La nouvelle série tant attendue de JJ. Abrams, a enfin fait ses débuts sur Hulu, jeudi 25 juillet. Au vue des deux premiers épisodes que nous avons pu visionner, Castle Rock est bien partie pour devenir le grand show de l’été conjuguant aisément le savoir faire d’ Abrams et le génie de Stephen King.
En l’absence de Game of thrones , la série grand spectacle de ces dernières années, il faut dire que cet été n’a pas été garni en divertissement. Mais la plateforme de streaming Hulu, qui héberge en son sein le phénomène The Handmaid’s Tale, a eu la bonne idée de proposer une série combinant deux grands génies créatifs : d’un coté JJ. Abrams, l’un des fondateurs de l’âge d’or des Séries TV, créateur d’un véritable mythe télévisuel avec Lost ; de l’autre Stephen King, monument de la pop-culture, qui fait l’objet en ce moment d’une renommée mondiale notamment au cinéma. Castle Rock est donc née de cette union. Cette série qui a pour ambition de rendre hommage à tout un pan de la littérature du King, est pour l’instant une pure réussite, intrigante et remplie de mystères.
Les showrunners ont tout compris au fonctionnement et à l’ambiance de l’oeuvre de Stephen King : dès le premier épisode on y sent une ambiance mortifère et lugubre qui rappelle des romans comme Ça ou Dead Zone. Pour tout lecteur assidu du maître de l’horreur, la description de la ville de Castle Rock lui sera familière, d’autant que la série utilise les mêmes éléments narratifs qu’adopte Stephen King dans ses livres : elle utilise d’abord une voix-off d’un personnage nous invitant à comprendre l’univers dans lequel on s’aventure. Ensuite, il y a cette volonté de nous expliquer à travers le passé, les tréfonds obscurs de Castle Rock. De ce fait l’hommage que rend la série à l’auteur de Carrie, n’est pas à mettre au crédit des différents clins d’œils qui traversent les épisodes ( la prison de Shawsawk, un personnage qui porte le nom de Torrance, le shérif Alan Pangborn) mais plus à la narration et à l’atmosphère qui évoque instantanément Stephen King. Cette immersion ne s’arrête pas là, car les personnages sont aussi reconnaissables et s’inscrivent avec leur mélancolie et leur étrangeté dans cet hommage. La série a donc de grands points communs avec Fargo, autre déclinaison de l’œuvre de grands auteurs.
La mise en scène reste sans génie, mais de facture classique dans le genre du thriller. Si la série ne nous effraie pas pour l’instant, elle nous intrigue énormément. Car à l’univers horrifique que met en place la série se succède une multitude d’événements et de mystères, qui nous tiennent en halène. Que ce soit les histoires lugubres qui se déroule dans la prison de Shawsawk avec Le Kid, ou bien le portrait inquiétant du personnage principal Henry Deaver, ou encore le destin terrifiant de Dale Lacy, la série multiplie un jeu de piste tordu qui alimente la fluidité du récit. Cette mécanique on l’a doit à un homme, J.J Abrams qui en tant que producteur exécutif du show, ressuscite les grandes heures de ses séries événements comme Alias et Lost, qui fonctionnaient sur cette même logique scénaristique.
Enfin, au niveau des personnages le réalisateur Michael Uppendhal ( Mad Men, Legion,) n’oublie jamais de centrer le récit au centre des personnages comme le fait Stephen King. Le casting composé de Andre Holland, Scott Gleen, Sissy Spacek ou encore Melanie Lynskey fonctionne parfaitement. La direction artistique est aussi au taquet permettant de cerner la noirceur de cette ville de Castle Rock. La nouvelle série d’Abrams est donc bien partie pour hanter nos douces nuits d’été. On a hâte de voir la suite.
Castle Rock : Bande-Annonce
Castle Rock : Fiche Technique
Créateurs : J.J Abrams et Stephen King
Scénario : Sam Shaw et Dustin Thomason
Casting : Andre Holland, Scott Gleen, Sissy Spacek, Melanie Lynskey, Terry O’Quinn
Société de distribution : Hulu
Genre : Thriller
Durée : 45 à 57 minutes environs
Date de diffusion : jeudi 25 juillet 2018
nombre d’épisodes : 10
Auteur : Eliran Cohen