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Ça, Faute d’Amour, A Ciambra, Mon Garçon… Les films à voir ce week-end

Les Hommes d’argileDes rêves sans étoiles, Laetitia, Kiss & Cry, L’un dans l’autre, Des rêves sans étoiles… Chaque semaine, une dizaine de nouveaux titres se partagent l’affiche. Que faut-il voir cette semaine au cinéma ? La rédaction fait le tri pour vous. Ce week-end on vous conseille…

Ça, film d’horreur de Andy Muschiettti, avec Jaeden Lieberher, Bill Skarsgård, Finn Wolfhard (2h15).

Andy Muschietti signe une adaptation de Ça qui ne manque pas de charme mais qui manque d’audace. Hommage au genre horrifique et hommage à la culture des années 80, Ça est un film qui joue la carte de la sécurité et du succès . Mais derrière ses choix attendus se cache aussi une œuvre sincère et touchante qui dépasse son propre cadre.

Mon Garçon, de Christian Carion, avec Guillaume Canet, Mélanie Laurent (1h24).

Après En mai fais ce qu’il te plait, Christian Carion s’essaie au thriller avec le film Mon Garçon, en mettant en scène une chasse à l’homme effrénée d’un père à la recherche de son fils disparu. Dans l’ensemble, Mon Garçon est un thriller porté par un Guillaume Canet qui crève l’écran, mais la simplicité du scénario vient quelque peu ternir les bons sentiments éprouvés à la fin du visionnage.

Faute d’Amour, de Andreï Zviaguintsev, avec Maryana Spivak, Alexeï Rozin, Matveï Novikov, Daria Pisareva (2h07).

Sous couvert d’un drame intimiste féroce et triste, Zviaguintsev étrille une fois de plus son pays, la Russie, pour ses nombreuses contradictions, ses tares héritées de l’ère soviétique ou nouvellement acquises par son occidentalisation. Faute d’Amour est un beau film, un cri d’amour malgré tout de la part du cinéaste. Le constat est triste et lucide, et même l’implication extrême des bénévoles dans les battues lors de la recherche d’Aliocha semblent robotiques et sans chaleur. Il y a quelque chose de pourri au royaume de Poutine, et une fois de plus, ce n’est pas l’excellent film de Zviaguintsev qui nous dira le contraire…

A Ciambra, de Jonas Carpignano, avec Pio Amato, Koudous Seihon, Iolanda Amato (1h57).

Avec son second film A Ciambra, Jonas Carpignano dépoussière un cinéma italien dominé dans les festivals par ses images léchées voire tape-à-l’œil. Il apporte un vrai regard politique sur la situation des migrants africains qui s’échouent toujours plus nombreux chaque année sur les côtes calabraise, engendrant davantage d’exclus sociaux que ne compte déjà plus la société italienne.