cette rivalité entre deux femmes, qui a changé la Grande-Bretagne. A voir absolument !
Sorti très discrètement en début d'année, Bienvenue à Marwen du vétéran Robert Zemeckis a souffert de son manque de notoriété. Résultat, le public n'est pas venu et le film a vite été oublié. Une injustice des plus honteuses quand on y pense, tant, en s'attardant sur la vie d'un quidam qui s'est reconstruit par la force de l'imaginaire, Zemeckis livre un film magnifique mais surtout parle de lui, un cinéaste qui continue de vivre pour faire rêver. Une jolie démarche qui est désormais disponible en Blu-Ray et qu'on ne saurait que trop vous conseiller de vous procurer dès maintenant.
Alors qu'elle est désormais engloutie par l'ogre Disney, la Fox a jeté ses dernières forces dans la bataille en produisant une ultime suite des X-Men qui peut difficilement être perçue autrement que comme une ultime bravade tant le film de Simon Kinberg, à mille lieues des opus signés Bryan Singer, brille par son désintérêt, son inconséquence et sa certaine prévisibilité. Adieu les X-Men...