Gone Girl, le dixième opus de David Fincher offre plus qu'un thriller : il est le fruit d'une longue expertise du cinéaste dans le genre, lui permettant en outre de traiter subtilement le sujet du couple et du mariage, et même de certains faits socio-économiques de la société américaine contemporaine.
Retrospective David Fincher
Retrospective David Fincher
Focus sur l’âme la plus tourmentée d’Hollywood : David Fincher. Il a relooké le thriller avec Seven, offert à Brad Pitt ses rôles les plus marquants avec Fight Club et Benjamin Button et transformé Daniel Craig en infatigable reporter dans Millenium. Forcément, il ne pouvait que nous plaire.
James Bond en journaliste lambda, la frêle Rooney Mara en héroïne badass : c'est la vision de David Fincher, adaptant le premier volet de la saga Millenium, dans un thriller digne de Zodiac ou Seven.
Pour son huitième film, David Fincher sort de sa zone de confort aux commandes de The Social Network. Retraçant la création du réseau social Facebook à travers la figure controversé de son créateur Mark Zuckerberg, The Social Network surprend par la richesse de sa mise en scène et la profusion de ses dialogues.
David Fincher retrouve pour la 3ème fois Brad Pitt avec L'étrange histoire de Benjamin Button. Avec l'adaptation de la nouvelle de F. Scott Fitzgerald, Fincher continue son ascension à travers une mise en scène, mais surtout une technique irréprochable lui permettant d'obtenir pas moins de trois oscars en 2009.
Se faisant l'écho de l'incroyable traque faite autour du tueur du Zodiac, le film de David Fincher ressemble davantage à l'auscultation d'un monde malade que d'une vraie enquête. Et en cela, son propos en devient terriblement intéressant. Suffisamment en tout cas pour captiver pendant 2h30 et ressentir le frisson caractéristique des grands films.
Film de commande issu de la Columbia, Panic Room reste affublé du libellé de film mineur dans la filmographie de David Fincher. Néanmoins, usant du travail des angles et des décors cloîtrés, tout en mêlant différentes techniques de mouvement caméra, du ralenti au plan séquence labyrinthique, David Fincher fait honneur à son style et réussi à marquer de son empreinte le cinéma contemporain hollywoodien.
Retour sur Fight Club qui, malgré un flop au box office, est aujourd'hui considéré comme un objet de culte par beaucoup de spectateurs. Le film est-il véritablement une réflexion anarchiste ou un simple coup de gueule passager?
Beaucoup le voient comme une oeuvre subversive et visionnaire, d'autres comme l'expression d'une pure hypocrisie mercantile et tape-à-l’œil. Mais c'est parce qu'il ne donne pas aux spectateurs les clefs pour prendre partie face au regard désenchanté qu'il porte sur le monde que Fight Club s'est assuré de diviser son public. Un choix audacieux mais une réussite incontestable.
Même s'il ne fait pas l'unanimité, The Game, le troisième film de David Fincher, est un film à replacer dans une oeuvre complexe. A revoir et à réévaluer.
Jamais un polar n’aura su, scénaristiquement mais aussi visuellement, tiré aussi bien parti de la part sombre de la psyché humaine. C’est ce coup de force qui intronisa Fincher au rang de nouveau maître du suspense.
Alien 3 est le premier long métrage de David Fincher et reste toujours, près de 25 ans plus tard, une oeuvre décriée. Le désaveu de son propre réalisateur ne l'aide pas à trouver grâce auprès de ses détracteurs. Pourtant, pour un film de commande laissant très peu de place à la moindre liberté artistique, on peut parler de coup d'essai réussi.
Pour ouvrir la rétrospective qui lui est consacré, plongeons-nous dans la carrière de l'un des plus grands réalisateur de son époque : David Fincher. Un petit malin qui a su allègrement faire conjuguer son talent de metteur en scène à son esprit tourmenté pour nous offrir des représentations acerbes de notre société dont la plupart sont devenues des films cultes pour notre génération et probablement les prochaines.